Bernard MÉRIGOT a été l’élève d’Isac CHIVA (1925-2012), directeur d’Études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), dont il a suivi le séminaire de 1984 à 1989.
Celui-ci, proche collaborateur de Claude LEVI-STRAUSS, Président du conseil du Patrimoine ethnologique au Ministère de la Culture, a fortement marqué la scène anthropologique du tournant de la seconde moitié du XXe siècle.(1) http://journals.openedition.org/terrain/15017
• Il est membre de la Société Française d’Anthropologie (AFA). http://www.afa.msh-paris.fr/
• Il est chercheur associé à la MSH de Paris-Saclay (Psychologie, Psychologie clinique, Psychologie sociale, Sciences de l’Éducation, Science politique). Voir la notice en ligne : http://msh-paris-saclay.fr/annuaire-professionnel/19946/merigot/
« Anthropologie ». Deux mannequins sans tête. Magasins du BHV, Paris, 20 septembre 2017. © Photographie Bernard MÉRIGOT.
SOMMAIRE
1. La recherche en anthropologie et en SHS
2. Qu’est-ce que l’anthropologie ?
3. Séminaire «Anthropologie, psychanalyse et politique : regards sur les terrains» (FMSH, Paris)
4. Notice individuelle de chercheur associé MSH Paris-Saclay
5. La recherche à la MSH Paris-Saclay
1. LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE ET EN SHS
La recherche en Anthropologie, comme toute recherche en sciences humaines et sociale ou en sciences exactes, se présente sous différents modes d’existence (thèse, rapport, livre, article dans une revue scientifique « ACDL » (A comité de lecture), article dans la presse ou mise en ligne sur Internet, vidéo…).
Elle se définit comme une production animée par une démarche qui :
• se situe par rapport aux connaissances et aux savoirs d’un moment, aucune idée n’étant jamais ni complétement nouvelle, ni jamais complétement dépassée. Il y a un temps d’avant la recherche,
• a l’ambition d’apporter une pierre -même petite – à des édifices en construction permanente. Pour toute recherche, il y a un temps d’avant et un temps d’après.
• intervient dans l’espace public. Cela veut dire qu’aucune recherche n’est jamais, ni totalement, ni de façon durable confidentielle ou « secrète .
• est soumise aux réactions, objections, critiques, jugements et appréciations, tant de publics spécialisés (universitaires, collectivités, professionnels, érudits…) que du « grand public »,
• relève à la fois de la libre initiative du chercheur ou des chercheurs qui s’y adonnent, et de contraintes explicites ou implicites d’institutions d’appartenance et de références,
• se situe à la croisée de démarches individuelles et de dynamiques collectives,
• constitue une contribution à la fois personnelle et sociale qui possède toujours un coût (en temps, en moyens…).
Bernard MÉRIGOT
2. QU’EST-CE QUE L’ANTHROPOLOGIE ?
L’anthropologie se fonde sur les sciences humaines et sociales qui étudient l’homme dans ses différentes dimensions.
• L’anthropologie sociale, ou ethnologie, est une discipline des sciences humaines et sociales qui étudie l’homme en société. Elle analyse les rapports sociaux propres aux groupes humains en s’intéressant à la variabilité des formes de vie sociale selon le lieu et le temps, et à leurs évolutions.
• La démarche anthropologique prend comme objet d’investigation des unités sociales limitées à partir desquelles elle tente d’élaborer une analyse de portée générale, cherchant à appréhender la totalité de la société au sein de laquelle ces unités s’insèrent (2).
L’anthropologie est fondée sur une pratique d’enquête de terrain (appelée aussi enquête par immersion, observation participante, ou encore ethnographie…). Le « terrain » consiste en l’observation dans la durée, d’une « société » définie, en des entretiens suivis avec ses membres, en une rencontre de l’autre avec toutes ses différences, en une à participation, en une intervention… avec ceux qui composent les membres des groupes étudiés. Sa finalité est de comprendre « de l’intérieur » leur univers matériel, symbolique et imaginaire.
La méthode repose sur un décentrement fondé sur un « regard éloigné » selon l’expression de Claude Levi-Strauss. L’ethnologue, à la fois proche et distant, interrogeant ce qui est évident, implicite, et qui s’efforce de dépasser les non-dits et ce qui est caché, ce qui n’est pas dit, et l’analysant, afin de produire une connaissance sur la société globale à partir d’un groupe particulier. Elle constitue (3)
Elle applique une méthode comparative dans la mesure où son corpus de connaissance est constitué par l’exploration de la diversité des sociétés existantes, ou bien qui ont existé, et à leur comparaison. Efin, elle s’interroge de façon permanente sur le rapport personnel que l’observateur entretien avec les objets de son étude.
« L’anthropologie est sans aucun doute celle qui se révèle la plus attachée au pôle microlocal. Le rôle central de la notion de terrain a constitué historiquement l’originalité de l’anthropologie dans une méthodologie construite sur l’immersion dans un microcosme de relations interpersonnelles ».
BAZIN Laurent, BENVENISTE Annie, SELIM Monique, « Immersions ethnologiques dans le monde global », Journal des anthropologue, n° 96-97, 2004. URL : http://jda.revues.org/1765
KILANI Mondher, « Introduction à l’anthropologie », Lausanne, Payot, 1992, p. 33.
AUGÉ Marc, « Symbole, fonction, histoire. Les interrogations de l’anthropologie », Paris, Hachette, 1979, p. 197-198.
ALTHABE Gérard, « Le quotidien en procès », Dialectiques, n° 21, pages 67-77.
3. LÉVI-STRAUSS, Le regard éloigné, Paris, Plon, 1983.
3. SÉMINAIRE
L’ANTHROPOLOGIE ET LE MICROLOCAL
Parmi les sciences sociales, « L’anthropologie est sans aucun doute celle qui se révèle la plus attachée au pôle microlocal. Le rôle central de la notion de terrain a constitué historiquement l’originalité de l’anthropologie dans une méthodologie construite sur l’immersion dans un microcosme de relations interpersonnelles ».
BAZIN Laurent, BENVENISTE Annie, SELIM Monique, « Immersions ethnologiques dans le monde global », Journal des anthropologue, n° 96-97, 2004. URL : http://jda.revues.org/1765
4. NOTICE INDIVIDUELLE EN LIGNE / MSH de Paris-Saclay
Nom * : MÉRIGOT
Prénom * : Bernard
Titre *: Autre
Si « Autre » , précisez : Chercheur associé
Courriel *: contact@mieuxaborderlavenir.fr
Laboratoire de recherche *: Territoires et démocratie numérique locale (TDNL)
Site internet de votre laboratoire *: http://savigny-avenir.info
Page personnelle (CV en ligne, page de présentation sur le site de votre laboratoire, lien vers vos publications…) :
Discipline(s) : Anthropologie. Science Politique. Psychologie, Psychologie clinique, Psychologie sociale. Sciences de l’éducation.
Objets de recherche (plusieurs objets) :
Les résistances territoriales à la Mondialisation.
Anthropologie globale du présent.
Bulles cognitives, marches réels de l’irréel et marches irréels du réel.
L’éducation circulaire : enseignement de soi et enseignement des autres.
Techniques de recherche (entretiens, logiciels, instruments…) :
Observation participante. Recherche-action.
5. LA MAISON DES SCIENCES HUMAINES DE PARIS-SACLAY
La Maison des Sciences de l’Homme Paris-Saclay (MSH Paris-Saclay) a été créée en 2015. C’est une des plus récentes du réseau national des 22 MSH qui existent à ce jour (2021) en France. Elles sont fédérées au sein du réseau national des Maisons des Sciences de l’Homme (RNMSH) https://www.msh-reseau.fr/actualite . Il accompagne les évolutions et transformations affectant les recherches en sciences humaines et sociales, en particulier en ce qui concerne la science ouverte conduite par le Comité pour la Science ouverte (CMS). https://www.ouvrirlascience.fr/presentation-du-comite
Les Maisons des Sciences sociales s’inscrivent dans la suite de la pensée d’ouverture de Fernand BRAUDEL (1902-1985) qui a été à l’initiative de la fondation de la première MSH en 1962. Son idée était de développer une recherche interdisciplinaire propre aux sciences humaines et sociales s’inscrivant dans la continuité du mouvement qui avait présidé à l’émergence de l’École des Annales dans la première moitié du vingtième siècle, ainsi que celle du Structuralisme dans sa deuxième moitié.
Aujourd’hui – en 2021 – elles font partie pour la recherche en sciences humaines et sociales qui comprend 99 infrastructures reconnues par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
LES TROIS THÈMES DE RECHERCHE DE LA MSH DE PARIS-SACLAY
La MSH Paris-Saclay se fixe comme objectif de développer l’interdisciplinarité entre les Sciences Humaines et Sociales (SHS) et les autres sciences. Cette orientation stratégique répond à la nécessité de relever deux défis majeurs pour les générations futures :
• la transition numérique
• la transition écologique.
Les axes de recherche de la MSH Paris-Saclay ont été définis afin de mettre les chercheurs en SHS du périmètre Paris-Saclay au service de cette stratégie, et ce au sein de trois axes de recherche : deux axes de recherche sur ces grandes transitions et un axe transversal sur l’innovation.
Ces trois axes de recherche sont les suivants :
1. AXE NUMÉRIQUE ET HUMANITÉS
Il catalyse les dynamiques de recherche autour de la révolution numérique et de ses ambivalences. Cette évolution/révolution :
• change le visage des sociétés et des économies,
• représente des opportunités de développement,
• constitue des fragilités et des menaces pour les libertés individuelles et collectives.
Les réseaux, les données massives, et l’algorithmique sont au cœur des projets de recherche de la MSH.
2. AXE ENVIRONNEMENT ET SANTÉ
Son objectif est de porter les interactions entre les recherches :
• sur l’environnement,
• sur le territoire,
• sur la santé.
Scientifiques et politiques sont préoccupés par les relations entre santé humaine et santé environnementale. On doit préciser que la santé physique comme la santé psychologique sont l’une comme l’autre concernées.
La prédation de l’environnement accélérée par le progrès scientifique a permis dans le passé d’assurer la subsistance de la majeure partie de l’humanités. Elle met aujourd’hui en péril leur subsistance présente et future. Les urgences environnementales et sanitaires invitent les scientifiques à « fabriquer » des solutions. Le mot d’ordre de « mitigation » n’est plus d’actualité, ceux d’adaptation et de transition s’imposent.
3. AXE TRANSVERSAL TRANSITION ET INNOVATION
Il accompagne les recherches méthodologiques et réflexives sur les sciences et les techniques, et l’innovation comme cause et effet des transitions.
5. ISAC CHIVA
Isac Chiva (1925-2012) présente sa communication « Du folklore à l’ethnologie en France et en Europe, 1936-1945 » au colloque organisé par le MUCEM en 2003. « Hommage à Isac Chiva. », Ethnologie française 4/2012 (Vol. 42) , p. 839-839 © Archives photographiques Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.
CONSEIL MONDIAL DES ASSOCIATIONS D’ANTHROPOLOGIE. World Council of Antropological Associations (WCAA).
The World Council of Anthropological Associations (WCAA) is a network of national, regional and international associations that aims to promote worldwide communication and cooperation in anthropology. Its primary objectives are :
• to promote the discipline of anthropology in an international contex,
• to promote cooperation and the sharing of information among world anthropologists,
• to promote jointly organized events of scientific debate, and co-operation in research activities and dissemination of anthropological knowledge.
Le Conseil mondial des associations anthropologiques (WCAA) est un réseau d’associations nationales, régionales et internationales qui vise à promouvoir la communication et la coopération mondiales en anthropologie. Ses principaux objectifs sont :
• promouvoir la discipline de l’anthropologie dans un contexte international,
• promouvoir la coopération et le partage d’informations entre les anthropologues du monde,
• promouvoir des événements organisés conjointement de débat scientifique, la coopération dans les activités de recherche et la diffusion des connaissances anthropologiques.
Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info ISSN 2261-1819 Dépôt légal du numérique, BNF 2013