ENEDIS annule les rendez-vous… avec ceux qui refusent l’installation d’un compteur Linky

Peut-on reporter un rendez-vous qui n’existe pas ?  La réponse est non. Et bien c’est ce que fait ENEDIS, par l’intermédiaire de Ok Service, un prestataire de services chargé d’imposer coûte que coûte l’installation de compteurs électriques Linky au domicile à ceux qui le refusent. 

ENEDIS / Ok Service reporte les rendez-vous pour installer de force des compteurs Linky à ceux qui les refusent, sous le faux prétexte de « situation sanitaire » liée au confinement Coronavirus Covid-19.

ENEDIS / Ok Service reporte les rendez-vous fixés abusivement pour installer de force des compteurs Linky à ceux qui les refusent. Il se sert pour cela du prétexte de la « situation sanitaire » liée au confinement Coronavirus Covid-19 décidé depuis le mardi 17 mars 2020. Il n’annule pas, il reporte – nuance – des rendez-vous qui n’ont jamais eu l’accord des  abonnés.

Rappelons que le remplacement du compteur électrique actuel par un compteur Linky n’est absolument pas obligatoire. Cela a encore été confirmé, une nouvelle foi, par le jugement de la Cour d’Appel de Grenoble le 10 mars 2020.

Ok Service, est un des prestataires d’ENEDIS qui harcèle les abonnés pour installer les compteurs électriques Linky, y compris ceux qui en refuse la pose. Un remplacement qui rappelons-le n’est pas obligatoire.

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • ENEDIS / Ok Service reporte les rendez-vous pour installer de force des compteurs Linky à ceux qui les refusent, sous le faux prétexte de « situation sanitaire » liée au confinement Coronavirus Covid-19.
  • Ok Service, est un des prestataires d’ENEDIS qui harcèle les abonnés pour installer les compteurs électriques Linky, y compris ceux qui en refuse la pose. Un remplacement qui rappelons-le n’est pas obligatoire.

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Élections municipales 2020 sous Coronavirus COVID-19. Voter peut-elle être une activité à risque ?

« Les élections municipales constituent un moment de respiration démocratique essentiel. Il n’est donc aucunement question de les reporter », ainsi s’exprime le premier ministre Édouard PHILIPPE dans la lettre qu’il adresse en date du 7 mars 2020 à « Mesdames et Messieurs les Maires de France » à la veille des deux dimanches de scrutin des 15 et 22 mars 2020. (1) Qu’entend-il par « moment de respiration démocratique essentiel » ?

Élections municipales 2020 sans électeurs.
Dessin de Willem, extrait de Libération, 11 mars 2019, p. 21.

LE SÉRIEUX N’EMPÊCHE PAS LA CRITIQUE

Le sujet du Coronavirus COVID-19 impose le sérieux. En ce mois de mars 2020, dans tous les pays du monde, des hommes et des femmes en sont atteints, sont malades et en meurent. Le sérieux qui s’impose à l’égard de cette situation ne saurait impliquer que l’on se fasse compulsionnellement les échos des informations et des commentaires faits par les autorités, manifestant ainsi une adhésion de fait à leur égard.
La contrainte de la gravité de la situation ne saurait ni nous obliger à admettre comme légitimes, sans examen critique, ni à prendre pour vrai, tout ce qui est dit par les élus, les administrations, les médias, les réseaux sociaux. Dans cette circonstance, répéter automatiquement ce l’on entend, ce qu’on voit à la télévision et ce qu’on lit sur les réseaux sociaux, sans porter aucune attention critique aux sources, et à leur contexte, revient à reproduire d’une façon insidieuse, le processus pernicieux de la propagation des rumeurs.

MOURIR « RASSURÉ »

A ce propos, il serait intéressant de retrouver les journalistes – et ils sont plusieurs – qui ont tranquillement propagé à la fin du mois de janvier 2020, au sortir de plusieurs conférences de presse où l’autorité médicale était utilisée comme moyen de propagande, les propos selon lesquels le virus de la grippe apparu en janvier 2020 en Chine, dans la région de Wuhan, présentait trois caractéristiques :

  • 1. La contagiosité (la transmissibilité) du coronavirus COVID-19 (2020) est plus grande que celle de la précédente pandémie de grippe A H1N1 (2009-2010).
  • 2. Mais sa létalité (la dangerosité) est moindre.
  • 3. Donc, on peut être rassuré : c’est moins grave en 2020 qu’en 2009.

Ce merveilleux syllogisme répondait d’une façon servile à l’impératif autoritaire selon lequel il faut à tout prix « rassurer l’opinion ». De telles spéculations admirables aboutissent à des prévisions fausses, contredites par les faits. S’agit-il de tristes mensonges politiques amplifiés par les médias ? Ou de tristes mensonges médiatiques amplifiés par les politiques ? Une certitude : ceux qui ont attrapés le coronavirus COVID-19 et qui en sont morts, ont donc quitté notre monde en étant rassurés.

LES ÉLECTIONS :
UN MOMENT DE RESPIRATION DÉMOCRATIQUE ESSENTIEL

Le premier ministre Édouard PHILIPPE, dans la lettre adressée aux maires, évoque les élections municipales des 15 et 22 mars 2020 comme un moment de respiration démocratique essentiel (MRDE). Curieuse justification. Curieux concept qui, en d’autres circonstances, permettrait d’ironiser (mais l’heure est-elle à l’ironie ?) : il vaut mieux respirer la démocratie que respirer un virus. A moins que les deux fonctions se trouvent associées à l’occasion des élections municipales ? Le Premier ministre, candidat tête de liste pour la mairie de Rouen, dit que la démocratie a besoin d’élections, et qu’il est normal de prendre des risques pour voter. Soit. Mais jusqu’où ? Au péril de sa santé ou de sa vie ? Ou de celle des autres ?

Lettre du premier ministre Édouard PHILIPPE à «Mesdames et messieurs les maires de France»
en date du 7 mars 2020 sur les élections municipales du 15 mars et du 22 mars 2020.

LA RESPIRATION DE LA DÉMOCRATIE
RELÈVE DE LA SPIRITUALITÉ

La lettre du Premier ministre contient d’étonnantes notions relevant de prescriptions matérielles de la médecine et de l’hygiène. Chacune possède une dimension spirituelle : les « mesures barrières », le fait de porter un masque « avec discernement », la nécessaire discipline pour se plier à la « gestion des files d’attente », l’attention portée aux « surfaces de contact ». Comme le relève Bruno-Marie DUFFÉ, secrétaire du dicastère pour le Développement humain au Vatican, « le mot spiritualité vient du latin spiro, « respirer ». Pour lui « Il n’y a pas de lien social sans souffle et sans inspiration. Ils sont indispensables à la dimension communautaire de la vie. C’est un besoin quasi-vital. » (2)

 LE BUREAU DE VOTE CORONAVIRUS COVID-19

Le ministre de l’Intérieur Christophe CASTANER prend le relais deux jours plus tard. Nous sommes alors à J- 5 du jour du vote. Dans une lettre en date du 9 mars adressée aux maires, il détaille l’ « organisation des élections municipales des 15 et 22 mars 2020 en situation d’épidémie de coronavirus COVID-19 ». On découvre en page 8 de cette lettre un curieux dessin représentant le bureau de vote type.

« Exemple d’organisation d’un bureau de vote Covid-19. Limite de zone de confidentialité. Marquage au sol de la file d’attente ». Extrait de la lettre du ministre de l’Intérieur Christophe CASTANER en date du 9 mars 2020 adressée à Mesdames et Messieurs les maires portant « Organisation des élections municipales des 15 et 22 mars 2020 en situation d’épidémie de coronavarius COVID-19».

D’abord la salle est immense. Beaucoup de communes ne disposent pas de tels locaux pour installer tous leurs bureaux de vote. Elle est organisée à la façon d’une chaîne de fabrication standardisée, comme dans une usine, sur le mode « division internationale du travail » (DIT) et « décomposition internationale du processus productif » (DIPP). On entre à gauche, et ont ressort à droite. Est-ce que tous les bureaux de vote disposent d’une entrée et d’une sortie distincte ?
Les marques au sol transforment le bureau de vote en parking, ou en piste d’atterrissage d’aéroport. Les électeurs sont comme des automobiles ou des avions : passer à tel endroit, s’arrêter, attendre, avancer, tourner à droite… On imagine qu’une tour de contrôle invisible régule ce trafic. De nouvelles caméras à installer, peut-être…

  • Entrée. Il faut monter trois marches. Le ministère de l’Intérieur représente un bureau de vote qui ne respecte pas la réglementation en faveur de l’accès dans les locaux publics des personnes à mobilité réduite.
  • Une fois à l’intérieur, un flacon de solution hydro-alcoolique pour se désinfecter les mains.
  • Premier arrêt sur la bande noire et jaune. Présentation de la carte d’électeur et de la pièce d’identité.
  • Second arrêt sur la bande  noire et jaune. Choix des bulletins de vote et d’une enveloppe. Les deux tables de décharge comportent, pour la première 5 x 3 = 15 tas, et pour la seconde, 5 x 6 = 18 tas, soit au total 33 tas. Ils sont bleus et doivent représenter soit des bulletins de vote, soit des enveloppes.
  • Troisième arrêt sur la bande noire et jaune. Passage par l’isoloir, sans rideau, tourné vers le mur.
  • Quatrième arrêt sur la bande noire et jaune. Présentation de la carte d’électeur et de la pièce d’identité. Dépôt de l’enveloppe dans l’urne. Deuxième présentation de la carte d’électeur et de la pièce d’identité. Tiens, ils ont oublié la signature du registre avec un stylo noir ou bleu appartenant à l’électeur ou prêté par la commune le temps de signer puis déposé dans un bac afin qu’il soit désinfecté par les agents territoriaux à l’issue du scrutin.
  • Sortie. C’est fini.

Les fenêtres sont grandes ouvertes. Inciter à l’aération du bureau de vote qui est ouvert au scrutin du public durant 12 heures (de 8 heures à 20 heures dans les grandes villes, plus le dépouillement jusqu’aux environs de 22 heures…), et dans lequel des centaines de personnes se succèderont, est une bonne idée. Les élections municipales ont lieu les 15 et 22 mars (le 15, on est encore en hiver, et le 22 on est au printemps qui débute le 20 mars). Du fait de la température, il est peu probable que ces fenêtres restent ouvertes toute la journée. L’aération, le renouvellement d’air et la ventilation (VMC), donc ce sujet de chauffage/climatisation (récupération de chaleur) des locaux publics recevant du public est une question d’hygiène qui n’a pas encore été prise en compte comme elle le devrait. Nombre d’assemblées se tiennent durant de longues heures dans des locaux dont l’atmosphère est confinée et où l’oxygène manque. L’air humide est propice à la prolifération de tous les germes.

Le style du dessin nous plonge dans un univers de jeu vidéo ou de dessin animé. On attend que les petits personnages se mettent en mouvement comme dans le fameux spot de publicité d’AREVA qui présentait la construction d’un chantier de construction d’usine nucléaire sur la célèbre musique Funkytown (1980) du groupe de musique disco américain Lipps Inc. Parvenu en tête des hits parades, il reçut un disque de platine. On entend le son syncopé, avec une mélodie qui prend le relais, créant une continuité saccadée. C’est comme une usine, une chaîne de fabrication. Les actions humaines sont prises dans un automatisme de production. https://www.youtube.com/watch?v=E3B__ovj2jU (3)

Extrait du spot de publicité d’AREVA sur la musique Funkytown (1980) de Lipps Inc.
https://www.youtube.com/watch?v=E3B__ovj2jU

UN SUFFRAGE N’EST PAS UN ACTE DE FOI

Selon le philosophe Gaultier BÈS, lorsqu’on écoute les candidats aux élections et leurs partisans, on a l’impression, qu’il s’agisse d’un pays, d’une région, d’un département, d’une commune…, que le sort du monde est en jeu. Ce dernier « dépend d’un bulletin de vote » , « chaque programme est l’unique chemin de la vérité ». L’enjeu, ce n’est pas le destin du monde, c’est le destin de ma candidature, le destin de ma liste, mon destin personnel. La prétention est formidable : le « bon vote » n’est rien de moins qu’une façon de dire : « Votez pour moi, pour ma liste, pour mon ami du moment, pour mon parti… ». Comment admettre que de ce choix – qui n’en est pas un – pourrait « jaillir la lumière» ? (4)

Pour lui, la rhétorique électorale possède une dimension messianique, voire eschatologique. Il pense que les chrétiens ont un rôle particulier à jouer l’égard de la démocratie dont Henri BERGSON, dans la suite de Jacques MARITAIN, disait qu’elle était d’ « essence évangélique », ayant pour mission d’être la garante de la laïcité, plus précisément, de « rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Il appartient alors à chacun de voter ou de ne pas voter, « mais sans confondre la politique et la providence : un suffrage n’est pas un acte de foi, la politique ne se réduit pas à des promesses et à des programmes ».

LA DÉMOCRATIE  LOCALE
EST-ELLE UN MYTHE ?

Il faut faire une analyse critique de l’idée émise par le Premier ministre selon laquelle les élections municipales « constituent dans la vie des territoires un moment de respiration démocratique essentiel ».

Le concept de moment de respiration démocratique essentiel (MRDE) s’inscrit dans un courant de pensée majoritaire chez les élus locaux et dans l’appareil d’État, selon lequel il existe une osmose entre  la politique locale et la la pratique de la démocratie. Elle en constitue le terreau, le domaine d’excellence. Et si c’était un mythe ?
Rémi LEFEVRE, professeur de Sciences politiques, rappelle qu’il existe une « idéologie de la proximité » associée à l’idée que les Français demeurent attachés à leur commune, alors que « le lien au local tend à s’affaiblir sous le double effet de la métropolisation et de la périurbanisation : les individus se définissent de moins en moins par rapport à leur lieu d’habitation ». (5) Il cite plusieurs exemples :

  • 50 % des Français ne connaissent pas le nom de leur maire,
  • l’abstention grandissante lors des différents scrutins est une conséquence du désaveu des Français et des Françaises pour la politique,
  • l’élection de certains maires dans des villes populaires repose sur des segments de plus en plus faibles de la population (souvent, moins de 10 % de l’électorat, comme à Roubaix , ville de 100 000 habitants, où la liste du maire a été élue en 2014 par 17 000 votants).

CONCLUSION

Les crises, aussi tragiques et pénibles soient-elles, ont deux avantages : 1. celui de révéler les situations antérieures, latentes, admises par tous, et que personne n’avait diagnostiqué avant, et 2. celui de produire des moyens pour leur résister, et lorsque c’est possible, les surmonter. Le rôle des sciences humaines et sociales est de faire l’analyse des discours, des actions et des stratégies individuelles et collectives mises en œuvre.

Le début de l’année 2020 confronte le monde entier à deux ordres de réalité :

  • la réalité de l’actualité de l’épidémie du coronavirus Covid-19,
  • la réalité des décisions politiques qui lui sont apportées.

Ces deux ordres se télescopent et se mêlent, touchant tous les aspects de la vie sociale, au sein de laquelle se trouve le fonctionnement de la démocratie politique.

Le traitement par le pouvoir politique de l’évènement que constituent les élections municipales des dimanches 15 et 22 mars 2020 confronte les citoyens-électeurs (c’est-à-dire ceux qui sont inscrits sur les listes électorales) à un dilemme :

  • Voter, est-ce prendre un risque pour sa santé et pour celle des autres ?
  • Ne pas voter, est-ce faire prendre un risque à la démocratie locale ?

Répondre oui aux deux questions, est le cas d’insolubilité maximale, parce qu’il faut tenir compte du fait qu’un virus peut toujours en cacher d’autres, comme les réalités matérielles cachent les réalités symboliques. La démocratie, elle aussi, est atteinte par des virus : les virus institutionnels.

  • Le gouvernement, atteint par le virus de l’ omni-compétence absolue, qui croit qu’il sait tout sur tout, que les autres ont tort, et qu’il peut trouver tout seul les solutions pour l’ensemble du corps social. L’exercice du pouvoir n’a jamais consisté pas à remporter les jours le grand oral de l’ENA. La gouvernance démocratique doit apprendre la modestie dans  les analyses et les décisions.
  • L’état et l’administration, atteints par le virus « des messages à faire passer », au cours d’innombrables conférences de presse, matinales des chaines de radios et plateaux télévisés, qui consistent essentiellement à annoncer des mesures, à faire faire croire qu’il fait, davantage que faire réellement,
  • La santé publique atteinte par divers virus : service des urgences des hôpitaux, nombre de lits, le système de soins, nombre et la répartition des médecins, rémunération des infirmières, pénurie (en France) de médicaments et de matériels médicaux fabriqués (en Chine),
  • Les communes atteintes par divers virus : finances, compétences retirées au profit des intercommunalités, désengagements constants de l’État, privatisation des services publics…

Les communes seraient « porteuses saines » de plusieurs virus. Elles sont atteintes, transmettent des maladies, mais sont encore vivantes. On peut citer au moins deux de ces virus : l’intercommunalovirus et le métropolavirus. On élit des conseillers municipaux qui élisent les maires.
Le problème, c’est que les communes ont de moins en moins de pouvoirs et décident de moins en moins de choses, au profit des intercommunalités, des établissements publics de coopération intercommunale (EPT) et des métropoles.

Alors, voter peut-elle être une activité à risque ?

Ce que nous voyons aujourd’hui, très matériellement, c’est qu’un bureau de vote est le lieu concret d’une pratique sociale : celle d’une fonction démocratique fondée sur le principe du « tout le monde ». Il se trouve pris par un récit, une fiction, une mise en scène. Il est l’objet d’une construction imaginaire, scénarisée. Ce que l’on en montre n’est pas ce qu’il s’y passe. Il se transforme en un lieu de tournage d’une nouvelle téléréalité.

Téléréalité : virus majeur apparu à la fin du XXe siècle sur les écrans, et désormais présent sur les réseaux sociaux.

Bernard MÉRIGOT

RÉFÉRENCES

1. PHILIPPE Édouard, « Lettre du Premier ministre à Mesdames et Messieurs les maires de France (sur les élections municipales du 15 mars et du 22 mars 2020) », 7 mars 2020.
2. DUFFÉ Bruno-Marie, « Message pour la Journée mondiale de la Paix 2020. L’éclairage de Mgr. Bruno-Marie DUFFÉ », Vatican News, 12 décembre 2019. https://www.youtube.com/watch?v=bLsXHsAArjo
HERRMANN Mahaut, « Bruno-Marie Duffé, un théologien social et éthique au Vatican », La Vie, 27 juin 2017,
http://www.lavie.fr/actualite/portraits/bruno-marie-duffe-un-theologien-social-et-ethique-au-vatican-27-06-2017-83174_63.php
3.
Comment traduire « Funkytown » ? Le mot est formé à partir de funk, genre musical qui a émergé aux États-Unis vers le milieu des années 1960 pour se développer jusqu’aux années 1970. Issu de soul et du jazz, le funk se caractérise par une prédominance de la section rythmique (guitare, basse, batterie) qui joue des motifs syncopés, la présence de cuivres et de saxophones sur des ponctuations de riffs.
Funky
, en argot anglo-américain, signifie littéralement « puant », « qui sent la sueur ». C’est une insulte qui était traditionnellement adressée aux noirs par les blancs. Funkytown, ce serait la « ville puante ». Ce détour pour arriver à cette question : la génération des années 1980 qui a dansé dans les boîtes de nuit au rythme de ce morceau connaissait-elle le sens de son titre ?
4. CASTANER Christophe, « Lettre du ministre de l’Intérieur à Mesdames et Messieurs les maires sur l’organisation des élections municipales des 15 et 22 mars 2020 en situation d’épidémie de Coronavirus COVID-19 », 9 mars 2020.
5. BÈS Gaultier, « Voter, acte de foi ? »,
http://revuelimite.fr/lce24-lentre-deux-sour
6. LEFEBVRE Rémi, « La politique locale n’est pas un eldorado démocratique », Libération, 11 mars 2020, p. 20.
LEFEBVRE Rémi, Municipales. Quels enjeux démocratiques ?, La Documentation française, 2020, 167 p.

LÉGENDE DES ILLUSTRATIONS

  • Élections municipales 2020 sans électeurs. Dessin de Willem, extrait de Libération, 11 mars 2019, p. 21.
  • Lettre du Premier ministre Édouard PHILIPPE à «Mesdames et messieurs les maires de France» en date du 7 mars 2020 sur les élections municipales du 15 mars et du 22 mars 2020.
  • « Exemple d’organisation d’un bureau de vote Covid-19. Limite de zone de confidentialité. Marquage au sol de la file d’attente ». Extrait de la lettre du ministre de l’Intérieur Christophe CASTANER en date du 9 mars 2020 adressée à Mesdames et Messieurs les maires portant « Organisation des élections municipales des 15 et 22 mars 2020 en situation d’épidémie de coronovarius COVID-19».

COMMENTAIRE du 13 mars 2020

Les limites du non-contradictoire sont sans cesse repoussées. Passionnant article sur l’imaginaire citoyen imposé aux citoyens par l’État et qui se dévoile dans ce moment de crise. Seule la science fiction est en mesure de penser l’enchaînement des causes et des effets, du certain et de l’incertain, du prévisible et de l’imprévisible. Reste à déterminer la frontière du non-contradictoire qui, sans cesse, réduit le territoire du contradictoire.

A propos de la même catégorie des « personnes âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap»

  • Injonction n°1.
  • « Rester autant que possible à son domicile ».
  • Injonction n°2.
  • « Rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes. »


Doit-on suivre l’injonction n° 1 ou l’injonction n° 2 ? Moi, c’est ce que j’appelle de la dissonance cognitive.

AINSI PARLAIT EMMANUEL MACRON

Nous ne sommes qu’au début de cette épidémie
« Cependant, mes chers compatriotes, je veux vous le dire ce soir avec beaucoup de gravité, de lucidité mais aussi la volonté collective que nous adoptions la bonne organisation, nous ne sommes qu’au début de cette épidémie. Partout en Europe, elle s’accélère, elle s’intensifie. »

Rester à son domicile
« Je demande ce soir à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de rester autant que possible à leur domicile. »

Vulnérables et néanmoins électeurs
« J’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales, dont le premier tour se tiendra dans quelques jours. Ils considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes. »

« Schools are closed »
« Dès lundi (16 mars 2020) et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés.»

  Le virus est une personne ?
« Ce virus n’a pas de passeport.»

RÉFÉRENCES
MACRON Emmanuel, « Adresse aux Français » (Coronavirus COVID-19), 12 mars 2020.
https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/03/12/adresse-aux-francais

COMMENTAIRE du 25 mars 2020

CORONAVIRUS.
DES ASSESSEURS ET DES MILITANTS PAIENT LE PRIX
DU PREMIER TOUR DES ÉLECTIONS MUNICIPALES
DU 15 MARS 2020

Malgré les précautions prises, bénévoles et élus qui ont participé à la campagne électorale et au premier tour des municipales ont été sérieusement touchés par la propagation du coronavirus.
Des assesseurs et présidents de bureau de vote testés positifs, des militants et candidats contaminés : les bénévoles et les élus qui ont participé à la campagne électorale et au premier tour des municipales ont été sérieusement touchés par la propagation du coronavirus.Des mesures de protection ont été prises – du gel hydroalcoolique, des gants, pas de file d’attente -, mais ça n’a pas suffi. Dix jours après le premier tour, des volontaires sont positifs au virus et leur colère ne faiblit pas contre la décision de maintenir le scrutin
Un des assesseurs est à l’hôpital dans un état inquiétant
À Billom dans le Puy-de-Dôme, une femme de 62 ans qui tenait un bureau de vote a été hospitalisée et testée positive, selon le maire réélu, Jean-Michel Charlat. L’élu est passé ce jour-là dans tous les bureaux de vote et a lui-même de la fièvre. Le CHU de Clermont-Ferrand, où l’assesseure a été admise, lui a toutefois dit qu’elle avait pu être contaminée bien avant, précise-t-il.À Mitry-Mory (Seine-et-Marne), l’un des assesseurs est à l’hôpital dans un état inquiétant, atteint par le Covid-19, explique un candidat dans cette commune de Seine-et-Marne.Des suspicions de contamination le jour du scrutin ont également été signalées par les élus et candidats en Seine-Saint-Denis, à Versailles, dans le Val d’Oise (Franconville) ou le XVIIe arrondissement de Paris.Dans le bureau, il n’y avait pas un mètre entre chaque assesseur, on était les uns contre les autres, confie Ronan Arveuf, candidat et assesseur du bureau N° 7 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) où une quinzaine de personnes se sont relayées toute la journée, et la ville comptait une trentaine de bureaux de vote. 
« Une hécatombe parmi les militants »
Le premier tour a mobilisé plusieurs centaines de milliers de personnes dans le pays pour organiser le scrutin. Si le lien n’est pas clairement établi entre ces contaminations et les opérations de vote, la pandémie a également fait des dégâts parmi ceux qui ont fait campagne pendant parfois plusieurs mois.En Seine-Saint-Denis, c’est une hécatombe parmi les militants qui ont fait campagne et il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas ailleurs, résume le député LFI Éric Coquerel. Comme il n’y a pas de tests, c’est compliqué de recenser précisément les cas, mais beaucoup de gens sont testés positifs et certains ont des symptômes, assure-t-il. Sur la liste qu’il soutenait, une dizaine de personnes sont, selon lui, concernées.Selon Ronan Arveuf, au moins une quinzaine de personnes qui ont fait campagne à Saint-Ouen ont eu des symptômes ou sont tombées malades.La plupart des candidats n’ont suspendu leur campagne que quelques jours avant le premier tour pour respecter les mesures de précaution.À Marseille, plusieurs membres de l’équipe de Martine Vassal, dont la candidate LR elle-même, mais aussi le candidat LREM Yvon Berland ont été testés positifs, comme le maire sortant de Nice, Christian Estrosi. 
« Ça a vraiment été une folie »Les critiques flambent contre la décision de l’exécutif de maintenir le premier tour le 15 mars. Ça a vraiment été une folie, dit Éric Coquerel qui a eu lui-même des symptômes.Même réaction du maire de Billom : L’idéal aurait été d’annuler ce premier tour. Mais nous étions en fin de campagne et nous avions hâte que cela se termine, y compris moi.Sur les réseaux sociaux, les réactions alternent entre colère et inquiétude.Moi aussi j’ai été secrétaire d’un bureau de vote… et je compte les jours pour être sûre de ne pas avoir été contaminée. Je ne comprends pas pourquoi les élections ont été maintenues… Ils nous ont mis en danger, s’inquiète la Niçoise Anne-Christel Cook sur Twitter.Une autre personne s’insurge : « Et si on parlait des employés de mairie qui ont bossé avant, pendant et après ces élections. Et qui ont halluciné de constater que les Présidents et assesseurs ne prenaient aucune précaution ! ».
RÉFÉRENCES DU DOCUMENTLE GRAND Béatrice, « Coronavirus. Des assesseurs et des militants paient le prix des élections municipales du 15 mars 2020 », Ouest-France, 25 mars 2020
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Linky. La Cour d’appel de Grenoble confirme la condamnation d’Enedis (Manquement au principe de précaution)

ENEDIS vient d’être condamnée au sujet des compteurs électriques « Linky ». La Cour d’appel de Grenoble reconnaît dans son arrêt du 10 mars 2020 qu’en imposant l’installation d’un compteur Linky chez un abonné qui le refuse, la société « viole le principe de précaution » qui protège les usagers des conséquences d’éventuels effets néfastes sur leur santé causés par les ondes électromagnétiques produites à son domicile.

Linky, le compteur posé par ENEDIS pose davantage de problèmes qu’il n’en résout.
© Photographie Bernard Mérigot/CAD. Savigny-sur-Orge, 12 janvier 2020.

LA JUSTICE IMPOSE LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION A ENEDIS

La société ENEDIS est condamnée :

  • à n’installer aucun compteur « Linky » chez sa cliente,
  • à dépolluer « l’électricité sale » (parasitée par des « courants porteurs en ligne », les CPL) générés par les « Linky » du voisinage,
  • à renoncer à sa menace de facturer les relèves du compteur actuel,
  • à indemniser la cliente à près de 3 000,00 € (trois mille euros),
  • à rembourser les dépens de la procédure.

DÉNONCER LES PRATIQUES AGRESSIVES D’ENEDIS ET DE SES PRESTATAIRES

On observera qu’ENEDIS est une entreprise privée chargée d’un service public. Il est anormal qu’elle use de pratiques agressives : relances insistantes, prétendue obligation d’installation chez tous les abonnés (alors que celle-ci n’existe dans aucun texte obligeant les abonner à accepter un compteur Linky chez eux), intimidations… Il est vrai que les prestataires travaillant pour ENEDIS sont rémunérés au rendement. Plus ils remplacent de compteurs, plus ils touchent les primes sont importantes.

Une action collective (action de groupe, recours collectif, ou « class action ») est une action en justice qui permet à un grand nombre de personnes (des consommateurs, par exemple) de poursuivre une entreprise ou une institution publique. Une de ces actions collectives est actuellement introduite par l’association « My Smart Cab ». Elle vise à :

  • interdire la pose de « Linky » aux usagers qui le refusent,
  • garantir la dépollution de l’électricité sale (contenant des courants porteurs en ligne, CPL) causée par les « Linky » installés dans leur voisinage,
  • obtenir une indemnisation du préjudice moral des usagers victimes de la part d’ENEDIS ou de ses prestataires, de harcèlement téléphonique, visites à répétition, pressions…

RÉFÉRENCES

1. Jugement de la Cour d’appel de Grenoble, 10 mars 2020, confirmant la condamnation d’Enedis. Voir : DURAND Arnaud, « La condamnation de Linky confirmée en appel », https://linky.mysmartcab.fr/ Me Arnaud DURAND est avocat au Barreau de Paris.

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Linky, le compteur posé par ENEDIS pose davantage de problèmes qu’il n’en résout. © Photographie Bernard Mérigot/CAD. Savigny-sur-Orge, 12 janvier 2020.

ARTICLES EN LIGNE sur http://savigny-avenir.info concernant Linky / ENEDIS

DOCUMENT

COMPTEUR LINKY.
PLUS DES DEUX TIERS DES FRANÇAIS
VEULENT POUVOIR LE REFUSER

Un sondage exclusif YouGov pour Capital révèle qu’une très large majorité de Français s’opposent au caractère obligatoire de l’installation des compteurs Linky.
La généralisation du compteur Linky suscite des résistances. Selon les résultats exclusifs d’un sondage Yougov pour Capital,
  • 71% des Français interrogés estiment que les usagers du réseau électrique doivent avoir la possibilité de refuser l’installation du compteur Linky à leur domicile.
  • Un peu plus d’un Français sur dix (13%) juge en revanche que la généralisation du Linky sur l’ensemble du territoire français ne nécessite pas l’accord des usagers.
  •  Enfin, 16 % des Français ayant participé à l’enquête Yougov pour Capital “ne savent pas” si l’installation du petit boîtier vert doit faire l’objet du consentement des personnes concernées.
Dans le détail, plus de la moitié (51%) des sondés ont répondu « Oui, certainement » à la question de savoir si les Français doivent avoir le droit de refuser la pose du Linky, alors que 21% personnes interrogées répondent « Oui, probablement ». Chaque abonné a le droit d’empêcher la pose de Linky, d’autant plus facilement si le compteur est à l’intérieur de son domicile qui est une propriété privée.
Si l’opposition à l’installation obligatoire du Linky trouve un écho majoritaire dans l’ensemble des groupes sociaux, elle est particulièrement forte chez les 35-44 ans (77%) ou encore chez les retraités (71%). Elle est un peu moins marquée en région parisienne (67%) par rapport au reste de la France.
La défiance clairement exprimée dans ce sondage trouve son origine dans les polémiques qui ont émaillé le déploiement du compteur intelligent, entamé en 2015. Linky est un objet d’inquiétudes massivement partagées sur internet –
  • il accumule les données personnelles des usagers pour les revendre,
  • les courants porteurs en ligne (CPL) qu’il produit, incompatibles avec certaines installations, seraient responsables de départs d’incendie de logements,
  • il promet des économies sur les factures qui s’avèrent hypothétiques à ce jour. D’autant plus que son coût d’acquisition et de maintenance seront intégrées de façon continue sur les factures des usagers.
Ce qui est sûr, c’est que si le boîtier jaune d’Enedis semble inoffensif, des doutes n’ont pas encore été levés sur son impact sur la santé, surtout à l’égard des personnes qui sont électro-sensibles. Tel est le sens d’un jugement du Tribunal de Grande instance de Toulouse qui a donné raison à treize plaignants qui refusaient la pose du boîtier.
Sondage YouGov en ligne réalisé les 26 et 27 mars 2019 sur 1000 personnes représentatives de la population nationale âgées de 18 ans et plus dans le panel propriétaire de Yougov. La question posée était exactement la suivante : « Selon vous, faut-il donner le droit aux Français de refuser la pose du compteur Linky ?
RÉFÉRENCES DU DOCUMENT
PHILIPPE Barthélémy,
« Compteur Linky : plus des deux tiers des Français veulent pouvoir le refuser », Capital, 28 mars 2019, https://www.capital.fr/economie-politique/compteur-linky-plus-des-deux-tiers-des-francais-veulent-pouvoir-le-refuser-1333314
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Référence du présent article :
Publié dans Non classé | Commentaires fermés sur Linky. La Cour d’appel de Grenoble confirme la condamnation d’Enedis (Manquement au principe de précaution)

L’association Mieux Aborder L’Avenir (MALA), victime d’une escroquerie au profit de Ek Wateur et de Ohm Energie

Le site http://savigny-avenir.info est supporté par une association loi de 1901 Mieux Aborder L’Avenir (MALA). Celle-ci vient d’être victime d’une escroquerie de deux fournisseurs d’électricité verte : ekWateur et Ohm Energie qui ont effectués deux prélèvements sur son compte courant de La Banque Postale.

DEUX PRÉLÈVEMENTS BANCAIRES
EFFECTUÉS A L’INSU DE NOTRE ASSOCIATION

Notre association Mieux Aborder L’Avenir (MALA) est une association Loi de 1901 sans but lucratif. Elle subsiste grâce au soutient de ses membres. Elle possède un compte courant CCP à La Banque Postale. Sur le Relevé mensuel des opérations en date du 3 mars 2020, qu’elle a reçu le 9 mars, elle a découvert deux opérations de débit par prélèvement direct, effectués à son insu par deux sociétés :

Mieux Aborder L’Avenir (MALA),  association Loi de 1901 sans but lucratif, victime d’une escroquerie de la part de deux sociétés EkWateur et Ohm Energie.
Extrait du relevé du CCP de l’association à La Banque Postale en date du 2 mars 2020.

Il s’agit de deux sociétés :

  • ekWateur,
  • Ohm Energie.

Il doit être précisé que l’association ignore tout de ces deux sociétés (qui fournissent de l’électricité dite « verte ») jusqu’à ce jour. Elle ne possède aucun abonnement et n’a jamais été en relation avec elles, pour quoi que soit.

Il ne s’agit pas de chèques, mais de prélèvements automatiques sur son compte de La Banque Postale. Par quels moyens ces sociétés ont-elles réussi à émettre des titres de paiement sur le compte de l’association et à lui soutirer de l’argent ? Nous l’ignorons à ce jour.

1. CONTESTATION DES DEUX PRÉLÈVEMENTS. Dès que l’association a eu connaissance de ces deux prélèvements, le 9 mars 2020, elle a immédiatement contesté ces deux opérations auprès de La Banque Postale (Centre Financier de Paris, Service Gestion Entreprises de Paris). Elle a demandé la restitution immédiate de ces sommes.

2. DÉPÔT DE PLAINTE. Son président a porté plainte auprès du Commissariat de Police de Savigny-sur-Orge (Essonne). La qualification qui a été retenue par la Police est celle d’ « escroquerie » et d’ « usage frauduleux d’un numéro de compte bancaire ».

Compte rendu d’infraction. Procès verbal. Infraction : escroquerie

CHRONOLOGIE
(Depuis la découverte des prélèvements abusifs jusqu’à la restitution des sommes indument prélevées)

  • Lundi 9 mars 2020. Réception par courrier du Relevé d’opération sur le compte bancaire de La Banque Postale.
  • Lundi 9 mars 2020. Information par téléphone du Centre financier de La Banque Postale des deux débits frauduleux.
  • Lundi 9 mars 2020. Dépôt de plainte au Commissariat de Police de Savigny-sur-Orge.
  • Mardi 10 mars 2020. Envoi  (1. par mail et 2. par LRAR) du courrier de contestation des deux opérations et de la demande de restitution des sommes indûment prélevées (avec copie de la plainte).
  • Samedi 14 mars 2020. Réception du courrier de La Banque Postale en date du 12 mars annonçant le remboursement de 103,00 + 14,11 + 0,71 = 117,82 €.

Merci au Service Client du Centre financier de La Poste pour sa rapidité. Entre la réception par eux de notre mail (mardi 10 mars) et la réception de leur réponse par nous (samedi 14 mars), il s’est écoulé quatre jours, ce qui est très rapide.

Il reste à savoir comment des personnes peuvent usurper un Relevé d’identité bancaire (RIB) et en faire usage pour effectuer des prélèvements automatique à l’insu du titulaire du compte.

Cette aventure pouvant arriver demain à des comptes personnels ou à des comptes individuels, nous tenions mettre en ligne ces informations.

COMMENTAIRE du 10 mars 2020

  • L’envoi de nombreux documents sont demandés à des personnes physiques ou à des personnes morales par des administrations ou des acteurs économiques (cartes d’identité, Relevés d’identité bancaire RIB, attestations diverses…).
  • Ces documents confidentiels sont scannés, et envoyés.
  • Ils circulent. Ils deviennent accessibles, par divers moyens, sur Internet.
  • Cette généralisation de documents numériques accessibles multiplie les possibilités d’usages frauduleux et d’escroqueries.

COMMENTAIRE du 15 mars 2020

QUEL EST LE SCÉNARIO DE L’ESCROQUERIE ? Ce qu’il faut reconstituer, c’est par quel mécanisme cette escroquerie a été réalisée. N’importe qui peut en être victime sur son compte bancaire. C’est en l’analysant que l’on peut empêcher qu’elle se reproduise.
En l’état présent des informations disponibles, il est possible d’imaginer le scénario suivant :

1. Capture du n° de Relevé d’Identité Bancaire MALA, trouvé quelque part sur Internet, par un individu qui le détourne.
2.
Cet individu commande un abonnement de fourniture d’électricité à ekWateur et Ohm Energie.
3
. Il produit le RIB de MALA comme référence bancaire.
4.
ekWateur et Ohm Energie ne vérifient pas l’accord de MALA pour ces prélèvements mensuels. Ils émettent les ordres de prélèvement qui arrivent à La Banque Postale.
5.
La banque Postale ne vérifie pas l’accord de MALA, titulaire du compte bancaire.
6.
Les sommes sont prélevées.

Où bien s’agit-il d’un autre scénario ?

COMMENTAIRE du 23 mars 2020

L’association Mieux Aborder L’Avenir (MALA) vient de recevoir de la société ekWateur en date du 23 mars 2020 un mail que vous trouverez ci-joint. Nous les remercions de leur réponse.

  • Celle-ci confirme bien l’usurpation de RIB de notre association et l’escroquerie à son détriment.
  • La société ekWateur elle-même a été victime d’escroqueries

En revanche le mécanisme de l’escroquerie n’est pas complétement compréhensible.

Le scénario serait donc le suivant :

  • des individus souscrivent des abonnements pour bénéficier de fourniture d’électricité (à quelle adresse ?)
  • ils produisent un RIB usurpé (celui de Mieux Aborder L’Avenir, en l’occurrence)
  • ekWateur ne vérifie pas la correspondance entre le bénéficiaire de la fourniture d’électricité et le compte sur lequel les factures sont prélevées,
  • la Banque ne vérifie pas que l’ordre de prélèvement sur le compte a bien l’accord du titulaire du compte,
  • le prélèvement est effectué sur le compte usurpé.

Si des mesures ne sont pas prises, ce type d’usurpation de RIB et d’escroquerie peut être commis à l’égard e n’importe qui.

Affaire à suivre.

Le Président de Mieux Aborder L’Avenir (MALA)

DOCUMENT

Objet       Fraude de coordonnées bancaires – ekWateur
De            Marine Le Bihan <marine.le-bihan@ekwateur.fr>
À               contact@mieuxaborderlavenir.fr <contact@mieuxaborderlavenir.fr>
Date        2020-03-23 14:56

Bonjour,

Je suis Marine, je travaille chez ekWateur, je me permets de vous écrire car nous avons pris connaissance de la fraude de coordonnées bancaires dont vous avez été victime, et nous en sommes sincèrement désolés. Une entité frauduleuse a fait une souscription à nos services avec vos coordonnées bancaires, c’est pourquoi nous avons tenté de vous prélever, comme l’implique notre procédure de souscription. Votre banque a refusé ces prélèvements et nous n’allons évidemment pas les relancer, de plus nous allons effacer vos coordonnées bancaires de notre base de données.

Cette situation exceptionnelle s’inscrit dans une plus grande fraude dont nous avons été nous-même victime et nous avons porté plainte contre l’origine des souscriptions avec les mauvaises coordonnées bancaires.

Encore une fois, nous, toute l’équipe ekWateur, sommes désolée que cela vous ai impacté, et nous avons tout fait pour rectifier la situation dès que nous en avons eu connaissance. Cela n’est vraiment pas dans nos habitudes, bien au contraire !

Je vous souhaite une très belle journée, et reste à disposition si besoin.

Marine LE BIHAN de l’équipe ekWateur
Responsable Communication

ekWateur
37 rue de la Rochefoucauld
75009 Paris

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Référence du présent article : http://www.savigny-avenir.fr/2020/03/10/lassociation-mieux-aborder-lavenir-mala-victime-dune-escroquerie-au-profit-de-ek-wateur-et-de-ohm-energie/
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L’épidémie Coronavirus Covid-19. Additif à la ligne éditoriale du média numérique Territoires et démocratie numérique locale (TDNL) 2020

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°395, lundi 9 mars 2020

TERRITOIRE ET DÉMOCRATIE NUMÉRIQUE LOCALE

L’objet de l’année 2020 : un masque de protection sur le sol du quai de la gare d’Austerlitz RER C,
le 4 février 2020.
© Photographie de Bernard Mérigot/CAD

LE SÉRIEUX D’UNE CRISE NE SAURAIT EMPÊCHER
DE LUI PORTER UN REGARD CRITIQUE

Le sujet du Coronavirus COVID-19 impose le sérieux. En ce mois de mars 2020, dans tous les pays du monde, des hommes et des femmes en sont atteints, sont malades et en meurent.

Cette circonstance ne saurait restreindre notre liberté de penser et, de ce fait, pris par l’urgence, nous amener à admettre comme vrai, sans examen critique des sources et des contextes, les informations et les commentaires faits par les autorités (gouvernement, administrations…), les médias, les réseaux sociaux.

Nous ne saurions répéter automatiquement ce que nous lisons, ce que nous entendons, ce que nous voyons (on sait faire mentir les images), et reproduire selon un mode machinal, le processus pernicieux de la propagation des rumeurs.

Une crise, aussi tragique et pénible soit-elle pour ceux qui en subissent les conséquences, présente deux avantages :

•   elle révèle des situations antérieures, jusque-là admises par tous, et que personne n’avait diagnostiquées avant,
•  
elle révèle des ressources insoupçonnées pour lui résister,
•   elle produit chaque fois que cela est possible, les moyens pou la surmonter.

Ce premier trimestre de l’année 2020 confronte le monde entier à trois ordres de réalité :

•   la réalité de l’actualité de l’épidémie du Coronavirus Covid-19,
•   la réalité des décisions politiques qui lui sont apportées,
•   la réalité vécue par ceux qui sont confrontés à cette crise.

Ces trois ordres se télescopent et se mêlent, atteignant par contamination indirecte, tous les aspects de la vie sociale. Cela n’est pas sans conséquence parce que c’est en son sein que réside les moteurs de  la démocratie politique locale. C’est à elle, et pour ceux qui la font vivre, que nous pensons.

L’actualité nous amène à interroger sur ce que nous écrivions lors de la création de notre média numérique en 2010, il y a presque dix ans maintenant : « Le contexte de la globalisation / mondialisation impose aux territoires et à ceux qui y vivent, risques et interdépendances ». (1)

Qui peut croire aux effets locaux de la mondialisation heureuse ?

Bernard MÉRIGOT
Rédacteur en chef

RÉFÉRENCES
« Page d’accueil », Territoires et Démocratie numérique locale, http://www.savigny-avenir.fr/2012/10/13/mieux-aborder-lavenir-le-site-www-savigny-avenir-info-page-daccueil-nouvelle/

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • L’objet de l’année 2020 : un masque de protection sur le quai de la gare du RER C à Austerlitz, le 4 février 2020. © Photographie de Bernard Mérigot/CAD

La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°395, lundi 9 mars 2020

Territoires et Démocratie numérique locale (TDNL) est un media numérique mis en ligne sur le site http://savigny-avenir.info.
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Référence du présent article :
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Pour quelles raisons refuser l’installation du compteur électrique Linky chez soi ?

Linky, une fois qu’il est posé, constitue un « espion dormant » installé au domicile de chaque abonné. Il peut être réveillé à tout moment pour transmettre des données à l’insu de son propriétaire. Par exemple, si celui-ci se sert de l’électricité pour recharger une batterie, notamment d’un véhicule automobile.

Un compteur Linky installé « à la va-vite » rue Faidherbe, à Savigny-sur-Orge (Essonne) par OK Service, sous-traitant d’ENEDIS. La porte du boitier est cassée et on se demande ce que sont les fils qui pendent. (La photographie a été prise depuis l’espace public, sur le trottoir, le 27 février 2020).
© Photographie de Bernard Mérigot / CAD.

ENEDIS, dans le plus grand secret, a implémenté dans l’appareil jaune Linky la possibilité de différencier les différents usages domestiques de l’électricité, et de les facturer en conséquence. Il peut ainsi facturer de nouvelles taxes à venir, comme par exemple pour l’usage de l’électricité afin de recharger la batterie d’un véhicule électrique. C’est ce que dévoile une vidéo que l’on peut consulter librement sous le lien suivant :

http://www.lapagefinanciere.fr/videos/nasse-linky.mp4

Il est à noter qu’ENEDIS est demeuré silencieux sur le sujet à la suite de cette vidéo.

  • Linky est un menteur : il n’a pas pour finalité de permettre à l’abonné de faire des économies sur ses factures, mais de le soumettre, à son insu, à un état de dépendance vis-à-vis des « régulateurs » de la production et de la distribution de l’électricité. Les fondateurs du grand service public qu’a été Électricité de France au lendemain de la Libération en 1945  doivent se retourner dans leur tombe. La nouvelle « libération » de la distribution électrique est en réalité un « asservissement ».
  • Linky est aussi un grand cachotier : il ne dit pas aux usagers ce qu’il est en train de réellement mettre en place.

Mais le plus grand reproche qu’on peut adresser à Linky est d’être un guide aveugle qui veut que tout le monde le suive sur une route dangereuse. Parce qu’il est une illustration des analyses classiques connues, celles d’Adam SMITH et de SCHUMPETER notamment, sur les gains de productivité :

  • un agent économique veut toujours maximiser ses gains,
  • tout gain en efficacité se double d’un gain économique,
  • ce gain est réinvesti, et la consommation augmente.

Le Rapport Smart (2008) annonçait que grâce au numérique, une réduction de 20% de la production de gaz à effet de serre allait se produire en 2020. Rien de tel ne s’est produit. Au contraire : plus le numérique se propage, plus les émissions ont progressé. Et cela continue.

Linky n’est pas un acteur de décroissance de la consommation énergétique, mais un facteur d’augmentation de la consommation. Il illustre le paradoxe de Jevons, énoncé en 1865 : tout progrès dans l’efficacité énergétique se traduit par une hausse des consommations.

Pour une raison simple : les économies ponctuelles et temporaires réalisées ne sont pas réinvesties dans un nouveau modèle de consommation, moins gourmand, mais tout simplement vers le même système global existant qui amène à consommer toujours plus.

DOCUMENT

Pétition contre Linky
My Smart Cab / Activateur de Justice, https://linky.mysmartcab.fr/
14 341 signataires à la date du 3 mars 2020.

PÉTITION CONTRE LINKY

NOUS, citoyens et consommateurs,
dépendants de la distribution d’électricité,
entendons rappeler quelques évidences particulièrement nécessaires à notre temps :
  • Le droit au respect de la vie privée est un principe fondamental national et européen ;
  • Le respect de la santé est un droit fondamental de valeur légale et constitutionnelle ;
ENEDIS, société commerciale, profite de son monopole sur un service public pour :
  • Nous transformer en « chair à data » afin de devenir un opérateur « Big data » ;
  • Nous exposer, en notre propre demeure, à des rayonnements objet d’ « incertitudes sanitaires » ;
AINSI, il est demandé à la SA ENEDIS de :
  • Respecter le refus individuel du « Linky » en l’absence d’obligation pour le consommateur ;
  • Délivrer une électricité dépolluée des nouveaux courants porteurs en ligne ajoutés par « Linky » ;
SAUF solution véritable :
  • 30 jours après, que nous soyons 10.000 signataires ;
  • Nous nous réservons le droit de saisir la Justice.
RÉFÉRENCES DE LA PÉTITION
My Smart Cab / Activateur de Justice, https://linky.mysmartcab.fr/
14 341 signataires à la date du 3 mars 2020.

RÉFÉRENCES DE L’ARTICLE
1. FLIPO Fabrice,
« L’inquiétante trajectoire de la consommation énergétique du numérique », The Conversation, 2 mars 2020.  https://theconversation.com/linquietante-trajectoire-de-la-consommation-energetique-du-numerique-132532?

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Un compteur Linky installé  « à la va-vite » rue Faidherbe, à Savigny-sur-Orge (Essonne) par OK Service, sous-traitant d’ENEDIS. La porte du boitier est cassée et on se demande ce que sont les fils qui pendent. (La photographie a été prise depuis l’espace public, sur le trottoir, le 27 février 2020). © Photographie de Bernard Mérigot / CAD.
Territoires et Démocratie numérique locale (TDNL) est un media numérique mis en ligne sur le site http://savigny-avenir.info.
ISSN 2261-1819 BNF. Dépôt légal du numérique

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Tous les articles en ligne sont consultables gratuitement dans leur totalité. Un article peut être reproduit à la condition de citer sa provenance et en faisant figurer son lien http://.
Référence du présent article : http://www.savigny-avenir.fr/2020/03/03/pour-quelles-raisons-refuser-linstallation-du-compteur-electrique-linky-chez-soi/
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La violence électorale municipale à Savigny-sur-Orge est-elle une violence politique ordinaire ? (Alban Bensa)

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°394, lundi 2 mars 2020

Huit pneus crevés sur les deux véhicules personnels appartenant à Bernard BLANCHAUD, conseiller municipal de Savigny-sur-Orge, tête de la liste « Saviniens, demain vous appartient ! », candidat à l’élection municipale qui aura lieu le dimanche 15 mars 2020, les pare-brises, les vitres et les plaques minéralogiques tagués à la bombe de peinture noire, le mot « salope » (orthographié « salop », sic) sur une portière, un graffiti à caractère sexuel  sur le capot… Comment l’anthropologie peut-elle analyser la violence électorale ?

Élection municipale à Savigny-sur-Orge. Véhicule personnel NISSAN Juke appartenant à l’épouse de Bernard BLANCHAUD, conseiller municipal, vandalisé devant leur domicile dans la nuit du 24 au 25 février 2020.

LA VIOLENCE INTRINSÈQUE DE LA POLITIQUE

« Restituer à la politique toute sa violence intrinsèque », tel est à la fois le constat (il existe une part irréductible de violence dans toute activité politique), et la « mission » que l’ethnologue et anthropologue Alban BENSA assigne aux sciences sociales dans un texte intitulé « L’ordinaire de la politique ». Il constitue la préface au livre de Marie DESMARTIS, Une chasse au pouvoir. Chronique politique d’un village de France (2012) Celle-ci présente une ethnographie fouillée du vécu municipal quotidien d’une commune. Elle s’y livre à « une description de la politique telle qu’elle se fait dans le périmètre mouvant du possible, de l’incertain, de l’inaccompli ». Se trouvent ainsi saisies « des personnes impliquées dans la vie d’une commune, à la croisée de la répétition et de l’improvisation » en proie à « l’accomplissement de dispositifs institutionnels », « d’entrelacs de processus dont les conséquences restent toujours partiellement imprévisibles ». (1)

Dans une élection démocratique, il existe deux parts :

  • une part certaine : celui qui la remporte obtient le mandat et exerce le pouvoir,
  • une part incertaine : on n’est jamais bien sûr de celui qui remportera l’élection.

Certes, il y a des favoris, comme aux courses de chevaux. Mais tant que le décompte final des bulletins de vote n’a pas été effectué, le doute demeure. La recherche d’une majorité pour que le conseil municipal élise le maire, pour que les intercommunalités et les syndicats intercommunaux élisent leur président et leurs vice-présidents, réserve toujours des surprises. La politique, nationale ou locale, demeure marquée par une incertitude permanente concernant les votes, à l’image des engagements politiques changeants, de tel ou tel ami politique qui se révèle, souvent pour un temps variable – et de façon qui peut s’avérer réversible – un redoutable adversaire, et le redoutable adversaire, un ami soudain reconnu.
La certitude, c’est que tout peut changer à tout moment. C’est à cela que toutes sortes de microcosmes (partis, associations, groupes informels, facebooqueurs, tweeteurs, commentateurs… connus et inconnus) s’emploient, jusqu’à saturer aujourd’hui les réseaux sociaux. Si c’était un film, ce serait « Fake news, mon amour ». Le phénomène n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau c’est la rapidité de sa diffusion et son ampleur.
De bonnes âmes qui nous entourent croient en deux choses :
1. l’une éminemment sympathique : on peut lutter contre les Fake news,
2. l’autre faussement fataliste : tout est traçable.
Mais en ce moment même, qui se préoccupe précisément de ce qui circule sur le Dark Net ?

LA POLITIQUE EST-ELLE UN MONDE DE BISOUNOURS ?

Une telle approche anthropologique, en révélant l’existence d’une dimension conflictuelle générale au sein de toutes les activités politiques, prend le contre-pied des discours qui présentent les communes, les conseils municipaux, les maires… comme des entreprises humaines où règnent la convivialité, la bienveillance, et l’amitié généralisée pour le plus grand bien public. Il faut se résoudre à reconnaître que ne sommes pas dans « le monde enchanté des Bisounours ». (2) Ou alors de façon instable et passagère. Le monde politique n’est pas plus dur ou immoral que celui de l’entreprise, de l’immobilier ou du commerce, à la recherche permanente du plus grand profit. Il est lui aussi, à la recherche de pouvoirs à exercer, et de profits sociaux, symboliques, voire financiers à obtenir, les plus grands possibles.

Lorsque Alban BENSA emploie le terme d’ « intrinsèque » pour qualifier la violence politique, il indique la présence au sein de toute activité politique, de quelque chose d’inhérent, d’interne, d’indépendant, de latent, de caché. Il y aurait deux régimes de la violence politique. La première, la macro-violence, celle de la guerre, du terrorisme… qui est brutale, intentionnelle, événementielle. Et la seconde, la micro-violence qui serait imperceptible, minuscule, diffuse, quotidienne.

Élection municipale à Savigny-sur-Orge. Véhicule personnel RENAULT Koleos noire appartenant à Bernard BLANCHAUD, conseiller municipal, vandalisé devant son domicile dans la nuit du 24 au 25 février 2020. Le deuxième véhicule NISSAN Juke blanche a également été vandalisé.

LA PETITESSE EST-ELLE L’ORDINAIRE DE LA POLITIQUE ?

Comment caractériser « l’ordinaire de la politique » ? Peut-être par une chose : sa petitesse, aussi bien à l’échelle nationale (Assemblée nationale, Sénat, Conseil des ministres…), qu’à l’échelle d’un conseil municipal, dans une commune. Alban BENSA parle de « nanisme » à ce propos. C’est-à-dire que ce qui est important, c’est ce qui est petit, ce que l’on néglige, ce à quoi on ne porte pas attention, ce à quoi on est indifférent. Petit, dans les faits constatés. Petit, dans l’analyse que l’on peut en faire. Petit, dans la qualification morale des actes. Nous retrouvons ici le « Tost ou tard, près ou loing, a le fort du faible besoing » de Christophe de SAVIGNY (1530-1587).

  • « C’est petit », déclare un habitant interrogé sur ce qu’il pense des actes de vandalisme politique subit par les véhicules de ce conseiller municipal, tête de liste pour l’élection municipale.
    Huit pneus crevés durant la même nuit témoignent de la part de son (ou de ses) auteur(s) une détermination et un sens de la continuité dans l’action. On notera une variation dans l’écriture : « salop » sur la portière droite, et « salope » sur la portière gauche. Problème d’orthographe ? La bombe de peinture était vide ? Ou bien un effet du stress du tagueur ?  Autre question sur le modus operandi : l’auteur ou les auteurs ont d’abord tagué les voitures et crevé les pneus après ? Ou bien l’inverse ? Ou encore, y en a-t-il qui s’est occupé des pneus, et un autre de la peinture ?
  • Il y a ceux qui ne disent rien pour la raison qu’il s’agit d’un acte de vandalisme qui vise un conseiller municipal, précédemment élu en 2014, sur la liste du maire actuellement en poste, et qui est aujourd’hui en 2019, candidat tête de sa propre liste. Se réjouissent-ils en pensant « C’est bien fait » ?
  • Et puis, il y a ceux qui se taisent alors qu’ils désapprouvent ce geste, afin de ne pas se voir reprocher une parole de sympathie pour un candidat dissident ? Leur silence serait alors une non-parole sous contrainte morale. On est alors dans une situation que nous connaissons. L’expérience de l’idéal démocratique et de ses moments de « malheurs » (parce les difficultés, les malheurs et les souffrances parsèment la route de la démocratie) nous l’ont enseigné : « Qui ne dit mot, consent. » Toute tolérance accordée aux Petits riens des actes de vandalisme serait alors une justification anticipée à l’égard du Grand tout des violences généralisées, notamment celles faites aux citoyens. Parce que la violence se diffuse, se transmet et contamine ceux qui sont à son contact.

Élection municipale à Savigny-sur-Orge (Essonne). Véhicule personnel NISSAN Juke appartenant à l’épouse de Bernard BLANCHAUD, conseiller municipal, vandalisé devant leur domicile dans la nuit du 24 au 25 février 2020.

LA POLITIQUE EST LA TONALITÉ D’UNE ÉPOQUE

Nous pouvons conclure sur la voie de la recherche ainsi tracée : « démontrer et démonter les ressorts anthropologiques de ce nanisme de la condition humaine ». Démontrer et démonter : deux tâches qui sont étonnamment proches, à une lettre près :

  • démonter, dépasser le stade primaire de la Redondance médiatique permanente (RMP), en faire l’analyse, accéder à un niveau de Connaissances acquises volontairement (CAV), et voir ce qu’on ne voyait pas auparavant, apprendre ce qu’on ne savait pas, autrement dit « être en quête de réel, s’attacher au minuscule, à l’anecdote »
  • démontrer, c’est-à-dire convaincre, militer pour que la politique ne devienne pas la réalité que les autres veulent lui faire paraître. C’est-à-dire, résister au fait que la République et la démocratie ne sont pas des émissions télévisées de la téléréalité.

Démonter et convaincre, ce n’est pas décrire des camps qui s’affrontent,

  • c’est saisir ce que des conflits font aux habitants,
  • c’est comprendre ce qu’une municipalité et ses mandants perçoivent et éprouvent. Une attention nouvelle est ici portée, de nouveau, aux émotions politiques.

S’interroger sur ce que la politique fait constitue un retournement. Qu’est-ce que les citoyens font aux élus ? Qu’est-ce que la politique fait au corps social, aux élus et aux citoyens.

N’oublions pas que, comme l’écrit Alban BENSA, « la politique n’est pas que décisions et controverses. Elle donne aussi la tonalité d’une époque, son climat, sa part de rumeurs, de fantasmes et d’émotions. »

Élections municipales des 15 et 22 mars 2020 à Savigny-sur-Orge (Essonne).
Les 6 panneaux d’affichage officiel. Panneau n°1 : informations sur les élections. Panneaux n°2, n°3, n°4, n°5, n°6 : listes candidates. Mairie de Savigny-sur-Orge, avenue du Général de Gaulle, le 27 février 2020.
© Photographie de Bernard Merigot/CAD.

L’INQUIÉTUDE A T-ELLE UNE PLACE EN POLITIQUE ?

La violence pose une question : l’inquiétude (l’anxietas des Romains) existe-t-elle en politique ? Par l’expression « en politique », nous entendons ici l’activité politique de ceux qui exercent un mandat d’élu local à un moment présent, ou bien de ceux qui aspirent à en exercer un, et qui sont candidats à une élection.

  • Sont-ils inquiets lorsqu’ils l’exercent ?
  • Sont-ils inquiets lorsqu’ils font campagne, ou qu’ils militent (collent des affiches, distribuent de tracts, participent à des manifestations…) ?
  • Sont-ils inquiets lorsqu’ils sont chez eux ? Inquiets pour leur personne, pour leurs proches, pour leurs biens personnels ?
  • Sont-ils inquiets lorsqu’ils découvrent qu’ils ont mis en branle des forces inconnues, incarnées par des individus non identifiés, et qui sont forcément proches, puisque tout cela se passe dans la même commune ?

Ou alors, faudrait-il considérer qu’un acte de vandalisme visant des biens personnels constitue un rite d’initiation, une sorte d’extravagante tentative de soumettre l’autre, une sorte de « Prends toujours ça, mon salaud. On va bien voir si tu réagis » Après quoi, ce serait : « Tu es des nôtres dans l’arène des gladiateurs. On t’a à l’œil ». Autrement dit, une intimidation, un avertissement, un pacte de soumission de l’autre, à la façon de ce que pratiquent les organisations mafieuses pour exercer leur pouvoir absolu à l’intérieur de leur territoire. Qui peut accepter ça ?

Et l’anthropologue lui, est-il inquiet ? Ou bien devrait-il demeurer neutre lorsqu’il est témoin – et pourquoi pas victime, lui aussi, cela s’est vu et cela se voit tous les jours – d’intimidations, de menaces, de voies de fait, d’exactions, de violences ? Parce qu’il existe bel et bien une « inquiétude ethnographique », comme l’évoque Didier FASSIN (3), en citant le philosophe anglais John LOCKE (1632-1704) pour qui « l’inquiétude est le principal sinon le seul aiguillon de l’activité humaine » (« It may perhaps be of some use to remark, that the chief, if not only spur to human industry and action is uneasiness »). (4)

CONCLUSION

Il est inévitable de s’interroger sur le seuil de tolérance à l’égard de l’inquiétude  politique, que ce soit dans l’exercice pratiqué ou dans l’exercice observé. Mais d’une façon plus radicale, il convient de se pencher sur les fondements qui admettent comme naturel ou légitime, même durant un court instant, l’existence même de l’anxietas, dès lors que l’on se place dans le cadre de ce que SPINOZA désignait généreusement comme une « libre République ».

Bernard MÉRIGOT

RÉFÉRENCES

1. BENSA Alban, « L’ordinaire de la politique », p. 7, in DESMARTIS Marie, Une chasse au pouvoir. Chronique politique d’un village de France, Anacharsis Éditeur, Toulouse, 2012, 272 p.
https://books.google.fr/books?id=tzJtDwAAQBAJ&pg=PT6&lpg=PT6&dq=DESMARTIS+Une+chasse+au+pouvoir+Alban+Bensa&source=bl&ots=6Jz_Kq_RRW&sig=ACfU3U3W_lGtZCwvm0ideEtDljuyr_ND8g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiK3o6-1u_nAhUL3hoKHU6pBpQ4FBDoATAEegQIChAB – v=onepage&h

2. Les Bisounours (The Care Bears en anglais) est un mot français qui est la contraction des deux mots « bisous » et « nounours ». Il vient d’une marque de jouets pour enfants en peluche fabriqués et commercialisés dans les années 1980 par la société Kenner. On estime qu’elle aurait vendu plus de 40 millions de ces ours entre 1983 et 1987. En tant que produits dérivés, ils sont apparus sur des cartes de vœux puis dans des films (1985, 1987) et de dessins animés.
L’expression « On ne vit pas dans le monde des Bisounours » est passée dans le langage courant pour signifier qu’on ne vit pas dans un monde idéal où tout le monde serait gentil.

3. FASSIN Didier, « L’inquiétude ethnographique », in BENSA Alban et Didier FASSIN, Les politiques de l’enquête, La Découverte/Recherche, 2008, p. 7-15.

4. LOCKE John, « Of Modes and Pleasures », An Essay Concerning Human Understanding, 1690. Book 2, Ch. XX.

Bernard MÉRIGOT

https://oliviervagneux.files.wordpress.com/2019/12/img737.jpg

« Saviniens, demain vous appartient ! Liste 100% citoyenne et indépendante conduite par Bernard BLANCHAUD », Élection municipale du 15 mars 2020 à Savigny-sur-Orge (Essonne),
Tract A4 recto verso. Coll CAD.


DOCUMENTS

LA LISTE « SAVINIENS, DEMAIN VOUS APPARTIENT ! »
DÉRANGE

La campagne dans notre commune de Savigny-sur-Orge a atteint des sommets d’incivilité mais surtout de comportements antirépublicains qui étaient inconnus jusqu’à ce jour.
Dans la nuit du 24 au 25 février la voiture de Bernard BLANCHAUD a eu ses  quatre pneus crevés et elle a été taguée mais, pire, celle de son épouse a subie la peine punition.
La même nuit des voyous se sont introduits dans la propriété d’une colistière et ils ont tagué sa maison.
MAIS OU VA-T-ON ? Notre société a-t-elle évoluée dans le mauvais sens jusqu’à ce que de tels actes ignobles soient commis envers d’honnêtes citoyens ?
Je serais à la place des auteurs, mais également des commanditaires, je ne dormirais pas tranquille car la Police Nationale ne lâchera pas l’affaire tant qu’elle n’aura pas été résolue !
Pour Bernard BLANCHAUD le résultat est une journée entière de perdue entre les dépôts de plaintes, l’enlèvement des 2 voitures par des transporteurs, la négociation avec l’assurance, les tractations avec les marchands de pneus et avec les garagiste pour les carrosseries.
Honnête gens, s’il vous plait, soyez attentifs et signalez à la Police, Municipale ou Nationale, tous les actes d’incivilité dont vous pourriez être les témoins, merci.
Notre question est la suivante : VISIBLEMENT NOUS DÉRANGEONS MAIS QUI EST DERRIÈRE TOUT CELA EN PENSANT QUE CELA VA LUI PROFITER en espérant le découragement des candidats qui sont des Citoyens non encartés et non politisés ?
Pour conclure; nos franchises vont nous coûter 650 euros !
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
Bernard BLANCHAUD, Facebook.com/Nous Saviniens, 25 février 2020.

DOCUMENT n°2

MUNICIPALES 2020 A SAVIGNY-SUR-ORGE
LES VOITURES DE BERNARD BLANCHAUD DÉGRADÉES

Je commencerai cet article en condamnant l’acte dont a été victime la famille BLANCHAUD, malgré le fait que j’ai quand même la sensation de passer pour en être le responsable à la lecture de l’article Facebook. Il apparaît désormais évident que c’est à cause de cela que Bernard va perdre les élections en obtenant 5 % des voix au premier tour, parce qu’il lui aura manqué une journée de campagne.
Moi, j’aimerais bien que mes concurrents condamnent les agissement du corbeau, mais je constate que tout le monde ferme bien sa gueule. J’aurais aussi aimé que Bernard ne raconte pas à ses amis que je les traite de connards parce que ce n’est pas vrai. Mais il l’a écrit dans des documents à destination de son équipe, tout en écrivant « X » dans ses tweets et affiches parce qu’il n’assume rien. Le même mec qui dénonçait récemment la fermeture de la Savinière et de la crèche familiale, qu’il a pourtant votées.
Alors quand Bernard aura fini sa séance de victimisation, parce qu’il ne dérange sincèrement personne, il regardera peut-être du côté de ses anciens colistiers, notamment de celui qui recouvre ses affiches de peinture rouge en écrivant dessus qu’il est un alcoolo. Et puis sa mythification de la Police et de la procureure ; j’attends toujours qu’elle fasse suite à sa plainte à mon encontre dans l’urgence des élections. Au final, et dans le fond, nous savons bien que ce n’est pas Bernard qui est mauvais mais juste la faute des autres qui ne s’aperçoivent pas assez qu’il est bon.
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
VAGNEUX Olivier, « Municipales 2020 à Savigny-sur-Orge : les voitures de Bernard BLANCHAUD et de sa femme ont été dégradées », Le Savinien libéré, 26 février 2020. https://oliviervagneux.wordpress.com/2020/02/26/municipales-2020-a-savigny-sur-orge-les-voitures-de-bernard-blanchaud-et-de-sa-femme-ont-ete-degradees/

DOCUMENT n°3

ÉLECTIONS
POUR CERTAINS, TOUS LES COUPS SONT PERMIS

« Élections : pour certains tous les coups sont permis ! »,
Le Parisien Essonne, 28 février 2020

Dans une campagne électorale, jusqu’où peut-on aller ? Alors que l’affaire Griveaux enflamme les débats, cette question se pose ailleurs qu’à Paris. En Essonne, depuis le début de la campagne, les plaintes d’élus s’empilent sur les bureaux du parquet d’Évry. Difficile de comparer avec les municipales de 2014 mais force est de constater que si les diffamations sont courantes durant une campagne, des faits d’autres natures animent le scrutin cette année.
« La tension sur le terrain se traduit en plaintes : plus l’élection est locale, plus il y a de nervosité, estime Caroline Nisand, procureure d’Evry. La justice leur accorde une vigilance particulière, car les élus sont des personnalités publiques susceptibles d’être la cible de davantage d’attaques. Mais on ne leur accorde pas de traitement privilégié. » Un pallier a notamment été franchi à Etampes quand la mai- son de Mathieu Hillaire, candidat LFI, a été incendiée en septembre. Diffamation, dé- gradations, agressions de colleurs d’affiches… Les motifs varient. Tour d’horizon.
  • Voitures taguées à Savigny. C’est la plainte la plus récente. Dans la nuit de lundi, les voitures de Bernard Blanchaud (SE) et de sa compagne ont été couvertes d’insultes et dessins désobligeants. Sa plaque d’immatriculation à lui a été recouverte de peinture noire. Leurs pneus ont été crevés. Et la colistière a eu la surprise de découvrir la porte de son domicile taguée.
  • Inscriptions racistes à Brétigny-sur-Orge. Le domicile de Steevy Gustave (EELV) a lui aussi été « visité » le 11 janvier. Les intrus ont écrit « Sale négro tu seras pas maire » sur le porche de sa maison. « A chaque élection je subis des insultes, par lettre anonyme ou sur les réseaux sociaux, nous confiait le candidat. D’habitude je me contente de faire des signalements ». Cette fois-ci, il a porté plainte.
  • Casier judiciaire contre casier judiciaire à Wissous. Dans cette ville du nord de l’Essonne, les casiers des candidats font office d’arguments de campagne… Dans une vidéo puis un tract, le maire (DLF), Richard Trinquier, lui- même condamné pour violence et menace avec arme, s’est saisi d’une rumeur selon laquelle Patrick Kitsaïs, candidat (SE) d’opposition, aurait été condamné pour violences conjugales. L’édile a demandé à son adversaire de dévoiler son casier. En réponse, le candidat a déposé plainte, avec son ex-femme, pour atteinte à la vie privée et diffamation.
  • Dégradations de permanences à Vigneux et Draveil. Les deux communes limitrophes ont un point commun : les permanences vandalisées. A Vigneux, la devanture du local de Thomas Chazal, maire (LR) et candidat à sa propre succession, a volé en éclats le 28 janvier. « Ils se sont juste contentés de casser », note un proche de l’élu. Une semaine plus tôt, c’est la permanence d’Emmanuelle Beauchage, tête de liste LREM à Draveil, qui a été vandalisée en pleine journée. Deux pierres jetées sur une fenêtre et une porte ont brisé des vitres.
  • Affiches dégradées à Crosne. Des candidats sur les affiches aux yeux crevés, des annotations au feutre et même des affichettes mensongères pour tromper l’électeur… Une bataille féroce oppose le maire (SE) sortant, Michaël Damiati, au candidat (LREM) Christophe de Freitas. Alors qu’ils s’accusent mutuellement de dégrader leurs affiches respectives dans la ville, les deux camps tombent nez à nez le 10 février. Une altercation verbale éclate. « J’ai été insulté, j’ai déposé plainte », certifie l’édile.
  • Bousculade à Chilly-Mazarin. Aller à la rencontre des électeurs n’est pas sans ris- que. Le 16 février, six membres de l’équipe de la majorité sortante, qui tractaient devant le centre commercial Saint-Eloi, ont été pris à partie par des jeunes. « Ils ont renversé notre panneau, arraché des mains nos tracts et bousculé une de nos colistières », dénonce le maire (DVD), Jean- Paul Beneytou. Une plainte a été déposée dans la foulée.
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
SIMON Bartholomé, « Elections : pour certains, tous les coups sont permis !
Diffamations, dégradations, agressions… En période de campagne, les candidats sont parfois la cible d’inquiétantes attaques. Et cette année, la violence semble monter d’un cran », Le Parisien, Essonne 91, 28 février 2020. https://www.kiosque.leparisien.fr/data/30922/reader/reader.html?t=1582907674189#!30

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°394, lundi 2 mars 2020

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Élection municipale à Savigny-sur-Orge du 15 mars 2020 : 7 listes, 287 candidats

Pour l’élection municipale de Savigny-sur-Orge du dimanche 15 mars 2020, 7 listes ont été déposées. Elles comprennent chacune 41 candidates et candidates, ce qui totalise 287 personnes habitants la commune.
Le nombre de sièges à pourvoir est de 39.

Pour l’élection municipale de Savigny-sur-Orge du 15 mars 2020, 7 listes ont été déposées. Elles totalisent 287 candidats et candidates. Les 7 panneaux électoraux officiels devant la mairie, 47 avenue Charles de Gaulle. © Photographie Bernard Mérigot/CAD.

1.Liste « Vivons Savigny Autrement » (SE)
2.Liste « Savigny Ensemble » (UDI)
3.Liste « Bien Vivre à Savigny » (EELV)
4.Liste « L’alternative, c’est vous et nous » (SE)
5.Liste « Une ambition durable pour Savigny » (LR)
6.Liste « Saviniens, demain vous appartient » (SE)
7.Liste « Osons Savigny » (LREM)

1.Liste « Vivons Savigny Autrement » (SE)
1.Olivier VAGNEUX ; 2. Anneva HERMIDA ; 3. Jean-Marie CORBIN ; 4. Christine de RUFFRAY ; 5. Bilal BOUCHELOUCHE ; 6. Maïa HAYWARD ; 7. Nicolas MONTANARY ; 8. Lina ROMAIN ; 9. Philippe KEIFLIN ; 10. Virginie BOYER ; 11. Antoine FRONTIÈRE ; 12. Marie-Christine ALDON ; 13. Florian BOCQUENÉ ; 14. Stéphanie KANBOUI ; 15. Marc LESCHIERA ; 16. Fernanda COSTA SAMPAÏO ; 17. Pierre-Aimé JANET ; 18. Laëtitia ALEXANDRE ; 19. Domenico FLAGIELLO ; 20. Sandy ZION ; 21. Laurent ZANUTTA ; 22. Aurélie BARD ; 23. Claude SALVATORE ; 24. Brigitte PRIOT ; 25. Elies RHANNOUMI ; 26. Patricia CLAIRAY ; 27. Mikaël PICARD ; 28. Anick GABRIEL ; 29. Yazid GHANMI ; 30. Nadine HARTMANN ; 31. Laurent PORCHER ; 32. Fatima DOMINGUES ; 33. Christophe HÉZÈQUE ; 34. Sylvie TIXIDRE ; 35. Sbir BRINA ; 36. Nadine GUDIMARD ; 37. Christophe ALLYRE ; 38. Karine DEPREZ ; 39. Benoît de VIENNE ; 40. Emmanuelle VENANT ; 41. Éric MONGENIE

2.Liste « Savigny Ensemble » (UDI)
David FABRE ; 2. Lynda TAÏEB ; 3. Jean-Michel ZAMPARUTTI ; 4. Isabelle FERREIRO ; 5. Gérard MONTRELAY ; 6. Muriel THIERY ; 7. Albert BELFIORE ; 8. Inès RÉ ; 9. Mounir NASSIR ; 10. Elvira DASSI ; 11. Ahmed HADOU ; 12. Françoise GUIOT-BOURG ; 13. Mikaël PLAUT ; 14. Nesrin TASKIRAN ; 15. Djelloul SEDDIKI ; 16. Julie PLAZA ; 17. Rudy DENIAUD ; 18. Christelle SONNEVILLE ; 19. Fernando FERREIRO ; 20. Fadma OUKNA ; 21. Jean-Pierre GIN ; 22. Doris KLJECANIN ; 23. Rui TRINO ; 24. Laure BEAVOGUI ; 25. Paolo STELLITTANO ; 26. Isabelle MATEU ; 27. Mickaël FERNANDES ; 28. Vijaya MAHENDRANATHAN ; 29. Éric HUIBAN ; 30. Mabrouka BAÂROUN ; 31. Pascal INGO ; 32. Nadège DEBRUYNE ; 33. Philippe BEZER ; 34. Laëtitia MERLIER ; 35. Pascal POUIT ; 36. Sherene KARUNAHARAN : 37. Loïc FERREIRA ; 38. Maria NOGUEIRA ; 39. Jean-Pierre YONNET ; 40. Christine SAN JULIAN ; 41. Cyril GERICKE

3.Liste « Bien Vivre à Savigny » (EELV)
Jean-Marc DEFRÉMONT ; Agnès DUPART ; 3. Bruno GUILLAUMOT ; 4. Lydia BERNET ; 5. Jacques SÉNICOURT ; 6. Corinne CAMELOT-GARDELLA ; 7. Ludovic BRIEY ; 8. Fatima KADRI ; 9. Patrice KOUAMA ; 10. Nathalie GUICHARD ; 11. Patrick GARDELLA ; 12. Joëlle THEBAULT ; 13. Thomas BRONES ; 14. Michèle PLOTTU – LE CAPITAINE ; 15. Olivier GUICHARD ; 16. Claudine CHARRIER ; 17. Pierre JACQUEMARD ; 18. Mallory MALLARD ; 19. Pascal LORINÉ ; 20. Christine FAYOLLET ; 21. Ouahid BELKACEM ; 22. France FAYET ; 23. Stevenson CELESTIN ; 24. Catherine LOUVET ; 25. Cédric LESSORT ; 26. Nathalie COËTMEUR ; 27. Guy PAPELIER ; 28. Françoise GIRAUD ; 29. Hervé JUSSERAND ; 30. Géraldine CHAMARD ; 31. Dominique DAUVERGNE ; 32. Catherine HARDY ; 33. Olivier CRÉPIN ; 34. Valérie DERMAUX ; 35. Arnaud ROBERT ; 36. Christine PERNEY ; 37. Christian CHAMPAGNE ; 38. Isabelle NEVEUX ; 39. Joël MAURICE ; 40. Sylvie FAUCHOUX ; 41. Christophe BOURSE

4.Liste « L’alternative, c’est vous et nous » (SE)
Antoine CURATOLO ; 2. Éléonore MATHERON ;  3. Benoît DESCHAMPS ; 4. Solange CAILLOT ; 5. Sujeeban GNANENTHIRAN ; 6. Aurore CURATOLO ; 7. Philippe GARRITO ; 8. Françoise GARRITO ; 9. Édouard GOYO ; 10. Fatine BEN SAAD ; 11. Thierry HEURTAUX ; 12. Isabelle BEGUIN ; 13. Bruno MERLY ; 14. Corinne VAN SIMMERTIER ; 15. Emmanuel DIKIEKA ; 16. Magali VAN DYCK ; 17. Abdeslam SAYAGH ; 18. Ouidoh KOLIE ; 19. Ali HAMDIA ; 20. Patricia LOUTREUX ; 21. Hassane KANTE ; 22. Christine PAGNEUX ; 23. Yvon GARRITO ; 24. Doris MOUANGA ; 25. Brahim ASSAM ; 26. Hayat MEKHTOUB ; 27. Pragash LOGANADANE ; 28. Badra SAYAGH épouse AILET ; 29. Xavier DELANNIS ; 30. Claire RAKOTOARIJAONA ; 31. François BEAUREGARD ; 32. Monique GALANT ; 33. Steve TEXIER ; 34. Annie PAILLET ; 35. Fernando VICENTE ; 36. Léa PALERMO ; 37. Valère CATTET ; 38. Nathalie ASFAUX épouse CARON ; 39. Steve BECKLER ; 40. Michelle DAVOUST ; 41. William LIONETTI

5.Liste « Une ambition durable pour Savigny » (LR)
Éric MEHLHORN ; 2. Anne-Marie GÉRARD ; 3. Daniel GUETTO ; 4. Catherine CHEVALIER ; 5. Pascal LEGRAND ; 6. Emmanuelle da CUNHA ; 7. Alexis TEILLET ; 8. Joëlle EUGÈNE ; 9. Mathieu FLOWER ; 10. Dominique LABORIALLE ; 11. Jérôme DUEZ ; 12. Agnès DUPUIS ; 13. Daniel JAUGEAS ; 14. Sandrine VIEZZI ; 15. Fabien PROUST ; 16. Angélique DA OLIVEIRA PINTO ; 17. Nicolas FROGER ; 18. Danielle HUGUET ; 19. Samuel BAROUKH ; 20. Sylvie LAIGNEAU ; 21. Jean-Charles HENRY ; 22. Marcelle LECOURT ; 23. Georges DURAND ; 24. Isabelle AUFFRET ; 25. Stéphane TARAGON ; 26. Marie-France BELLIARD ; 27. Lambert ABATAN ; 28. Roxane NÉE ; 29. Augusto CLARA-SILVERIO ; 30. Réjane MALGUY ; 31. Armand BENSIMON ; 32. Véronique LABBÉ ; 33. Luther SARAGA-MORAÏS ; 34. Aurélie GUEGUEN ; 35. Jean-Marc ALOUMON ; 36. Claude FERREIRA ; 37. Romain PICON ; 38. Nathalie CAILLEAU ; 39. Abdelhak LARTIK ; 40. Maryse BESACE ; 41. Charles DARMON

6.Liste « Saviniens, demain vous appartient » (SE)
Bernard BLANCHAUD ; 2. Muriel VALLET ; 3. Samy LAKHDARI ; 4. Isabelle PRADELS ; 5. Thierry CADOUX ; 6. Mélanie FRAZAO ; 7. Mahmoud EL MESHAD ; 8. Véronique JAN ; 9. Thierry COURNAND ; 10. Jany POTISLAWOSKI ; 11. Nicolas BOISIER ; 12. Célia FOUCHER ; 13. Jean-Marc DESCHAMPS ; 14. Martine PRESZBURGER ; 15. Christophe GUILPAIN ; 16. Isabelle RENZANIGO ; 17. Michel COPY ; 18. Patricia VILLETTE ; 19. Cédric NASCIMENTO ; 20. Patricia RUEDAS ; 21. Serge BARBE ; 22. Chantal ANDREY ; 23. Kader MOHAMMED ; 24. Rosa MAZZAFERRO ; 25. François MATTÉ ; 26. Christelle SAVOUREUX ; 27. Filippo AGOSTA ; 28. Maria-Luisa FRAGNOLI ; 29. André PERRIER ; 30. Chloé MARTRES ; 31. Sébastien STAN ; 32. Sandrine SCARAVELLA ; 33. Patrick MOREEL ; 34. Joëlle BEAUDENUIT ; 35. Patrice ROUILLARD ; 36. Noémie FONSECA ; 37. Weize ZHANG ; 38. Béatrice BROSSE ; 39. Frédéric PREVOT ; 40. Antonia SOAVE ; 41. Abdelhak DABOUJI

7.Liste « Osons Savigny » (LREM)
Alexis IZARD ; 2. Sabine VINCIGUERRA ; 3. Christophe-Reynald MICHEL ; 4. Aude HERNANDEZ ; 5. Emmanuel DORLHIAC ; 6. Sandrine COUTÉ ; 7. Ammar SISSANI ; 8. Marie-Line FISCHER ; 9. Henri DELTOUR ; 10. Rosa DOS SANTOS BATISTA ; 11. Vincent BOURGEOIS ; 12. Mélanie HUS-CHARLES ; 13. Frédéric SCHMALTZER ; 14. Agnès GALIBERT ; 15. Franck BOKO ; 16. Mélanie CHEVALLIER ; 17. Ronan DELPORTE ; 18. Hillary BAULT ; 19. Michel HERVÉ ; 20. Chatuni KANKANIGE PERERA ; 21. Franck ACHARD-PICARD ; 22. Tyffanie AKOULI ; 23. Florent DUFRENOY ; 24. Leslie CROT ; 25. Adam ALAMI ; 26. Marie-Louise ROUYER ; 27. Boris FEUILLÂTRE ; 28. Annie LABBÉ ; 29. Gilles HARLE ; 30. Martine SOGNE ; 31. Frédéric PULGAS ; 32. Anaïta JAMES ; 33. Bertrand ALAZARD ; 34. Marie HUBERT ; 35. Brice GNENE ; 36. Nathalie CROUIN ; 37. Thierry SELLAN ; 38. Élise HOUEDE ; 39. Arezki MAMERI ; 40. Nadine NESME ; 41. Nicola GOLIA

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Linky, non merci. 1ère lettre-type de refus à adresser à ENEDIS EDF

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°387, lundi 13 janvier 2020

Comment refuser l’installation inutile, intrusive et préjudiciable d’un compteur Linky qu’ ENEDIS/ EDF essaie d’imposer aux abonnés ?
Tout simplement en manifestant son refus chaque fois qu’ ENEDIS/ EDF  (ou ses prestataires) se manifeste. Courtoisement et fermement. Dans plusieurs communes de l’Essonne, ENEDIS / EDF est en train de procéder à l’envoi de mails et/ou de courriers et de procéder à des installations.
Les refus doivent être adressés par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR). Plusieurs lettres successives à ENEDIS / EDF seront certainement nécessaires.

Vous trouverez ci-dessous une première lettre-type de refus à adresser à ENEDIS / EDF. Vous pouvez en faire un copier-coller.

Linky, le compteur électrique que l’on refuse d’avoir chez soi.
ENEDIS  EDF prétend imposer son installation, inutile, intrusive et préjudiciable, chez tous les abonnés.
Photographie prise à Savigny-sur-Orge (Essonne) le 12 janvier 2020 © Photographie BM / CAD.

_____________________________________________________________

Lettre-type

PREMIÈRE LETTRE-TYPE DE REFUS
DE L’OFFRE COMMERCIALE D’ ENEDIS / EDF
D’INSTALLER UN COMPTEUR LINKY

Date

EXPÉDITEUR

NOM
Prénom
Adresse

DESTINATAIRE

ENEDIS ILE DE FRANCE EST
Service Ile-de-France Est
TSA 91211
91021 EVRY

LETTRE RECOMMANDÉE AVEC AVIS DE RÉCEPTION
OBJET

Votre mail du :
Votre courrier en date du :
Votre Référence :          votre-conseiller@relation-clients-edf.fr
Répondre à :                   ne_pas_repondre@relation-clients-edf.fr

Monsieur, Madame,

Vous m’avez adressé un mail (ou une lettre) d’offre commerciale concernant la pose d’un compteur Linky.

Vous la justifiez par les trois arguments suivants :
•    la possibilité de changer la puissance de mon contrat à distance,
•    une facturation calculée à partir du relevé de ma consommation,
•    des conseils pour réaliser des économies d’énergie.

Aucun de ces propositions ne m’intéresse :
•    je n’ai pas envie de changer la puissance de mon contrat,
•    mes facturations ne posent aucun problème,
•    je dispose des conseils suffisants en matière d’économies d’énergie.

Je vous indique par ailleurs que je dispose d’un compteur qui fonctionne parfaitement.

En conséquence votre offre commerciale d’installation d’un nouveau compteur Linky ne m’intéresse pas et je la décline.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, Madame, l’expression de mes sentiments distingués.

 Signature

Linky , le compteur électrique que l’on refuse d’avoir chez soi.
Lettre de refus de l’offre commerciale à adresser à ENEDIS EDF. Bordereau de dépôt de lettre recommandée avec avis de réception.
N’oubliez pas de remplir à droite les lignes de la case « Expéditeur »

COMMENTAIRE du 16 janvier 2020
Avis de réception signé par ENEDIS – DR IDF SUD le 14 janvier 2020

Linky non merci.
Avis de réception signé par ENEDIS – DR IDF SUD le 14 janvier 2020.

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DOCUMENT

1er MAIL ADRESSÉ PAR ENEDIS

Linky, un compteur d’électricité inutile, intrusif et préjudiciable pour les usagers.
1er mail adressé par ENEDIS EDF en date du 2 janvier 2020 à des habitants de Savigny-sur-Orge (Essonne).

LÉGENDE DES ILLUSTRATIONS

  • Linky , le compteur électrique que l’on refuse d’avoir chez soi. ENEDIS  EDF prétend imposer son installation, inutile, intrusive et préjudiciable, chez tous les abonnés. Photographie prise à Savigny-sur-Orge (Essonne) le 12 janvier 2020 © Photographie BM / CAD.
  • Linky , le compteur électrique que l’on refuse d’avoir chez soi. Lettre de refus de l’offre commerciale à adresser à ENEDIS. Bordereau de dépôt de lettre recommandée avec avis de réception à adresser à ENEDIS (Essonne). N’oubliez pas de remplir à droite les lignes de la case « Expéditeur »
  • Linky, un compteur d’électricité inutile, intrusif et préjudiciable pour les usagers. 1er mail adressé par ENEDIS EDF en date du 2 janvier 2020 à des habitants de Savigny-sur-Orge (Essonne).
  • Linky non merci. Avis de réception signé par ENEDIS – DR IDF SUD le 14 janvier 2020.

La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°387, lundi 13 janvier 2020

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Voeux pour 2020 de Bernard Mérigot. La généralisation de l’éthique de la sollicitude, c’est pour cette année ? (Friedrich Nietzsche)

Qui adresse des voeux à qui ? Chacun est à la fois émetteur et destinataire de « voeux de bonne année ». Leurs échanges croisés constituent en ce début de XXIe siècle une pratique sociale qui est loin d’être évidente, comme si la continuité/rupture des deux journées du 31 décembre et du 1er janvier constituaient un « moment-pivot », unique et paradoxal, animé par une question pleine d’une incertitude savamment entretenue : l’année qui vient sera-t-elle semblable ou bien différente de celle qui s’est achevée ?

« Pas faire », bombage à la penture jaune sur un trottoir de Paris Ve,
place Maubert, entre la rue des Carmes et la rue Sainte Geneviève, 2 décembre 2019.
© Photographie de Bernard Mérigot.

Commentaire de l’illustration.  « Pas faire… » : c’est peint à la bombe de peinture sur le goudron du trottoir sur lequel nous posons les pieds. Nous marchons, et les trottoirs nous parlent. A qui s’adresse ce message ? A quelqu’un, forcément, quelqu’un qui va passer on ne sait pas quand, et qui devrait faire quelque chose, et qui ne doit pas le faire. Que devons-nous faire ? Que devons-nous ne « pas faire » ?

LES VOEUX DE BONNE ANNÉE DE FRIEDRICH NIETZSCHE

« Aujourd’hui, chacun ose exprimer son vœu et sa pensée la plus chère, soit ! Je veux donc dire moi aussi ce qu’aujourd’hui je me suis souhaité à moi-même et quelle pensée a été la première à traverser mon cœur cette année (…) ». C’est ainsi que Friedrich NIETZSCHE évoque en ce 1er janvier 1882 ce moment particulier, qui se répète tous les douze mois : celui de la nouvelle année. (1)

Après tout « on change de jour tous les jours », comme nous le rappelle le philosophe Nicolas GRIMALDI. Mais une fois par an, un jour advient avec « quelque chose de plus », comme si « l’existence se réinventait et se projetait hors d’elle-même » (2)

La vie sociale semble suspendue à une promesse de renouveau. « Chacun y accroche pêle-mêle son pesant d’espérances, de craintes secrètes et d’aspirations intimes », commente Stéphane FLOCCARI. (3)

CE QUI A PRÉCÉDÉ N’EST JAMAIS
CE QUI VA SUIVRE…

Mais d’où vient ce sentiment d’inquiétante étrangeté à l’égard de l’annonce de cette coupure radicale qui sépare ce qui nous a précédé de ce qui nous suivra, expression d’une double crainte de perdre ce que l’on a vécu et ne pas obtenir ce à quoi on aspire.

Il y a un an, le 1er janvier 2019, nous écrivions ici même que lannée 2018 demeurait pour les Français et les Françaises celle d’un moment de « décrochage » durant lequel « une majorité de citoyens a manifesté son sentiment de perte de confiance à l’égard de la parole de l’État, du gouvernement, de son administration, de ses juges. Le mythe de l’État bienveillant, impartial et protecteur, fantasme qu’une majorité de médias en place veut nous imposer d’une façon compulsive comme comme une vérité permanente, s’est soudain fissuré. » (4) Chaque jour, de nouveaux exemples sont apportés qu’il arrive à l’État – même s’il le nie – d’être cachotier, désinvolte, malveillant, partial, diviseur, agressif… Situation confirmée aujourd’hui, en janvier 2020, au plus fort des grèves et des manifestations contre le projet de réforme de retraite par points soutenu par le président de la République Emmanuel MACRON et par son Premier ministre Édouard PHILIPPE.

POURQUOI LA VIOLENCE ÉMEUTIÈRE ?

Un témoignage intéressant est apporté par Romain HUËT avec son livre Le vertige de l’émeute. De la ZAD aux Gilets jaunes. Il écrit que la violence émeutière (qu’il s’agisse de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de la Loi Travail, de Parcoursup, des Gilets jaunes…) est à la fois « fascinante et inquiétante, un mode d’expression, de jeu, de simulacre et d’agressivité », et qu’elle suscite toujours les mêmes sentiments de peur, de joie, d’ivresse, de vertige et d’angoisse. Elle demeure « une expérience charnelle du politique » qui témoigne à sa façon, que notre monde commun se construit dans les oppositions, dans les tensions, dans la douleur. (5)

LE RESPECT DES CITOYENS

L’éthique de la sollicitude, ou encore l’éthique du care (de l’anglais Ethics of Care) est une notion récente qui a pris naissance dans les pays anglophones. Le mot de sollicitude employé pour le traduire regroupe un vaste ensemble de sens comprenant ceux d’attention, de soin, de responsabilité, de prévenance, d’entraide… Nous y ajouterons ceux de respect de la part de ceux qui sont en position d’exercer un pouvoir, c’est-à-dire de prendre des décisions qui ont des conséquences sur les autres : qu’il s’agisse de faire ou de ne pas faire, de faire bien ou de faire mal, ou encore – art d’excellence de l’État et des pouvoirs – de faire croire que l’on fait ou que l’on annoncé faire, alors que l’on n’a rien fait et que l’on ne fera rien. Où bien, encore mieux : faire « en général » en créant de nouveaux problèmes « particuliers »qui seront à résoudre ultérieurement. Nous retrouvons le développement d’Emmanuel KANT dans son essai de 1793 intitulé « Sur l’expression courante. Il se peut que cela soit juste en théorie, mais en pratique cela ne vaut rien ». On passe ainsi du « faire / ne pas faire », au « résoudre / ne pas résoudre », puis au « ça marche / ça marche pas ».

L’une de ses manifestations concrète, dans le cadre d’une libre république, est celui du « respect citoyen », c’est-à-dire de l’égale sollicitude qui est due à l’égard de tout citoyen de la part des élus, des administrations, des services publics, des acteurs économiques… Si le respect est réciproque, les organisations collectives de pouvoir oublient la plupart du temps que leur légitimité n’est en rien une donnée première. Ce qui rend leur constitution légitime, c’est d’abord d’être au service de tous les individus qui la composent, ou à l’égard desquels elle gère par délégation les mêmes communs ( « commons »).

Comme le note Éloïse GIRAULT, la philosophie politique définit le care d’une façon globale comme « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde de sorte que nous-mêmes, ainsi que tous ses habitants, puissent y vivre le mieux possible ». (6)

« JE » SUIS « UN AUTRE »

L’éthique de la sollicitude consiste tout simplement à « prendre soin de la vie des autres », pour eux et pour moi-même, puisque chaque être humain est aussi « un autre ». Comment se fait-il que l’on oublie si souvent l’un des deux termes de cette réciprocité ? « Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous les éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie. » (7)

CONCLUSION

Vœux pour soi ou vœux pour les autres ? Ou bien vœux de soi-même à soi-même, vœux des autres à soi-même. Ou encore, voeux de soi-même aux autres ? Un vœu ne peut pas être une parole sans action. L’éthique de la sollicitude répond à ces questions puisqu’elle s’est développée au point de constituer une des vertus essentielles de la vie démocratique. Elle concerne tout le corps social en même temps que tous les corps qui le composent. Elle est multiforme, portant une égale attention aux dignités bafouées, aux besoins timides, aux désirs cachés, aux signaux faibles, à toutes les détresses humaines comme aux détresses environnementales, sanitaires, économiques, culturelles, spirituelles… Autant de détresses fragmentées exprimées tout au long de l’année 2019 (des Gilets jaunes aux manifestations contre la réforme des retraites), prémisses des détresses totales que nous savons être de notre monde. (8)

Revenons à ce qu’écrivait Friedrich NIETZSCHE dans ses vœux pour le 1er janvier 1882. Il en formulait un très beau : « apprendre toujours plus à voir le beau dans la nécessité des choses », ce que Michaël FOESSEL traduit comme « une façon de réorienter son regard », en privilégiant le beau dans le quotidien, « ce monde (qui) comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous les éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie. » (9)

Alors, la généralisation de l’éthique de la sollicitude, par tous et pour tous, c’est pour 2020 ? Ce qui reviendrait à mettre en pratique la devise de Christophe de Savigny (1530-1587) : « Tost ou tard, près ou loing, a le fort du faible besoing ».

Bernard MÉRIGOT

Piéton en marche : on ne passe pas par ici, mais par là.
Panneau invitant les piétons à contourner le chantier de construction du Tram-Train entre Évry et Massy-Palaiseau apposé sur une passerelle enjambant la rivière Orge dans le Parc de Morsang-sur-Orge / Savigny-sur-Orge, 24 décembre 2019.
© Photographie de Bernard MERIGOT/CAD.

Commentaire de l’illustration. La ligne du Tram-Train desservira onze stations entre Évry et Massy Palaiseau. Elle traverse notamment trois communes limitrophes, : Morsang-sur-Orge, Savigny-sur-Orge et Épinay-sur-Orge,.
   •   La commune de Morsang-sur-Orge comporte une station.
   •   La commune d’Épinay-sur-Orge comporte une station.
   •   En revanche, le Tram-Train traverse bien la commune de Savigny-sur-Orge, mais aucune station n’a été prévue.
Ce qui fait que les habitants de Savigny-sur-Orge,verront passer le Tram-Train, mais il ne s’arrêtera pas,. C’est comme dans le sketch des humoristes Chevalier et Laspales : ceux qui voudraient l’emprunter « auront des problèmes ». Ils devront aller soit à Morsang-sur-Orge, soit à Épinay-sur-Orge. Après tout, la marche à pied est peut-être l’avenir paradoxal des transports en commun…

DOCUMENT

VOEUX DE 1er JANVIER DE LA DÉCENNIE EN COURS
2020 – 2029

  • 2020. « La généralisation de l’éthique de la sollicitude, c’est pour cette année ? (Fredrich Nietzsche)

VOEUX DE 1er JANVIER DE LA DÉCENNIE
2010-2019

  • 2019.  « L’anthropologie politique doit avoir sa place dans l’espace public » (Friedrich Nietzsche)
  • 2018.  « Contre la fin du monde »  (Paul Valéry et Jean-Claude Schmitt).
  • 2017. « Qui s’y frotte, s’y pique » (Ne toquès mi, je poins)
  • 2016. « L ‘événement n’est pas ce qu’on peut voir, mais ce qu’il devient ».
  • 2015. « Paix, solidarités et espérances durables ».
  • 2014. « Les nouvelles exigences du bonheur citoyen » (John Dewey)
  • 2013. « La démocratie, c’est partout, et tout le temps » (Pierre Mendès-France)
  • 2012. « Que nos pratiques correspondent à nos idéaux »
  • 2011. « En finir avec l’exploitation des peurs et des humiliations »
  • 2010. « Regarder l’année passée aussi bien que celle à venir »

VOEUX EN LIGNE SUR  http://savigny-avenir.info

RÉFÉRENCES

1. NIETZSCHE Friedrich, Le Gai Savoir, Livre quatrième, § 276, in Œuvres philosophiques complètes (OPC), volume V, Gallimard, p. 189. Traduction modifiée de Pierre Klossowski, revue, corrigée et augmentée par Marc B. de Launay.
2.
GRIMALDI Nicolas, L’Homme disloqué, Paris, PUF, 2001, p. 1.
3.
FLOCCARI Stéphane,
Nietzsche et le nouvel an, Les Belles Lettres, 2017, 256 p. ISBN 978-2-35088-124-9 https://www.decitre.fr/livres/nietzsche-et-le-nouvel-an-9782350881249.html
4.
Contre la fin du monde. Voeux 2018 de Bernard Mérigot.
5.
HUËT Romain, Le vertige de l’émeute. De la Zad aux Gilets jaunes, 2019. 176 p. ISBN 978-2-13-081909-7
Romain Huët est maître de conférences en sciences de la communication à l’université Rennes 2. Auteur de plusieurs recherches sur les guérillas et les émeutes urbaines (2012-2018). Il a coréalisé le film documentaire Après le Printemps. Vie ordinaire de combattants syriens (2017) à la suite d’une ethnographie de plusieurs mois au sein de groupes rebelles syriens,
6. GIRAULT Éloïse, « Joan Tronto, Un monde vulnérable. Pour une politique du care », La Découverte, 2009, in Revue Sociétés et Jeunesses en Difficulté, Revue pluridisciplinaire de recherche, n° 9, printemps 2010, §.3 http://sejed.revues.org/6724
7. PERREAU Bruno, TRONTO Joean, «Un monde vulnérable – Pour une politique du care », La Découverte, 2009, in Genre Sexualité & Société.  http://gss.revues.org/1699?lang=en, §.
8. Les incendies qui ont éclaté en Amazonie et en Australie durant l’année 2019 sont un malheureux exemple de l’accumulation d’une partie de ces malheurs. En Australie, et au jour ou ces lignes sont écrites, de septembre à janvier 2020 : 10 millions d’hectares brulés, 26 morts, 1 milliard d’animaux morts, 10 mille dromadaires morts…
9. FOESSEL Michaël, « Les voeux de Nietzsche », Libération, 9 janvier 2015. https://www.liberation.fr/chroniques/2015/01/09/les-voeux-de-nietzsche_1177185

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • « Pas faire », bombage jaune sur un trottoir de Paris Ve, place Maubert, entre la rue des Carmes et la rue Sainte Geneviève, 2 décembre 2019. © Photographie de Bernard Mérigot.
  • Piéton en marche : on ne passe pas par ici, mais par là. Panneau invitant les piétons à contourner le chantier de construction du Tram-Train T7 entre Évry et Massy-Palaiseau apposé sur une passerelle enjambant la rivière Orge dans le Parc de Morsang-sur-Orge / Savigny-sur-Orge, 24 décembre 2019. © Photographie de Bernard MERIGOT/CAD.
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COMMENTAIRE du 16 janvier 2020
Sur la désobéissance épistémique

« Pour prendre une distance avec le conditionnement matriciel d’un mode de pensée historiquement dominant, la production d’un écart avec la croyance qui l’accompagne est nécessaire. Il faut désobéir aux lois d’organisation imposées par cette croyance, oser transgresser pour tester un point de départ différent, adopter une perspective différente. Celle-ci doit d’abord être apprise et construite pour sortir de la répétition. »

MAESSCHALCK Marc, « La désobéissance épistémique comme « contre-poétique » décoloniale » in MIGNOLO Walter D., La désobéissance épistémique. Rhéthorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité, 2015 .

MIGNOLO Walter, Epistemic disobedience : rhetoric of modernity, logic of coloniality and decolonial grammar.
MIGNOLO Walter,
La désobéissance épistémique : rhétorique de la modernité, logique de la colonialité et grammaire de la décolonialité, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 2015, p. 185. Traduction de Yasmine JOUHARI et Marc MAESSCHALCK. ISBN 978-2-87574-235-3

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Référence du présent article : http://www.savigny-avenir.fr/2020/01/01/voeux-pour-2020-de-bernard-merigot-la-generalisation-de-lethique-de-la-sollicitude-cest-pour-cette-annee-friedrich-nietzsche/
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