TERRITOIRES ET DÉMOCRATIE NUMÉRIQUE LOCALE
Figure de proue de navire, XVIIIe siècle, Musée de Noirmoutier
(Abécédaire photographique de la démocratie)
© Photo CAD / BM
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Une figure de proue est une figure en bois sculpté qui se trouve, comme son nom l’indique, à la proue d’un navire, sous le beaupré. Ce n’est donc pas la partie la plus avancée du bâtiment. C’est souvent un être humain, ou bien un animal, soit dans son intégralité ou bien réduit à son buste, voire uniquement à sa tête. Dans la mythologie grecque, lorsque Jason s’embarque avec les cinquante Argonautes, la figure de proue du navire l’Argo (le rapide) est une statue de Héra. Elle conseille les aventuriers lorsqu’ils sont confrontés à des épreuves.
La présence de figures de proue sculptées sur les navires de la marine occidentale est attestée du XVIème au XIXème siècle. La figure de proue indiquait souvent le nom du navire de façon métaphorique. Pour la marine marchande, sa taille et son décor permettait au propriétaire du bateau de montrer sa richesse. Au XVIIIème siècle, on considère que ces imposantes pièces de bois réduisent les qualités de navigation des navires. La taille des figures de proue diminue avant de disparaître. (1)
Par métaphore, la figure de proue désigne une personne « mise en avant », c’est-à-dire quelqu’un qui le premier, porte son regard sur ce que les autres n’ont pas encore vu, le premier à respirer l’air du large, le premier à traverser la tempête, le premier à voir le soleil écarter les nuages.
RÉFÉRENCES
MUSÉE DE NOIRMOUTIER,« Support de visite pour les enseignants », Salle n°6 : la marine, http://ville-noimoutier.fr.
BOUHIER Claude, COUTUREAU Éric, CHRISTOFOLI Vincent, Noirmoutier, le château et son musée, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, Association pour le développement de l’inventaire général, 1995.
« Il y a deux façons de considérer la politique : comme une invention ou comme un destin. Selon la première, les sociétés sont maitresses de leur devenir, capables d’innovations, de ré-orientations et de ruptures. Pour la seconde, la marche de l’histoire n’est que l’effet de nécessités acquises. » Telle est la réflexion que Michel-Louis ROUQUETTE place en tête de son ouvrage La psychologie politique (PUF, 1998, p.3).
ROUQUETTE Michel-Louis, La psychologie politique, PUF, 1988, p.3
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ISSN 2261-1819 Dépôt légal du numérique, BNF 2013