Le Plan Local d’Urbanisme (PLU). La scandaleuse question de la rétention de documents publics par les administrations locales

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°164, lundi 5 octobre 2015

L’accès des citoyens aux informations publiques concernant l’environnement dans lequel ils habitent, où ils vivent et travaillent, est profondément inégal. Pour tout ce qui concerne les règles d’urbanisme local, celui-ci dépend le plus souvent du « bon vouloir » du maire de la commune et de l’administration municipale, et désormais, du président de la communauté (EPCI) à laquelle appartient la commune. Élus et fonctionnaires s’arrogent abusivement le droit de décider quels documents publics ils communiquent, dans quels délais, et surtout, à qui ils les communiquent. Les cas de rétention de documents publics par les détenteurs de la puissance publique sont nombreux.

Direction régionale et interdépartementale de l’environnement
et de l’énergie d’Ile-de-France (DRIEE)

10, rue Crillon, Paris 4e
© Photo CAD / BM 2015

La disparité des situations concrètes entre communes est flagrante. Prenons le cas de deux communes limitrophes. La première met en ligne sur son site Internet, le pdf de la totalité du dossier de son Plan local d’urbanisme (PLU). La seconde conserve tout le dossier du PLU dans une armoire, réservant sa consultation – souvent obtenue de façon réticente – à ceux qui ont le temps de se rendre longuement dans ses services.

Ces rétentions de documents publics ne sont jamais sanctionnées, quelques que soient les efforts déployés par la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) pour ceux qui ont le temps de la saisir. Le barrage de l’accès aux dossiers une fois franchis, un nouveau barrage se dresse, celui de la délivrance de copies des documents. Diverses expériences de « testing citoyen » le prouvent.

Cette situation est d’autant plus anormale que les documents de PLU ont été presque tous élaborés par des cabinets d’étude, payés par la commune, qui leur a remis leur travail à la fois sur papier et sur dans un format numérique. Un simple transfert permet de mettre tous ces documents publics en ligne afin que tout le monde puisse en prendre connaissance.

Les exécutifs municipaux – les élus comme les fonctionnaires territoriaux – sont-ils si réticents à permettre aux citoyens un accès total à toutes les informations concernant l’urbanisme ? Parce que d’une façon générale la croyance en une démocratie fondée sur les citoyens n’est pas la pensée dominante. Les détenteurs des pouvoirs en place pensent qu’ils est plus facile pour eux de prendre des décisions dans le secret, et surtout sans que d’éventuels élus minoritaires ou de groupes contestataires soient amenés à poser des questions.

Ce black-out sur l’urbanisme est loin d’être général. Il existe des communes qui publient dans chaque numéro de leur bulletin municipal, la liste de la totalité des permis de construire qui ont été délivrés, y compris pour un simple garage.

Connaître l’environnement en Île-de-France
pour participer aux décisions publiques,

Direction régionale et interdépartementale de l’environnement
et de l’énergie d’Ile-de-France (DRIEE)
(sd) A4, 4 p.

RÉFÉRENCES

RICHARD Alain, Démocratie environnementale : débattre et décider, Rapport remis à Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie, Commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique sur la démocratisation du dialogue environnemental, Ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie, 3 juin 2015.

DIRECTION RÉGIONALE ET INTERDÉPARTEMENTALE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉNERGIE D’ÎLE-DE-FRANCE (DRIEE), Connaître l’environnement en Île-de-France pour participer aux décisions publiques, Journée de formation organisée le lundi 28 septembre 2015, 10 rue Crillon, Paris.

DIRECTION RÉGIONALE ET INTERDÉPARTEMENTALE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉNERGIE D’ÎLE-DE-FRANCE (DRIEE), Connaître son environnement pour participer aux décisions publiques en Île-de-France, A4, sd, 4 p.

La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°164, lundi 5 octobre 2015

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2015

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Démocratie locale. Mettre en ligne des documents publics est un travail numérique (Digital labor) : Antonio Casilli, Dominique Capron

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°161, lundi 14 septembre 2015

« Les délibérations du Conseil municipal sont consultables au Service accueil de la Mairie ».
Cette annonce figure sur le panneau d’ « affichage administratif » situé à la porte d’une des 36 000 mairies de France.
Cette annonce est conforme au Code général des collectivités locales. Bien peu de mairies affichent cette information, et beaucoup communiquent avec réticence les documents publics qu’elles ont le devoir de rendre public.
©   Photo CAD / BM 2015

La possibilité pour quiconque de publier en toute liberté sur Internet (le web social, culturel, artistique et politique) est apparue dans les années 2004-2005. Dix ans après, en cet automne 2015, une question s’impose : Internet a-t-il changé la citoyenneté ? Les pouvoirs en place (corps constitués, administrations, collectivités publiques…) ont-ils modifié leur gouvernance ? Le citoyen est-il mieux informé ? Dispose-t-il d’un accès à toutes les informations publiques ? Peut-il participer aux décisions publiques ? Nous nous sommes entretenus avec Bernard MÉRIGOT, expert en administration publique.

LE WEB CITOYEN EST-IL UNE ILLUSION ?

Question. Les dix dernières années, de 2005 à 2015, ont été celles de la montée en puissance d’Internet et des réseaux sociaux. Est-ce que cela a amené pour le citoyen des progrès dans son rapport à la démocratie locale ?
Bernard MÉRIGOT.
La question est celle du décalage entre les attentes et les résultats, entre l’annonce médiatique et le vécu individuel. Le web citoyen est-il une grande illusion ? Il faut lire le témoignage de Christophe GINISTY : « Nous sommes des millions à avoir espéré que le web serait l’élément générateur et fédérateur d’une révolution citoyenne. Qu’il permettrait aux individus de se faire entendre de leurs dirigeants et que les choses ne seraient ainsi plus jamais comme avant. Nous sommes des millions à avoir aussi cru que des révolutions populaires naîtraient sur des claviers d’ordinateurs, qu’elles seraient propagées dans les tuyaux des réseaux et que les travers bien connus des gouvernants seraient balayés par la puissance de l’expression citoyenne. Nous sommes aussi des millions à avoir misé sur le fait que le web produirait un renouvellement des élites en permettant à de simples citoyens issus du monde associatif d’accéder au pouvoir et ainsi battre en brèche le système oligarchique en place. » (1)

LE PARADOXE DE L’ACCÈS AUX DOCUMENTS PUBLICS LOCAUX

Question. Qui prend des initiatives dans le domaine de l’Open Data municipal ?
Bernard MÉRIGOT.
La règle démocratique est simple : tous les documents publics des collectivités publiques locales devraient être immédiatement en ligne, dès que les décisions sont prises. C’est leur publication qui leur confère un caractère exécutoire, comme lorsqu’une loi ou un décret est publié au Journal officiel.

Or on constate qu’un nombre restreint de mairies pratiquent l’Open Data municipal. La majorité des communes pratiquent plutôt le Closed Data municipal. Les recueils des actes administratifs sont publiés avec un retard de trois mois et de façon confidentielle !

Comment les citoyens peuvent-ils prendre connaissance des ordres du jour des conseils municipaux, des notes de synthèse, des textes complets des délibérations, des rapports soumis aux élus lors des séances publiques ? Pas par les exécutifs en place, mais par des élus minoritaires, des associations, des citoyens qui scannent ces documents et qui les mettent en ligne sur leurs sites Internet. Le paradoxe est que ce sont des initiatives privées qui rendent publiques des documents publics.

LE « DEMOCRATIC LABOR »,
TRAVAIL CITOYEN D’INFORMATION PUBLIQUE

Question. Comment qualifier ces nouvelles pratiques démocratiques ?
Bernard MÉRIGOT.
Le sociologue Antonio CASILLI développe le concept de « digital labor ». Il le définit comme le travail – non reconnu – qui est produit par tous ceux qui publient sur Internet et sur les réseaux sociaux. « Le digital labor désigne des activités partagées, non spécialisées, quotidiennes, qui concernent les usagers des technologies de l’information et de la communication. » (2)

LES BLOGS, CONTRE-INFORMATION LOCALE

Question. Comment analyser le « tournant démocratique » introduit par Internet ?
Bernard MÉRIGOT.
« Les blogs sont des instruments conversationnels autant que des dispositifs de publication » remarquait en 2007 Dominique CARDON dans un article consacré à la « blogosphère » citoyenne. Il indiquait cinq catégories d’intervenants de la « blogosphère citoyenne » :

  • 1. Publication parallèle de journalistes en marge de leur écriture salariée,
  • 2. Apport d’expertise par des spécialistes dans le débat public,
  • 3. Contre-information locale assurée par les habitants,
  • 4. Citoyens ordinaires commentant l’actualité,
  • 5. Militants entreprenant de mobiliser autour d’enjeu internationaux…

Autant de manifestations de l’implication des internautes lors des campagnes électorales ainsi que des compétitions politiques. (3)

Les blogs et les sites offrent un dispositif de publication accessible par tous. Ils élargissent l’accès à l’espace public pour ceux qui précédemment n’y avaient pas accès. La simplicité des formats de publication permet, par les dispositifs d’édition personnelle sur Internet, une contestation du monopole des professionnels de la politique et des journalistes dans la formation du débat public et un renouvellement et une diversification du discours politique. L’énonciation « citoyenne » produit de fait une délibération collective qui permet la confrontation de points de vue non seulement divers, mais aussi « adverses ».

RÉFÉRENCES

1. GINISTY Christophe, « Le web citoyen : la grande illusion ? », 20 octobre 2012. http://www.ginisty.com/Le-web-citoyen-la-grande-illusion_a880.html
2. CASILLI Antonio,
« Le digital labor est conçu pour ne pas avoir l’apparence d’un travail. L’exploitation du moindre clic par l’industrie numérique. Entretien avec Antonio Casilli », Jef Klak. Critique sociale et expériences littéraires, 4 janvier 2015. http://jefklak.org/?p=1467, Propos recueillis par Xavier Bonnefond et Judith Chouraqui.
3. CARDON Dominique,
« Le style délibératif de la blogosphère citoyenne », Hermès, n°47, 2007, Éditions du CNRS, p. 5-58.
Démocratie locale.
Qu’est-ce qui est provisoire ? Qu’est-ce qui est durable ?
©  Photo CAD / BM 2015

La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°161, lundi 14 septembre 2015

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Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Marcelle Bridier, présidente du Comité pour la protection de la nature et des sites (CPNS)

« Les associations locales de protection de l’environnement et du cadre de vie sont des objets singuliers. Appartenant à la société civile, elles se créent pour lutter contre les atteintes portées à l’environnement et au cadre de vie des habitants. Elles prospèrent en exerçant un contre pouvoir face aux maires, aux municipalités, et aux administrations. C’est ce qui constitue leur cœur de métier ». (1)

Marcelle BRIDIER (1915-2015)
présidente du Comité pour la protection de la nature et des sites (CPNS) de 1980 à 2000
Assemblée générale du 6 avril 1989
Salle de la Paix, Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Archives du Groupe de recherche sur le marais breton-vendéen / CAD
© Photo Bernard Mérigot
« Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Nécrologie.
Marcelle Bridier n’est plus »

Ouest-France, 8 juillet 2015.

DOCUMENTS

HOMMAGE À MARCELLE BRIDIER PAR BENOÎT GRAUX

Samedi dernier, le 4 juillet 2015, Mademoiselle Marcelle Bridier nous a quittés pour d’autres rivages dans sa 101 énième année. Comment rendre hommage à une grande dame qui a tant fait pour protéger l’environnement de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et ses environs ?
En reprenant la lecture des bulletins, je me suis attardé sur celui de 1980 dans lequel la fondatrice du Comité pour la Protection de la Nature et des Sites, Marie-Claude Verley-Alibert, fait l’éloge de Monsieur Pompon qui cèdait la présidence à Mademoiselle Bridier. L’éditorial de la nouvelle présidente donne le ton : « l’écologie n’est ni une manie, ni une mode, c’est une philosophie de la vie fondée sur le respect des équilibres naturels menacés par l’homme »
Quatre années avaient passé depuis l’idée saugrenue de restaurer la dune de la Garenne. Les sceptiques qui ricanaient alors se sont inclinés devant l’évidence : cela a marché. Le bulletin publié en1980 rend justice aux écologistes précurseurs. La dune de la Garenne est désormais fixée, lisons nous page 7. La prouesse est soulignée par les spécialistes du littoral comme Paskoff. La bonne vieille recette a fonctionné : remodelage de la dune, pose de ganivelles, plantation d’oyats et contrôle de la fréquentation humaine.
L’implantation des promenades piétonnes prend forme le long de la Vie et du Jaunay. Le CPNS y a consacré l’essentiel d’une subvention de 20 000 francs reçue en 1980. Ceci nous entraîne sur la commune Le Fenouilller où des riverains de la Vie se plaignent de décharges sur la vasière et d’empiétements sur le lit majeur de fleuve. Grâce au CPNS, la justice y mettra bon ordre.
En page 1, nous apprécions la déclaration de Monsieur D’Ornano, ministre de l’environnement de l’époque : 1. aucun permis modificatif ne serait délivré à la société Merlin devant la grande plage de St-Gilles, 2. désormais aucun rejet de vase provenant du port de plaisance ne serait effectué sur la plage de St-Gilles. Si le premier point est un succès (un peu tardif), ce n’est pas vrai pour le second car les rejets des boues de dragage sur la plage de St-Gilles créent toujours la polémique en 2015.
Le CPNS, à peine vieux de 7 ans, l’âge de raison, participe déjà à des réunions et comités départementaux et régionaux. C’est toujours vrai. En 1980 il s’inquiète de l’urbanisation galopante, de la consommation d’espaces, de la qualité de l’accueil touristique, de la pollution des eaux de la Vie et du Jaunay. Cette dernière problématique est toujours d’actualité !
Une attention est accordée à l’activité agricole qu’il faut préserver, et à la transition énergétique qui n’a pas encore trouvé son identité : le chauffage solaire et les digesteurs à biogaz sont abordés sur un constat : la France est en retard. En 2015 c’est encore vrai.
Brétignolles-sur-Mer demain. L’article traite des fermes agricoles et de l’espace dunaire littoral qui appartient à des particuliers. Malheureusement tout ne pourra pas être soustrait à l’urbanisation. Il n’est pas encore question d’un projet de port en eau profonde.
Et pour finir, la lettre du trésorier (elle occupe 2 des 17 pages du bulletin) qui se plaint que ça ne rentre pas suffisamment ! ça n’a pas changé en 2015 !
Finalement la lecture de ce bulletin 1980 pourrait laisser l’idée que rien n’a changé, mais en réalité d’importants progrès ont été réalisés, notamment la prise de conscience collective qu’on ne peut continuer à détruire sans discernement les espaces naturels et agricoles, à consommer sans modération les produits de la Terre et compromettre la survie de l’espèce humaine.
Et aujourd’hui ? Je détiens un mot manuscrit de Mademoiselle Bridier qui, de son écriture penchée, me félicitait du travail réalisé par l’équipe actuelle du CPNS. Je me contenterai de ce satisfecit.
Matelot, garde le cap !
Benoît GRAUX
Président du CPNS
GRAUX Benoît, « Comment rendre hommage à une grande dame qui a tant fait pour protéger l’environnement de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et ses environs ? », Hommage à Marcelle Bridier (1915-2015), 5 juillet 2015. http://cpns85.fr/mlle-bridier-presidente-du-cpns-de-1980-a-2000-nous-a-quittes/

HOMMAGE À MARCELE BRIDIER PAR FRANÇOISE JARRIJON

« Pour ceux et celles qui , comme moi, ont été sensibilisés au tout début des années 1980 aux enjeux environnementaux par Mademoiselle Marcelle Bridier, j’ai plaisir et nostalgie à me remémorer l’énergie, l’intelligence et la séduction qu’elle déployait pour nous transmettre son souci de la protection de la nature et des sites dans notre canton et trouver des moyens d’action : mobilisation de mécènes pour l’édition du bulletin à moindre coût, mobilisation du milieu scolaire pour faire planter les oyats aux enfants des écoles (dont les miens !), interpellation des élus, des gens du pays, des estivants, en tous lieux (au marché, sur la plage)… ce qui ne plaisait pas toujours !
Mais « Miton » ne baissait jamais la garde, et j’ai toujours admiré son esprit visionnaire et ses analyses percutantes à propos des évolutions climatiques et démographiques mondiales, amenant les bouleversements auxquels nous assistons.
Je me souviens de bons et amicaux moments, au 71 rue Torterue à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, où nous discutions à bâtons rompus de sa vie professionnelle dans tous les pays lointains qu’elle affectionnait, le Cambodge, l’Algérie, le Chili… ; de politique étrangère, de philosophie, de religion et bien entendu de la vie locale. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais il y avait toujours le respect de l’opinion de l’autre et beaucoup d’humour !
C’est une belle opportunité de rencontrer dans sa vie des personnages comme Marcelle Bridier, « notre passionaria dunaire ».
Françoise JARRIJON, « Comment rendre hommage à une grande dame qui a tant fait pour protéger l’environnement de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et ses environs ? », 8 juillet 2015, http://www. http://cpns85.fr/

RÉFÉRENCES

MÉRIGOT Bernard, « Gouvernance des associations environnementales locales et démocratie, Programme http://www.savigny-avenir.fr/offre/programmes-en-cours/gouvernance-des-associations-environnementales-locales-et-democratie/

MÉRIGOT Bernard, « Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Les quarante ans du Comité pour la protection de la nature et des sites (CPNS) 1973-2013 », http://savigny-avenir.info, 30 août 2013. http://www.savigny-avenir.fr/2013/08/30/saint-gilles-croix-de-vie-les-quarante-ans-du-comite-pour-la-protection-de-la-nature-et-des-sites-cpns-1973-2013/

« Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Nécrologie. Marcelle Bridier n’est plus », Ouest-France, 8 juillet 2015.

GRAUX Benoît, « Comment rendre hommage à une grande dame qui a tant fait pour protéger l’environnement de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et ses environs ? », Hommage à Marcelle Bridier (1915-2015), 5 juillet 2015. http://cpns85.fr/mlle-bridier-presidente-du-cpns-de-1980-a-2000-nous-a-quittes/

JARRIJON Françoise, « Comment rendre hommage à une grande dame qui a tant fait pour protéger l’environnement de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et ses environs ? », 8 juillet 2015, http://www. http://cpns85.fr/

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Dénoncer toutes les cyber attaques contre tous les médias numériques

Bernard MÉRIGOT, rédacteur en chef de Territoires et démocratie numérique locale (en ligne sur le site http://savigny-avenir.info, ISSN : 2261-1819) a adressé un message de soutien au média numérique Essonne Info (http://essonneinfo.fr) victime d’une cyber attaque.

La cyber attaque contre Essonne Info (17 juin 2015
http://essonne.info

Le site de Essonne Info (http://essonne.info.fr) vient d’être victime le 17 juin 2015 d’un piratage informatique. Il ne s’agit pas d’un canular.
C’est une affaire grave qui met en jeu le Droit et la Démocratie. Une atteinte à la liberté d’expression. Une usurpation d’identité numérique. La manifestation d’une volonté de nuire. De tels agissements relèvent de la délinquance. Ils sont politiquement ciblés.
Je vous apporte mon soutien dans l’épreuve que vous traversez.
Réaffirmons que c’est la libre expression citoyenne, responsable, franche et loyale, à visage découvert, qui permet à la démocratie de vivre.

Bernard MÉRIGOT

DOCUMENT
« Essonne Info victime d’une cyber attaque. À nos lecteurs .
Ce mercredi 17 juin 2015, aux alentours de 3 heures du matin, votre site Essonne Info a été victime d’une cyber attaque. Inaccessible ce matin, nos équipes œuvrent actuellement pour un retour à la normale dans la journée. »
http://essonneinfo.fr, 17 juin 2015

RÉFÉRENCES
LEESON Peter T. et COYNE Christopher J.
, « Une analyse économique du piratage informatique », Tracés. Revue de Sciences humaines [En ligne], 26 | 2014, mis en ligne le 16 juin 2016, consulté le 15 juillet 2015.
URL : http://traces.revues.org/5957 ; DOI : 10.4000/traces.5957

ARTICLES EN LIGNE SUR http://www.savigny-avenir.info

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Savigny-sur-Orge. Conseil municipal du 17 juin 2015. Ordre du jour de la séance ajournée

OBSERVATOIRE DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DES CONSEILS COMMUNAUTAIRES

Le conseil municipal de Savigny-sur-Orge est convoqué en séance publique le
mercredi 17 juin 2015
à 20 h 30

1. L’ordre du jour est identique à celui de la séance du mercredi 10 juin qui n’a pu se tenir et qui a été « ajournée ». On trouvera sur le présent site l’ordre du jour et les notes de synthèse en pdf avec le lien suivant :
http://www.savigny-avenir.fr/2015/06/07/savigny-sur-orge-conseil-municipal-du-10-juin-2015-notes-de-synthese-des-deliberations/

2. Concernant la séance du 10 juin 2015, on trouvera sur le site http://savigny-avenir.info l’article suivant :
http://www.savigny-avenir.fr/2015/06/11/savigny-sur-orge-letonnant-ajournement-de-la-seance-du-conseil-municipal-du-10-juin-2015/

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Savigny-sur-Orge. L’étonnant ajournement de la séance du conseil municipal du 10 juin 2015

OBSERVATOIRE DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DES CONSEILS COMMUNAUTAIRES

Ceci est la version corrigée et complète de l’article

Éric MEHLHORN (UMP/Les Républicains), maire de Savigny-sur-Orge, avait convoqué une séance publique du conseil municipal le jeudi 10 juin 2015 à 19 heures avec un ordre du jour comprenant pas moins de 31 délibérations, dont le vote du compte administratif 2014. Aucune délibération n’a été votée.
Une conjonction de plusieurs mouvements protestataires (suppression de 100 places de crèche, fermeture de la MJC, diminution de 42 % des subventions aux associations, licenciement d’assistantes maternelles, fermeture de la colonie de vacances La Savinière, licenciement de personnels, problèmes de tranquillité et de sécurité des habitants de Grand-Vaux, augmentation des tarifs de restauration scolaire, mouvement de grève des syndicats de personnels municipaux…) s’était donné rendez-vous sur le parvis de la mairie, surveillés par la police nationale, dont une partie a pu pénétrer dans la salle du conseil municipal.
Après avoir ouvert la séance, Éric MEHLHORN s’est trouvé dans l’impossibilité de tenir la séance. Il a menacé de tenir le conseil à huis clos. Suite à deux suspensions de séance, il a finalement annoncé que la séance du conseil municipal était ajournée.

I. Entretien avec Bernard MÉRIGOT
II. DOCUMENTS
1. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge, 10 juin 2015
2. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge, 11 juin 2015
3. Incompétent qui comme Mehlhorn a ajourné son conseil municipal ( 10 juin 2015)
4. Savigny-sur-Orge : le conseil municipal reporté sous haute tension

I. ENTRETIEN

Nous avons interrogé Bernard MÉRIGOT, rédacteur en chef de Territoires et démocratie numérique locale. Il a été maire adjoint de Savigny-sur-Orge durant 26 années (de 1983 à 2009), et conseiller municipal durant 5 années (de 2009 à 2014). Il est maintenant maire adjoint honoraire.

Savigny-sur-Orge. « Le vent de révolte fait ajourner le conseil municipal »
Le Parisien Essonne-matin, 11 juin 2015

HUIS CLOS ET AJOURNEMENT
SONT DANS UN BATEAU…

Question. Que pensez-vous de cette situation ?
Bernard MÉRIGOT.
Je suis en déplacement en province. Je n’étais pas présent à cette séance, mais de nombreux témoignages très surprenants me sont parvenus. D’une part, durant ces 31 années de mandat, je n’ai jamais connu un maire menacer de tenir une séance de conseil municipal à huis clos. D’autre part, Jean MARSAUDON (entre 1983 et 2008) n’a jamais ajourné un conseil municipal.

Question. Quelle est la cause de cet ajournement ?
Bernard MÉRIGOT.
On ne peut pas se satisfaire du seul argument selon lequel ce serait les citoyens présents qui seraient responsables de cet ajournement. Il faut s’interroger sur ce qui est responsable de leur mobilisation.

LE POUVOIR :
SOURCE ET RÉVÉLATEUR

Question. Doit-on condamner ceux qui empêchent un maire et sa majorité de tenir une séance de conseil municipal ?
Bernard MÉRIGOT.
Le pouvoir est double. Il est à la fois une source d’intégration politique, sociale et personnelle et un révélateur des tensions et des conflits au sein d’une communauté territoriale. Le pouvoir s’exerce à travers un ensemble de relations complexes, subies ou acceptées, intériorisées ou extériorisées. Aucun pouvoir ne peut exister durablement – et le temps d’un mandat municipal de six ans constitue un « instant durable » – sans des contre-pouvoirs. Ceux-ci posent inlassablement deux questions citoyennes : Comment limite-t-on le pouvoir ? Comment lui résiste-t-on ? Un pouvoir qui refuse d’entendre ces questions s’engage dans la voie des difficultés à venir.

« Non à l’abandon de Grand-Vaux »
Séance publique du conseil municipal de Savigny-sur-Orge
du mercredi 10 juin 2015
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LA REMISE EN CAUSE
DES POUVOIRS QUI GOUVERNENT

Question. La démocratie peut-elle tolérer les mouvements protestataires comme ceux du collectif Sauvons l’enfance à Savigny-sur-Orge, les grèves des fonctionnaires territoriaux, les manifestations des habitants du quartier de Grand-Vaux ?
Bernard MÉRIGOT.
Les chercheurs en sciences politiques s’interrogent sur ce que les citoyens font de la démocratie lorsqu’ils mettent en cause la légitimité des pouvoirs qui les gouvernent : manifestations, rassemblements, « occupations de places », mouvements de protestation, insurrections civiles, mobilisations, cyber-activismes, appels à la désobéissance… Il faut dépasser le cadre de l’émotion et conceptualiser tous ces mouvements en dépassant la seule catégorie des indignés.
Les familles dont un enfant est exclu de la crèche, exclu de la MJC, exclu du centre La Savinière, exclu de sports-vacances sont indignés. Les responsables d’une association Loi de 1901, qui percevaient une subvention en 2014 qui se trouve purement et simplement supprimée en 2015 sont indignés.

LES VERTUS DE LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE

Question. Doit-on s’indigner que des citoyens soient indignés ?
Bernard MÉRIGOT. Dans le livre intitulé Le principe démocratie (La Découverte, 2014), Albert OGIER et Sandra LAUGIER écrivent : « La désobéissance civile n’est pas une menace pour la démocratie: elle en constitue la vitalité propre. » (1) Les formes nouvelles de l’activité militante ouvrent un avenir à la politique : respect du pluralisme au sein des mouvements protestataires, liberté d’expression personnelle, rejet de toute hiérarchie, exigence absolue d’égalité, refus de la logique oligarchique des partis, propriété collective de l’information…

RÉINVENTER LA DÉMOCRATIE CHAQUE JOUR

Tout mouvement extra-institutionnel opère une redécouverte de la démocratie au rythme des actions collectives. Chacun tisse un ordre de relations sociales qui renouvelle les principes qui sont au fondement de l’idée de démocratie. La dépolitisation des citoyens et la désaffection à l’égard de la chose publique sont des lieux communs propagés par les pouvoirs en place.

DÉNONCER TOUS LES ABUS DE POUVOIR

Toute autorité doit être justifiée. Le philosophe Yves-Charles ZARKA le rappelle ainsi : « Les citoyens exigent de comprendre les raisons d’une pratique, d’une décision ou d’un choix. L’explication, la justification, la persuasion sont des exigences essentielles de l’homme démocratique, pour lequel l’autorité ne vaut pas pour elle-même, mais doit rendre raison de sa pertinence, de son domaine d’exercice et de ses limites. La démocratie ne récuse pas le principe d’autorité, comme on peut parfois le penser, mais elle demande que l’autorité soit justifiée, qu’elle rende périodiquement compte aux citoyens sur lesquels elle s’exerce.» (2)

Question. Ne s’éloigne t-on pas d’Éric MEHLHORN et de Savigny-sur-Orge ?
Bernard MÉRIGOT. Non. On n’attend pas d’un pouvoir politique en place de penser la théorie de la politique. On lui demande «d’être pensé» par l’histoire politique, c’est-à-dire d’être porté par des exigences éthiques de bienveillance républicaine, d’être fidèle à un respect et à un soin à l’égard des autres. On est au cœur des problèmes rencontrés aujourd’hui par la commune, par son exécutif et par ses citoyens.

Question. De quoi demain sera-t-il fait ?
Bernard MÉRIGOT.
Le but de toute politique publique est de « faire consensus ». Aucun pouvoir ne s’est jamais déshonoré lorsque, constatant qu’une politique engagée ne marchait pas, il en a changé. Comme l’a écrit mon ami Bernard STIEGLER, dans son article sur la misère symbolique publié dans Le Monde : « La politique est l’art de garantir une unité de la cité dans son désir d’avenir commun, son individuation, sa singularité comme devenir un. ». (3) Une phrase que l’on pourrait graver sur toutes les mairies.

RÉFÉRENCES
1. OGIER Albert et LAUGIER Sandra,
Le principe démocratie, La Découverte, 2014.
2. ZARKA Yves Charles,
« Abus de pouvoir », La destitution des intellectuels, PUF, 2010, p. 51.
3.
STIEGLER Bernard, « De la misère symbolique », Le Monde, 10 octobre 2003.

Séance publique du conseil municipal de Savigny-sur-Orge
du mercredi 10 juin 2015
© Photo Collectif Sauvons l’enfance de Savigny-sur-Orge, 2015

II. DOCUMENTS

DOCUMENT n°1

Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge

Savigny-sur-Orge, ce mercredi. Après une heure de huées dans une salle comble où chacun était venu crier son ras-le-bol, le maire, Eric Mehlhorn, a dû ajourner le conseil municipal.
« Aujourd’hui, le maire est attendu à tous les coins de rue », avait annoncé quelques jours plus tôt l’opposant municipal, David Fabre (UDI). Mais ce mercredi, c’est la rue qui est venue à Eric Mehlhorn (Les Républicains, LR). De Grand-Vaux au centre-ville, en passant par la Vendée, employés et habitants de Savigny-sur-Orge ont marché jusqu’à l’hôtel de ville pour dénoncer en conseil municipal les coupes budgétaires votées le 13 avril.
Chacun est arrivé avec ses propres revendications. Tous sont repartis avec une victoire : l’ajournement du conseil. La fronde a commencé dès 18 heures sur le parvis de la mairie où les partenaires sociaux avaient appelé au rassemblement des agents municipaux contre la suppression de postes inscrite à l’ordre du jour du conseil. Sont entre autres concernés la trentaine d’employés du centre de vacances La Savinière, dont la fermeture a été décidée en avril. Ce mercredi, onze ont fait le déplacement de Vendée. « Il y a un amateurisme des élus, s’indigne l’un d’entre eux. On décide de fermer un service mais est-ce qu’il y a eu un travail de concertation avant ? Non ! »
« Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol »
Les défenseurs de la MJC et de la crèche étaient aux côtés des agents municipaux menacés par des suppressions de postes, et des habitants de Grand-Vaux qui dénoncent « l’abandon » de leur quartier.
Une absence de dialogue également fustigée par un collectif de citoyens qui s’inquiète, lui, de la fermeture de la crèche et de l’asphyxie de la MJC dans le cadre du budget. Quant aux habitants de Grand-Vaux, ils étaient une petite centaine à avoir fait le déplacement pour défendre la jeunesse, crier à l’abandon de leur cité mais aussi réclamer du dialogue en vue de la rénovation urbaine, également à l’ordre du jour de la séance. « Le Conseil citoyen n’est pas au courant des propositions pour le quartier », s’offusque Farid Bouchelouche de l’Amicale des locataires. Et de résumer la soirée de ce mercredi : « Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol. Ils décident sans concertation. Ils sont censés être démocrates mais ils ne jouent pas le jeu. Ce n’est pas un conseil, c’est une mascarade ! »
« Démocratie ». Un slogan scandé dès l’ouverture des portes à 19 heures ou plutôt la fermeture. Car seule une cinquantaine de personnes, soit le nombre de places assises, accède à la salle. « Libérez la commune ! », clame la foule avant qu’un manifestant ouvre de force l’une des entrées. S’en suivent des « Démission », « On ne lâche rien ! » et quelques noms d’oiseaux qui conduisent Eric Mehlhorn à suspendre la séance au bout de dix minutes. L’ex-maire, Laurence Spicher-Bernier (UDI), tente alors de calmer la foule avant d’entonner la Marseillaise avec elle.
Après trois suspensions de séance
« Si vous souhaitez que la démocratie s’applique, ne m’obligez pas à prononcer le huis clos », lance le maire. En vain. « Est-ce qu’on doit quitter la salle ou pas ? », s’interroge la députée EELV, Eva Sas alors que le public appelle l’opposition à boycotter la séance. Après deux autres suspensions, le maire a finalement annoncé à 20 heures l’ajournement du conseil.
RÉFÉRENCES
« Savigny-sur-Orge. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge », Le Parisien, 10 juin 2015. http://www.leparisien.fr/savigny-sur-orge-91600/le-vent-de-revolte-fait-ajourner-le-conseil-de-savigny-10-06-2015-4850977.php Article de Marie d’ORNELLAS. (Article en ligne sur le site du Parisien, 10 juin 2015).

DOCUMENT n°2

Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge

« Aujourd’hui, le maire est attendu à tous les coins de rue », avait annoncé quelques jours plus tôt l’opposant municipal, David Fabre (UDI). Mais ce mercredi 10 avril 2015, c’est la rue qui est venue à Eric Mehlhorn (Les Républicains, LR). De Grand-Vaux au centre-ville, en passant par la Vendée, employés et habitants de Savigny-sur-Orge ont marché jusqu’à l’hôtel de ville pour dénoncer en conseil municipal les coupes budgétaires votées le 13 avril. Chacun est arrivé avec ses propres revendications. Tous sont repartis avec une victoire : l’ajournement du conseil.
La fronde a commencé dès 18 heures sur le parvis de la mairie où les partenaires sociaux avaient appelé au rassemblement des agents municipaux contre la suppression de postes inscrite à l’ordre du jour du conseil. Sont entre autres concernés la trentaine d’employés du centre de vacances La Savinière, dont la fermeture a été décidée en avril. Ce mercredi, onze ont fait le déplacement de Vendée. « Il y a un amateurisme des élus, s’indigne l’un d’entre eux. On décide de fermer un service mais est-ce qu’il y a eu un travail de concertation avant ? Non ! »
« Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol. Ils décident sans concertation. » Farid Bouchelouche, Amicale des locataires de Grand-Vaux
Une absence de dialogue également fustigée par un collectif de citoyens qui s’inquiète, lui, de la fermeture de la crèche et de l’asphyxie de la MJC dans le cadre du budget. Quant aux habitants de Grand-Vaux, ils étaient une petite centaine à avoir fait le déplacement pour défendre la jeunesse, crier à l’abandon de leur cité mais aussi réclamer du dialogue en vue de la rénovation urbaine, également à l’ordre du jour de la séance. « Le Conseil citoyen n’est pas au courant des propositions pour le quartier », s’offusque Farid Bouchelouche de l’Amicale des locataires. Et de résumer la soirée de ce mercredi : « Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol. Ils décident sans concertation. Ils sont censés être démocrates mais ils ne jouent pas le jeu. Ce n’est pas un conseil, c’est une mascarade ! »
« Ne m’obligez pas à prononcer le huis clos » Éric Mehlhorn, maire (Les Républicains) de Savigny-sur-Orge
« Démocratie ». Un slogan scandé dès l’ouverture des portes à 19 heures ou plutôt la fermeture. Car seule une cinquantaine de personnes, soit le nombre de places assises, accède à la salle. « Libérez la commune ! », clame la foule avant qu’un manifestant ouvre de force l’une des entrées. S’en suivent des « Démission », « On ne lâche rien ! » et quelques noms d’oiseaux qui conduisent Eric Mehlhorn à suspendre la séance au bout de dix minutes. L’ex-maire, Laurence Spicher-Bernier (UDI), tente alors de calmer la foule avant d’entonner la Marseillaise avec elle.
« Si vous souhaitez que la démocratie s’applique, ne m’obligez pas à prononcer le huis clos », lance le maire. En vain. « Est-ce qu’on doit quitter la salle ou pas ? », s’interroge la députée EELV, Eva Sas alors que le public appelle l’opposition à boycotter la séance. Après deux autres suspensions, le maire a finalement annoncé à 20 heures l’ajournement du conseil.
RÉFÉRENCES
« Savigny-sur-Orge. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge », Le Parisien Essonne-matin, 11 juin 2015, p. III. Article de Marie d’ORNELLAS. (Article publié dans l’édition papier du parisien, 11 juin 2015).

DOCUMENT n°3

Incompétent qui comme Mehlhorn a ajourné son conseil municipal
( 10 juin 2015)

Le conseil municipal du 10 juin 2015 a été ajourné. Une victoire commune du collectif pour l’enfance de Savigny et d’un collectif défendant les intérêts des habitants de Grand-Vaux. Pourtant, rien n’empêchait Éric MEHLHORN (Les Républicains) de tenir son conseil à huis clos, Monsieur le maire est donc soucieux de son image de démocrate.
À Savigny-sur-Orge, un quorum de 20 conseillers présents est nécessaire pour permettre les délibérations du Conseil municipal (article L 2121-17 du Code général des collectivités territoriales et article 8 du règlement intérieur du Conseil municipal). Si l’opposition partait, Éric MEHLHORN restait avec 24 personnes, soit assez pour faire ce qu’il voulait.
La vidéo du Conseil
Elle est (cliquez sur le LÀ). Évidemment, il m’intéressait de filmer les élus donc il y a très peu de séquences du public, mais quelques unes quand même à intervalles réguliers. On y voit des élus de la majorité municipale qui ne comprennent pas ce qui se passe. Et l’opposition de s’agiter nerveusement pour trouver une solution.
Qui manquait à l’appel ?
•   Nadège ACHTERGAËLE (jeune maman)
•   Claude FERREIRA (parent d’élève FCPE – c’est vraiment la fin de ce syndicat consanguin – profs et familles de profs – dont les représentants vont militer à droite)
•   Romain PICON (jeune Les Républicains, fils du trésorier de campagne de MEHLHORN ; les bons comptes font les bons amis)
•   Audrey GUIBERT (FN) – elle devait travailler pour manquer un tel événement…
Comment la séance s’est-elle déroulée ?
Éric MEHLHORN a demandé de procéder à l’appel qui a été interrompu par le bruit du public. L’édile a alors suspendu une première fois la séance. Voyant que l’auditoire ne se calmait pas, il a menacé de tenir le Conseil à huis-clos et a donné cinq minutes à l’assemblée pour arrêter. Il a alors repris le Conseil et l’a ouvert.
Ce faisant, il a introduit Jany POTISLAVOWSKI (Alice MATHY pour les intimes), élue sur la liste du Front national. J’imagine qu’il s’agit de la délibération qui est signée à la dernière minute de la vidéo. Puis au terme d’une deuxième suspension, il a ajourné son Conseil, c’est à dire qu’il doit le re-convoquer avec le même ordre du jour mais il doit y avoir cinq jours francs de délai entre la convocation et la tenue du Conseil.
RÉFÉRENCES
VAGNEUX Olivier, «Incompétent qui comme Mehlhorn a ajourné son conseil municipal (10 juin 2015)», http://oliviervagneux.wordpress.com, 11 juin 2005.
https://oliviervagneux.wordpress.com/2015/06/11/incompetent-qui-comme-mehlhorn-a-ajourne-son-conseil-municipal-10-juin-2015/

DOCUMENT n°4

Savigny-sur-Orge : le conseil municipal reporté sous haute tension

« Hier soir 10 juin 2015, le conseil municipal de Savigny a été reporté, faute de pouvoir faire les débats dans la sérénité. En effet plus de 200 habitants de la ville ont décidé de bloquer le conseil après la décision du maire de fermer la Savinière, la MJC et la crèche familiale et les récentes violences urbaines dans le quartier de Grand Vaux.
Avant même le début du conseil, ils étaient rassemblés devant la salle des mariages, et on sentait déjà la tension palpable. Celle-ci est montée d’un cran lorsque la police municipale a bloquée l’accès à la salle. Un début d’échauffourée a commencé.
La population a pu entrer lorsqu’un habitant ouvre une porte de la salle sur le côté, dès lors la salle se remplit. Des noms d’oiseau fusent : « escrocs », « voyous ». Quinze minutes après le début du conseil, le maire Eric Mehlhorn annonce une première suspension de séance. Les habitants scandent le nom du quartier de Grand Vaux, suite aux violences urbaines, la Savinière, la MJC, la crèche familiale …
Au retour de la suspension de séance, Laurence Spicher-Bernier tente de prendre la parole, mais elle est inaudible par la population. Lorsqu’ Éric Mehlhorn s’approche, il est copieusement sifflé. Il prend la parole et déclare aux habitants : « si le contrat de ville n’est pas adopté, c’est le projet ANRU sur Grand Vaux qui tombe à l’eau ».
Les sifflets reprennent, l’assistance demande aux élus de prendre leurs responsabilités et de quitter le conseil municipal. À la trentième minute du début théorique du conseil, la foule scande « Pateau retourne à Corbeil » (Jacques Pataut, 2e adjoint au maire chargé des finances, Vice-président des Portes de l’Essonne chargé des finances. Il a été brièvement directeur général adjoint des services de la mairie de Corbeil-Essonne). Pendant ce temps Éric Mehlhorn demande aux élus de rejoindre leurs places. Il reprend le conseil municipal et annonce l’arrivée de Jany Mathis en remplacement de Tony Rolland comme conseillère municipale Front National de l’opposition.
De l’autre côté les habitants ne désarment pas. Le maire annonce une deuxième suspension de séance et la foule lui répond : « il est où le bon sens ? », reprenant le slogan de la campagne des municipales de 2014. Eric Mehlhorn se réunit avec l’opposition (Laurence Spicher-Bernier, Jany Mathis, Pierre Guyard et David Fabre). Pendant ce temps, la population reprend en cœur : « on ne veut pas d’une jeunesse sacrifiée » et  » rendez vos indemnités » .
Le conseil aurait du commencé depuis cinquante minutes. Une troisième suspension de séance qui ne dit pas son nom avec une réunion avec huis clos avec l’opposition et le maire. A la sortie, il annonce que le conseil est ajourné. Les habitants lui répondent qui seront présents à la prochaine séance. »
RÉFÉRENCE
POIRIER Rémi,
« Savigny-sur-Orge : le conseil municipal reporté sous haute tension », L’Essonnien, 11 juin 2015.
http://www.lessonnien.fr/savigny-le-conseil-municipal-reporte-sous-haute-tension/

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2015

 

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Savigny-sur-Orge. L’étonnant ajournement de la séance du conseil municipal du 10 juin 2014

OBSERVATOIRE DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DES CONSEILS COMMUNAUTAIRES

ERRATUM. La date du titre n’est pas «10 juin 2014» mais «10 juin 2015». On lira la version corrigée complète avec le lien suivant : http://www.savigny-avenir.fr/2015/06/12/savigny-sur-orge-conseil-municipal-du-17-juin-2015-ordre-du-jour-de-la-seance-ajournee/

Éric MEHLHORN (UMP/Les Républicains), maire de Savigny-sur-Orge, avait convoqué une séance publique du conseil municipal le jeudi 10 juin 2015 à 19 heures avec un ordre du jour comprenant pas moins de 31 délibérations, dont le vote du compte administratif 2014. Aucune délibération n’a été votée.
Une conjonction de plusieurs mouvements protestataires (suppression de 100 places de crèche, fermeture de la MJC, diminution de 42 % des subventions aux associations, licenciement d’assistantes maternelles, fermeture de la colonie de vacances La Savinière, licenciement de personnels, problèmes de tranquillité et de sécurité des habitants de Grand-Vaux, augmentation des tarifs de restauration scolaire, mouvement de grève des syndicats de personnels municipaux…) s’était donné rendez-vous sur le parvis de la mairie, surveillés par la police nationale, dont une partie a pu pénétrer dans la salle du conseil municipal.
Après avoir ouvert la séance, Éric MEHLHORN s’est trouvé dans l’impossibilité de tenir la séance. Il a menacé de tenir le conseil à huis clos. Suite à deux suspensions de séance, il a finalement annoncé que la séance du conseil municipal était ajournée.

I. Entretien avec Bernard MÉRIGOT
II. Documents :
1. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge
2. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge
3. Savigny-sur-Orge : le conseil municipal reporté sous haute tension

 I. Nous avons interrogé Bernard MÉRIGOT, rédacteur en chef de Territoires et démocratie numérique locale. Il a été maire adjoint de Savigny-sur-Orge durant 26 années (de 1983 à 2009), et conseiller municipal durant 5 années (de 2009 à 2014). Il est maintenant maire adjoint honoraire.

Savigny-sur-Orge. Le vent de révolte fait ajourner le conseil municipal
Le Parisien Essonne-matin, 11 juin 2015

HUIS CLOS ET AJOURNEMENT
SONT DANS UN BATEAU…

Question. Que pensez-vous de cette situation ?
Bernard MÉRIGOT.
Je suis en déplacement en province. Je n’étais pas présent à cette séance, mais de nombreux témoignages très surprenants me sont parvenus. D’une part, durant ces 31 années de mandat, je n’ai jamais connu un maire menacer de tenir une séance de conseil municipal à huis clos. D’autre part, Jean MARSAUDON (entre 1983 et 2008) n’a jamais ajourné un conseil municipal.

Question. Quelle est la cause de cet ajournement ?
Bernard MÉRIGOT.
On ne peut pas se satisfaire du seul argument selon lequel ce serait les citoyens présents qui seraient responsables de cet ajournement. Il faut s’interroger sur ce qui est responsable de leur mobilisation.

LE POUVOIR :
SOURCE ET RÉVÉLATEUR

Question. Doit-on condamner ceux qui empêchent un maire et sa majorité de tenir une séance de conseil municipal ?
Bernard MÉRIGOT.
Le pouvoir est double. Il est à la fois une source d’intégration politique, sociale et personnelle et un révélateur des tensions et des conflits au sein d’une communauté territoriale. Le pouvoir s’exerce à travers un ensemble de relations complexes, subies ou acceptées, intériorisées ou extériorisées. Aucun pouvoir ne peut exister durablement – et le temps d’un mandat municipal de six ans constitue un « instant durable » – sans des contre-pouvoirs. Ceux-ci posent inlassablement deux questions citoyennes : Comment limite-t-on le pouvoir ? Comment lui résiste-t-on ? Un pouvoir qui refuse d’entendre ces questions s’engage dans la voie des difficultés à venir.

LA REMISE EN CAUSE
DES POUVOIRS QUI GOUVERNENT

Question. La démocratie peut-elle tolérer les mouvements protestataires comme ceux du collectif Sauvons l’enfance à Savigny-sur-Orge, les grèves des fonctionnaires territoriaux, les manifestations des habitants du quartier de Grand-Vaux ?
Bernard MÉRIGOT.
Les chercheurs en sciences politiques s’interrogent sur ce que les citoyens font de la démocratie lorsqu’ils mettent en cause la légitimité des pouvoirs qui les gouvernent : manifestations, rassemblements, « occupations de places », mouvements de protestation, insurrections civiles, mobilisations, cyber-activismes, appels à la désobéissance… Il faut dépasser le cadre de l’émotion et conceptualiser tous ces mouvements en dépassant la seule catégorie des indignés.
Les familles dont un enfant est exclu de la crèche, exclu de la MJC, exclu du centre La Savinière, exclu de sports-vacances sont naturellement indignés.

LES VERTUS DE LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE

Question. Doit-on s’indigner que des citoyens soient indignés ?
Bernard MÉRIGOT. Dans le livre intitulé Le principe démocratie (La Découverte, 2014), Albert OGIER et Sandra LAUGIER écrivent : « La désobéissance civile n’est pas une menace pour la démocratie: elle en constitue la vitalité propre. » (1) Les formes nouvelles de l’activité ouvrent un avenir à la politique : respect du pluralisme au sein des mouvements protestataires, liberté d’expression personnelle, rejet de toute hiérarchie, exigence absolue d’égalité, refus de la logique oligarchique des partis, propriété collective de l’information…

RÉINVENTER LA DÉMOCRATIE CHAQUE JOUR

Tout mouvement extra-institutionnel opère une redécouverte de la démocratie au rythme des actions collectives. Chacun tisse un ordre de relations sociales qui renouvelle les principes qui sont au fondement de l’idée de démocratie. La dépolitisation des citoyens et la désaffection à l’égard de la chose publique sont des lieux communs propagés par les pouvoirs en place.

DÉNONCER TOUS LES ABUS DE POUVOIR

Toute autorité doit être justifiée. Le philosophe Yves-Charles ZARKA le rappelle ainsi : « Les citoyens exigent de comprendre les raisons d’une pratique, d’une décision ou d’un choix. L’explication, la justification, la persuasion sont des exigences essentielles de l’homme démocratique, pour lequel l’autorité ne vaut pas pour elle-même, mais doit rendre raison de sa pertinence, de son domaine d’exercice et de ses limites. La démocratie ne récuse pas le principe d’autorité, comme on peut parfois le penser, mais elle demande que l’autorité soit justifiée, qu’elle rende périodiquement compte aux citoyens sur lesquels elle s’exerce.» (2)

Question. Ne s’éloigne t-on pas d’Éric MEHLHORN et de Savigny-sur-Orge ?
Bernard MÉRIGOT. Non. On est au cœur des problèmes rencontrés aujourd’hui par la commune, son exécutif et ses citoyens.

Question. De quoi demain sera-t-il fait ?
Bernard MÉRIGOT.
Le but de toute politique publique est de « faire consensus ». Aucun pouvoir ne s’est jamais déshonoré lorsque, constatant qu’une politique ne marchait pas, il en a changé. Comme l’a écrit mon ami Bernard STIEGLER, dans son article sur la misère symbolique publié dans Le Monde : « La politique est l’art de garantir une unité de la cité dans son désir d’avenir commun, son individuation, sa singularité comme devenir un. ». (3) Une phrase que l’on pourrait graver sur toutes les mairies.

RÉFÉRENCES
1. OGIER Albert et LAUGIER Sandra,
Le principe démocratie, La Découverte, 2014.
2. ZARKA Yves Charles,
« Abus de pouvoir », La destitution des intellectuels, PUF, 2010, p. 51.
3.
STIEGLER Bernard, « De la misère symbolique », Le Monde, 10 octobre 2003.

DOCUMENT n°1

Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge

Savigny-sur-Orge, ce mercredi. Après une heure de huées dans une salle comble où chacun était venu crier son ras-le-bol, le maire, Eric Mehlhorn, a dû ajourner le conseil municipal.
« Aujourd’hui, le maire est attendu à tous les coins de rue », avait annoncé quelques jours plus tôt l’opposant municipal, David Fabre (UDI). Mais ce mercredi, c’est la rue qui est venue à Eric Mehlhorn (Les Républicains, LR). De Grand-Vaux au centre-ville, en passant par la Vendée, employés et habitants de Savigny-sur-Orge ont marché jusqu’à l’hôtel de ville pour dénoncer en conseil municipal les coupes budgétaires votées le 13 avril.
Chacun est arrivé avec ses propres revendications. Tous sont repartis avec une victoire : l’ajournement du conseil. La fronde a commencé dès 18 heures sur le parvis de la mairie où les partenaires sociaux avaient appelé au rassemblement des agents municipaux contre la suppression de postes inscrite à l’ordre du jour du conseil. Sont entre autres concernés la trentaine d’employés du centre de vacances La Savinière, dont la fermeture a été décidée en avril. Ce mercredi, onze ont fait le déplacement de Vendée. « Il y a un amateurisme des élus, s’indigne l’un d’entre eux. On décide de fermer un service mais est-ce qu’il y a eu un travail de concertation avant ? Non ! »
« Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol »
Les défenseurs de la MJC et de la crèche étaient aux côtés des agents municipaux menacés par des suppressions de postes, et des habitants de Grand-Vaux qui dénoncent « l’abandon » de leur quartier.
Une absence de dialogue également fustigée par un collectif de citoyens qui s’inquiète, lui, de la fermeture de la crèche et de l’asphyxie de la MJC dans le cadre du budget. Quant aux habitants de Grand-Vaux, ils étaient une petite centaine à avoir fait le déplacement pour défendre la jeunesse, crier à l’abandon de leur cité mais aussi réclamer du dialogue en vue de la rénovation urbaine, également à l’ordre du jour de la séance. « Le Conseil citoyen n’est pas au courant des propositions pour le quartier », s’offusque Farid Bouchelouche de l’Amicale des locataires. Et de résumer la soirée de ce mercredi : « Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol. Ils décident sans concertation. Ils sont censés être démocrates mais ils ne jouent pas le jeu. Ce n’est pas un conseil, c’est une mascarade ! »
« Démocratie ». Un slogan scandé dès l’ouverture des portes à 19 heures ou plutôt la fermeture. Car seule une cinquantaine de personnes, soit le nombre de places assises, accède à la salle. « Libérez la commune ! », clame la foule avant qu’un manifestant ouvre de force l’une des entrées. S’en suivent des « Démission », « On ne lâche rien ! » et quelques noms d’oiseaux qui conduisent Eric Mehlhorn à suspendre la séance au bout de dix minutes. L’ex-maire, Laurence Spicher-Bernier (UDI), tente alors de calmer la foule avant d’entonner la Marseillaise avec elle.
Après trois suspensions de séance
« Si vous souhaitez que la démocratie s’applique, ne m’obligez pas à prononcer le huis clos », lance le maire. En vain. « Est-ce qu’on doit quitter la salle ou pas ? », s’interroge la députée EELV, Eva Sas alors que le public appelle l’opposition à boycotter la séance. Après deux autres suspensions, le maire a finalement annoncé à 20 heures l’ajournement du conseil.
RÉFÉRENCES
« Savigny-sur-Orge. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge », Le Parisien, 10 juin 2015. http://www.leparisien.fr/savigny-sur-orge-91600/le-vent-de-revolte-fait-ajourner-le-conseil-de-savigny-10-06-2015-4850977.php Article de Marie d’ORNELLAS. (Article en ligne sur le site du Parisien, 10 juin 2015).

DOCUMENT n°2

Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge

« Aujourd’hui, le maire est attendu à tous les coins de rue », avait annoncé quelques jours plus tôt l’opposant municipal, David Fabre (UDI). Mais ce mercredi 10 avril 2015, c’est la rue qui est venue à Eric Mehlhorn (Les Républicains, LR). De Grand-Vaux au centre-ville, en passant par la Vendée, employés et habitants de Savigny-sur-Orge ont marché jusqu’à l’hôtel de ville pour dénoncer en conseil municipal les coupes budgétaires votées le 13 avril. Chacun est arrivé avec ses propres revendications. Tous sont repartis avec une victoire : l’ajournement du conseil.
La fronde a commencé dès 18 heures sur le parvis de la mairie où les partenaires sociaux avaient appelé au rassemblement des agents municipaux contre la suppression de postes inscrite à l’ordre du jour du conseil. Sont entre autres concernés la trentaine d’employés du centre de vacances La Savinière, dont la fermeture a été décidée en avril. Ce mercredi, onze ont fait le déplacement de Vendée. « Il y a un amateurisme des élus, s’indigne l’un d’entre eux. On décide de fermer un service mais est-ce qu’il y a eu un travail de concertation avant ? Non ! »
« Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol. Ils décident sans concertation. » Farid Bouchelouche, Amicale des locataires de Grand-Vaux
Une absence de dialogue également fustigée par un collectif de citoyens qui s’inquiète, lui, de la fermeture de la crèche et de l’asphyxie de la MJC dans le cadre du budget. Quant aux habitants de Grand-Vaux, ils étaient une petite centaine à avoir fait le déplacement pour défendre la jeunesse, crier à l’abandon de leur cité mais aussi réclamer du dialogue en vue de la rénovation urbaine, également à l’ordre du jour de la séance. « Le Conseil citoyen n’est pas au courant des propositions pour le quartier », s’offusque Farid Bouchelouche de l’Amicale des locataires. Et de résumer la soirée de ce mercredi : « Il y a un lien entre nous tous : le ras-le-bol. Ils décident sans concertation. Ils sont censés être démocrates mais ils ne jouent pas le jeu. Ce n’est pas un conseil, c’est une mascarade ! »
« Ne m’obligez pas à prononcer le huis clos » Éric Mehlhorn, maire (Les Républicains) de Savigny-sur-Orge
« Démocratie ». Un slogan scandé dès l’ouverture des portes à 19 heures ou plutôt la fermeture. Car seule une cinquantaine de personnes, soit le nombre de places assises, accède à la salle. « Libérez la commune ! », clame la foule avant qu’un manifestant ouvre de force l’une des entrées. S’en suivent des « Démission », « On ne lâche rien ! » et quelques noms d’oiseaux qui conduisent Eric Mehlhorn à suspendre la séance au bout de dix minutes. L’ex-maire, Laurence Spicher-Bernier (UDI), tente alors de calmer la foule avant d’entonner la Marseillaise avec elle.
« Si vous souhaitez que la démocratie s’applique, ne m’obligez pas à prononcer le huis clos », lance le maire. En vain. « Est-ce qu’on doit quitter la salle ou pas ? », s’interroge la députée EELV, Eva Sas alors que le public appelle l’opposition à boycotter la séance. Après deux autres suspensions, le maire a finalement annoncé à 20 heures l’ajournement du conseil.
RÉFÉRENCES
« Savigny-sur-Orge. Le vent de révolte fait ajourner le conseil de Savigny-sur-Orge », Le Parisien Essonne-matin, 11 juin 2015, p. III. Article de Marie d’ORNELLAS. (Article publié dans l’édition papier du Parisien, 11 juin 2015).

DOCUMENT n°3

Savigny-sur-Orge : le conseil municipal reporté sous haute tension

« Hier soir 10 juin 2015, le conseil municipal de Savigny a été reporté, faute de pouvoir faire les débats dans la sérénité. En effet plus de 200 habitants de la ville ont décidé de bloquer le conseil après la décision du maire de fermer la Savinière, la MJC et la crèche familiale et les récentes violences urbaines dans le quartier de Grand Vaux.
Avant même le début du conseil, ils étaient rassemblés devant la salle des mariages, et on sentait déjà la tension palpable. Celle-ci est montée d’un cran lorsque la police municipale a bloquée l’accès à la salle. Un début d’échauffourée a commencé.
La population a pu entrer lorsqu’un habitant ouvre une porte de la salle sur le côté, dès lors la salle se remplit. Des noms d’oiseau fusent : « escrocs », « voyous ». Quinze minutes après le début du conseil, le maire Eric Mehlhorn annonce une première suspension de séance. Les habitants scandent le nom du quartier de Grand Vaux, suite aux violences urbaines, la Savinière, la MJC, la crèche familiale …
Au retour de la suspension de séance, Laurence Spicher-Bernier tente de prendre la parole, mais elle est inaudible par la population. Lorsqu’ Éric Mehlhorn s’approche, il est copieusement sifflé. Il prend la parole et déclare aux habitants : « si le contrat de ville n’est pas adopté, c’est le projet ANRU sur Grand Vaux qui tombe à l’eau ».
Les sifflets reprennent, l’assistance demande aux élus de prendre leurs responsabilités et de quitter le conseil municipal. À la trentième minute du début théorique du conseil, la foule scande « Pateau retourne à Corbeil ». Pendant ce temps Éric Mehlhorn demande aux élus de rejoindre leurs places. Il reprend le conseil municipal et annonce l’arrivée de Jany Mathis en remplacement de Tony Rolland comme conseillère municipale Front National de l’opposition.
De l’autre côté les habitants ne désarment pas. Le maire annonce une deuxième suspension de séance et la foule lui répond : « il est où le bon sens ? », reprenant le slogan de la campagne des municipales de 2014. Eric Mehlhorn se réunit avec l’opposition (Laurence Spicher-Bernier, Jany Mathis, Pierre Guyard et David Fabre). Pendant ce temps, la population reprend en cœur : « on ne veut pas d’une jeunesse sacrifiée » et  » rendez vos indemnités » .
Le conseil aurait du commencé depuis cinquante minutes. Une troisième suspension de séance qui ne dit pas son nom avec une réunion avec huis clos avec l’opposition et le maire. A la sortie, il annonce que le conseil est ajourné. Les habitants lui répondent qui seront présents à la prochaine séance. »
RÉFÉRENCE
POIRIER Rémi,
« Savigny-sur-Orge : le conseil municipal reporté sous haute tension », L’Essonnien, 11 juin 2015.
http://www.lessonnien.fr/savigny-le-conseil-municipal-reporte-sous-haute-tension/

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2015

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Savigny-sur-Orge. Compte administratif 2014 (Séance du conseil municipal du mercredi 10 juin 2015)

OBSERVATOIRE DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DES CONSEILS COMMUNAUTAIRES

On trouvera ci dessous la première partie du compte administratif 2014.

SSO CA 2014 1

SSO CA 2014 2

L’examen de deux comptes administratifs pour l’année 2014 sont inscrits à l’ordre du jour de la séance du conseil municipal de Savigny-sur-Orge du mercredi 10 juin 2015. Ils sont soumis à l’approbation du conseil et font l’objet de deux délibérations.

  • Le compte administratif «Ville» Exercice 2014 se compose d’un document de 124 p. Il comprend :
    •  Couverture (1 p. non numérotée)
    •  Page de titre (1 p. non numérotée)
    •  Sommaire (2 p. non numérotées)
    •  Informations générales, États I, p. 1-49.
    •  Annexes, p.50-124
  • Le compte administratif «Régie Transports Exercice 2014» est présenté séparément.

Les liens et les contenus des pdf présents sur http://savigny-avenir.info sont les suivants :

RÉFÉRENCES
COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE,
Compte administratif. Exercice 2014 M14, Conseil municipal, séance du mercredi 10 juin 2015.
•  Couverture (1 p. non numérotée)
•  Page de titre (1 p. non numérotée)
•  Sommaire (2 p. non numérotées)
•  Informations générales, États I, p. 1-49.
•  Annexes, p.50-124.

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2015

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Savigny-sur-Orge. Conseil municipal du 10 juin 2015. Notes de synthèse des délibérations

OBSERVATOIRE DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DES CONSEILS COMMUNAUTAIRES

On trouvera ci dessous le texte complet des notes de synthèse de la séance publique du conseil municipal de Savigny-sur-Orge du mercredi 10 juin 2015.

SSO cons Mun 2015 06 10 NdS 1

SSO Cons mun 2015 06 10 NdS 2

SSO Cons mun 2015 06 10 NdS 3

 
RÉFÉRENCES
COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE,
Conseil municipal, séance du mercredi 10 juin 2015.

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2015

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Savigny-sur-Orge. Conseil municipal du 10 juin 2015. Ordre du jour

OBSERVATOIRE DES CONSEILS MUNICIPAUX ET DES CONSEILS COMMUNAUTAIRES

Le conseil municipal de Savigny-sur-Orge se réunit en séance publique le
mercredi 10 juin 2015
à 19 h

Commune de Savigny-sur-Orge
Conseil municipal du mercredi 10 juin 2015
Convocation/Ordre du jour, p.1
Texte complet en pdf : SSO Cons mun Odj 2015 06 10

RÉFÉRENCES
COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE,
Convocation/Ordre du jour, Conseil municipal, séance du mercredi 10 juin 2015, 6 p. Texte en pdf avec le lien suivant : SSO Cons mun Odj 2015 06 10

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ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2015

 

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