LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°394, lundi 2 mars 2020
Huit pneus crevés sur les deux véhicules personnels appartenant à Bernard BLANCHAUD, conseiller municipal de Savigny-sur-Orge, tête de la liste « Saviniens, demain vous appartient ! », candidat à l’élection municipale qui aura lieu le dimanche 15 mars 2020, les pare-brises, les vitres et les plaques minéralogiques tagués à la bombe de peinture noire, le mot « salope » (orthographié « salop », sic) sur une portière, un graffiti à caractère sexuel sur le capot… Comment l’anthropologie peut-elle analyser la violence électorale ?
LA VIOLENCE INTRINSÈQUE DE LA POLITIQUE
« Restituer à la politique toute sa violence intrinsèque », tel est à la fois le constat (il existe une part irréductible de violence dans toute activité politique), et la « mission » que l’ethnologue et anthropologue Alban BENSA assigne aux sciences sociales dans un texte intitulé « L’ordinaire de la politique ». Il constitue la préface au livre de Marie DESMARTIS, Une chasse au pouvoir. Chronique politique d’un village de France (2012) Celle-ci présente une ethnographie fouillée du vécu municipal quotidien d’une commune. Elle s’y livre à « une description de la politique telle qu’elle se fait dans le périmètre mouvant du possible, de l’incertain, de l’inaccompli ». Se trouvent ainsi saisies « des personnes impliquées dans la vie d’une commune, à la croisée de la répétition et de l’improvisation » en proie à « l’accomplissement de dispositifs institutionnels », « d’entrelacs de processus dont les conséquences restent toujours partiellement imprévisibles ». (1)
Dans une élection démocratique, il existe deux parts :
- une part certaine : celui qui la remporte obtient le mandat et exerce le pouvoir,
- une part incertaine : on n’est jamais bien sûr de celui qui remportera l’élection.
Certes, il y a des favoris, comme aux courses de chevaux. Mais tant que le décompte final des bulletins de vote n’a pas été effectué, le doute demeure. La recherche d’une majorité pour que le conseil municipal élise le maire, pour que les intercommunalités et les syndicats intercommunaux élisent leur président et leurs vice-présidents, réserve toujours des surprises. La politique, nationale ou locale, demeure marquée par une incertitude permanente concernant les votes, à l’image des engagements politiques changeants, de tel ou tel ami politique qui se révèle, souvent pour un temps variable – et de façon qui peut s’avérer réversible – un redoutable adversaire, et le redoutable adversaire, un ami soudain reconnu.
La certitude, c’est que tout peut changer à tout moment. C’est à cela que toutes sortes de microcosmes (partis, associations, groupes informels, facebooqueurs, tweeteurs, commentateurs… connus et inconnus) s’emploient, jusqu’à saturer aujourd’hui les réseaux sociaux. Si c’était un film, ce serait « Fake news, mon amour ». Le phénomène n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau c’est la rapidité de sa diffusion et son ampleur.
De bonnes âmes qui nous entourent croient en deux choses :
1. l’une éminemment sympathique : on peut lutter contre les Fake news,
2. l’autre faussement fataliste : tout est traçable.
Mais en ce moment même, qui se préoccupe précisément de ce qui circule sur le Dark Net ?
LA POLITIQUE EST-ELLE UN MONDE DE BISOUNOURS ?
Une telle approche anthropologique, en révélant l’existence d’une dimension conflictuelle générale au sein de toutes les activités politiques, prend le contre-pied des discours qui présentent les communes, les conseils municipaux, les maires… comme des entreprises humaines où règnent la convivialité, la bienveillance, et l’amitié généralisée pour le plus grand bien public. Il faut se résoudre à reconnaître que ne sommes pas dans « le monde enchanté des Bisounours ». (2) Ou alors de façon instable et passagère. Le monde politique n’est pas plus dur ou immoral que celui de l’entreprise, de l’immobilier ou du commerce, à la recherche permanente du plus grand profit. Il est lui aussi, à la recherche de pouvoirs à exercer, et de profits sociaux, symboliques, voire financiers à obtenir, les plus grands possibles.
Lorsque Alban BENSA emploie le terme d’ « intrinsèque » pour qualifier la violence politique, il indique la présence au sein de toute activité politique, de quelque chose d’inhérent, d’interne, d’indépendant, de latent, de caché. Il y aurait deux régimes de la violence politique. La première, la macro-violence, celle de la guerre, du terrorisme… qui est brutale, intentionnelle, événementielle. Et la seconde, la micro-violence qui serait imperceptible, minuscule, diffuse, quotidienne.
LA PETITESSE EST-ELLE L’ORDINAIRE DE LA POLITIQUE ?
Comment caractériser « l’ordinaire de la politique » ? Peut-être par une chose : sa petitesse, aussi bien à l’échelle nationale (Assemblée nationale, Sénat, Conseil des ministres…), qu’à l’échelle d’un conseil municipal, dans une commune. Alban BENSA parle de « nanisme » à ce propos. C’est-à-dire que ce qui est important, c’est ce qui est petit, ce que l’on néglige, ce à quoi on ne porte pas attention, ce à quoi on est indifférent. Petit, dans les faits constatés. Petit, dans l’analyse que l’on peut en faire. Petit, dans la qualification morale des actes. Nous retrouvons ici le « Tost ou tard, près ou loing, a le fort du faible besoing » de Christophe de SAVIGNY (1530-1587).
- « C’est petit », déclare un habitant interrogé sur ce qu’il pense des actes de vandalisme politique subit par les véhicules de ce conseiller municipal, tête de liste pour l’élection municipale.
Huit pneus crevés durant la même nuit témoignent de la part de son (ou de ses) auteur(s) une détermination et un sens de la continuité dans l’action. On notera une variation dans l’écriture : « salop » sur la portière droite, et « salope » sur la portière gauche. Problème d’orthographe ? La bombe de peinture était vide ? Ou bien un effet du stress du tagueur ? Autre question sur le modus operandi : l’auteur ou les auteurs ont d’abord tagué les voitures et crevé les pneus après ? Ou bien l’inverse ? Ou encore, y en a-t-il qui s’est occupé des pneus, et un autre de la peinture ? - Il y a ceux qui ne disent rien pour la raison qu’il s’agit d’un acte de vandalisme qui vise un conseiller municipal, précédemment élu en 2014, sur la liste du maire actuellement en poste, et qui est aujourd’hui en 2019, candidat tête de sa propre liste. Se réjouissent-ils en pensant « C’est bien fait » ?
- Et puis, il y a ceux qui se taisent alors qu’ils désapprouvent ce geste, afin de ne pas se voir reprocher une parole de sympathie pour un candidat dissident ? Leur silence serait alors une non-parole sous contrainte morale. On est alors dans une situation que nous connaissons. L’expérience de l’idéal démocratique et de ses moments de « malheurs » (parce les difficultés, les malheurs et les souffrances parsèment la route de la démocratie) nous l’ont enseigné : « Qui ne dit mot, consent. » Toute tolérance accordée aux Petits riens des actes de vandalisme serait alors une justification anticipée à l’égard du Grand tout des violences généralisées, notamment celles faites aux citoyens. Parce que la violence se diffuse, se transmet et contamine ceux qui sont à son contact.
LA POLITIQUE EST LA TONALITÉ D’UNE ÉPOQUE
Nous pouvons conclure sur la voie de la recherche ainsi tracée : « démontrer et démonter les ressorts anthropologiques de ce nanisme de la condition humaine ». Démontrer et démonter : deux tâches qui sont étonnamment proches, à une lettre près :
- démonter, dépasser le stade primaire de la Redondance médiatique permanente (RMP), en faire l’analyse, accéder à un niveau de Connaissances acquises volontairement (CAV), et voir ce qu’on ne voyait pas auparavant, apprendre ce qu’on ne savait pas, autrement dit « être en quête de réel, s’attacher au minuscule, à l’anecdote »
- démontrer, c’est-à-dire convaincre, militer pour que la politique ne devienne pas la réalité que les autres veulent lui faire paraître. C’est-à-dire, résister au fait que la République et la démocratie ne sont pas des émissions télévisées de la téléréalité.
Démonter et convaincre, ce n’est pas décrire des camps qui s’affrontent,
- c’est saisir ce que des conflits font aux habitants,
- c’est comprendre ce qu’une municipalité et ses mandants perçoivent et éprouvent. Une attention nouvelle est ici portée, de nouveau, aux émotions politiques.
S’interroger sur ce que la politique fait constitue un retournement. Qu’est-ce que les citoyens font aux élus ? Qu’est-ce que la politique fait au corps social, aux élus et aux citoyens.
N’oublions pas que, comme l’écrit Alban BENSA, « la politique n’est pas que décisions et controverses. Elle donne aussi la tonalité d’une époque, son climat, sa part de rumeurs, de fantasmes et d’émotions. »
L’INQUIÉTUDE A T-ELLE UNE PLACE EN POLITIQUE ?
La violence pose une question : l’inquiétude (l’anxietas des Romains) existe-t-elle en politique ? Par l’expression « en politique », nous entendons ici l’activité politique de ceux qui exercent un mandat d’élu local à un moment présent, ou bien de ceux qui aspirent à en exercer un, et qui sont candidats à une élection.
- Sont-ils inquiets lorsqu’ils l’exercent ?
- Sont-ils inquiets lorsqu’ils font campagne, ou qu’ils militent (collent des affiches, distribuent de tracts, participent à des manifestations…) ?
- Sont-ils inquiets lorsqu’ils sont chez eux ? Inquiets pour leur personne, pour leurs proches, pour leurs biens personnels ?
- Sont-ils inquiets lorsqu’ils découvrent qu’ils ont mis en branle des forces inconnues, incarnées par des individus non identifiés, et qui sont forcément proches, puisque tout cela se passe dans la même commune ?
Ou alors, faudrait-il considérer qu’un acte de vandalisme visant des biens personnels constitue un rite d’initiation, une sorte d’extravagante tentative de soumettre l’autre, une sorte de « Prends toujours ça, mon salaud. On va bien voir si tu réagis » Après quoi, ce serait : « Tu es des nôtres dans l’arène des gladiateurs. On t’a à l’œil ». Autrement dit, une intimidation, un avertissement, un pacte de soumission de l’autre, à la façon de ce que pratiquent les organisations mafieuses pour exercer leur pouvoir absolu à l’intérieur de leur territoire. Qui peut accepter ça ?
Et l’anthropologue lui, est-il inquiet ? Ou bien devrait-il demeurer neutre lorsqu’il est témoin – et pourquoi pas victime, lui aussi, cela s’est vu et cela se voit tous les jours – d’intimidations, de menaces, de voies de fait, d’exactions, de violences ? Parce qu’il existe bel et bien une « inquiétude ethnographique », comme l’évoque Didier FASSIN (3), en citant le philosophe anglais John LOCKE (1632-1704) pour qui « l’inquiétude est le principal sinon le seul aiguillon de l’activité humaine » (« It may perhaps be of some use to remark, that the chief, if not only spur to human industry and action is uneasiness »). (4)
CONCLUSION
Il est inévitable de s’interroger sur le seuil de tolérance à l’égard de l’inquiétude politique, que ce soit dans l’exercice pratiqué ou dans l’exercice observé. Mais d’une façon plus radicale, il convient de se pencher sur les fondements qui admettent comme naturel ou légitime, même durant un court instant, l’existence même de l’anxietas, dès lors que l’on se place dans le cadre de ce que SPINOZA désignait généreusement comme une « libre République ».
Bernard MÉRIGOT
RÉFÉRENCES
1. BENSA Alban, « L’ordinaire de la politique », p. 7, in DESMARTIS Marie, Une chasse au pouvoir. Chronique politique d’un village de France, Anacharsis Éditeur, Toulouse, 2012, 272 p.
https://books.google.fr/books?id=tzJtDwAAQBAJ&pg=PT6&lpg=PT6&dq=DESMARTIS+Une+chasse+au+pouvoir+Alban+Bensa&source=bl&ots=6Jz_Kq_RRW&sig=ACfU3U3W_lGtZCwvm0ideEtDljuyr_ND8g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiK3o6-1u_nAhUL3hoKHU6pBpQ4FBDoATAEegQIChAB – v=onepage&h
2. Les Bisounours (The Care Bears en anglais) est un mot français qui est la contraction des deux mots « bisous » et « nounours ». Il vient d’une marque de jouets pour enfants en peluche fabriqués et commercialisés dans les années 1980 par la société Kenner. On estime qu’elle aurait vendu plus de 40 millions de ces ours entre 1983 et 1987. En tant que produits dérivés, ils sont apparus sur des cartes de vœux puis dans des films (1985, 1987) et de dessins animés.
L’expression « On ne vit pas dans le monde des Bisounours » est passée dans le langage courant pour signifier qu’on ne vit pas dans un monde idéal où tout le monde serait gentil.
3. FASSIN Didier, « L’inquiétude ethnographique », in BENSA Alban et Didier FASSIN, Les politiques de l’enquête, La Découverte/Recherche, 2008, p. 7-15.
4. LOCKE John, « Of Modes and Pleasures », An Essay Concerning Human Understanding, 1690. Book 2, Ch. XX.
Bernard MÉRIGOT
DOCUMENTS
LA LISTE « SAVINIENS, DEMAIN VOUS APPARTIENT ! »
DÉRANGE
La campagne dans notre commune de Savigny-sur-Orge a atteint des sommets d’incivilité mais surtout de comportements antirépublicains qui étaient inconnus jusqu’à ce jour.
Dans la nuit du 24 au 25 février la voiture de Bernard BLANCHAUD a eu ses quatre pneus crevés et elle a été taguée mais, pire, celle de son épouse a subie la peine punition.
La même nuit des voyous se sont introduits dans la propriété d’une colistière et ils ont tagué sa maison.
MAIS OU VA-T-ON ? Notre société a-t-elle évoluée dans le mauvais sens jusqu’à ce que de tels actes ignobles soient commis envers d’honnêtes citoyens ?
Je serais à la place des auteurs, mais également des commanditaires, je ne dormirais pas tranquille car la Police Nationale ne lâchera pas l’affaire tant qu’elle n’aura pas été résolue !
Pour Bernard BLANCHAUD le résultat est une journée entière de perdue entre les dépôts de plaintes, l’enlèvement des 2 voitures par des transporteurs, la négociation avec l’assurance, les tractations avec les marchands de pneus et avec les garagiste pour les carrosseries.
Honnête gens, s’il vous plait, soyez attentifs et signalez à la Police, Municipale ou Nationale, tous les actes d’incivilité dont vous pourriez être les témoins, merci.
Notre question est la suivante : VISIBLEMENT NOUS DÉRANGEONS MAIS QUI EST DERRIÈRE TOUT CELA EN PENSANT QUE CELA VA LUI PROFITER en espérant le découragement des candidats qui sont des Citoyens non encartés et non politisés ?
Pour conclure; nos franchises vont nous coûter 650 euros !
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
Bernard BLANCHAUD, Facebook.com/Nous Saviniens, 25 février 2020.
DOCUMENT n°2
MUNICIPALES 2020 A SAVIGNY-SUR-ORGE
LES VOITURES DE BERNARD BLANCHAUD DÉGRADÉES
Je commencerai cet article en condamnant l’acte dont a été victime la famille BLANCHAUD, malgré le fait que j’ai quand même la sensation de passer pour en être le responsable à la lecture de l’article Facebook. Il apparaît désormais évident que c’est à cause de cela que Bernard va perdre les élections en obtenant 5 % des voix au premier tour, parce qu’il lui aura manqué une journée de campagne.
Moi, j’aimerais bien que mes concurrents condamnent les agissement du corbeau, mais je constate que tout le monde ferme bien sa gueule. J’aurais aussi aimé que Bernard ne raconte pas à ses amis que je les traite de connards parce que ce n’est pas vrai. Mais il l’a écrit dans des documents à destination de son équipe, tout en écrivant « X » dans ses tweets et affiches parce qu’il n’assume rien. Le même mec qui dénonçait récemment la fermeture de la Savinière et de la crèche familiale, qu’il a pourtant votées.
Alors quand Bernard aura fini sa séance de victimisation, parce qu’il ne dérange sincèrement personne, il regardera peut-être du côté de ses anciens colistiers, notamment de celui qui recouvre ses affiches de peinture rouge en écrivant dessus qu’il est un alcoolo. Et puis sa mythification de la Police et de la procureure ; j’attends toujours qu’elle fasse suite à sa plainte à mon encontre dans l’urgence des élections. Au final, et dans le fond, nous savons bien que ce n’est pas Bernard qui est mauvais mais juste la faute des autres qui ne s’aperçoivent pas assez qu’il est bon.
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
VAGNEUX Olivier, « Municipales 2020 à Savigny-sur-Orge : les voitures de Bernard BLANCHAUD et de sa femme ont été dégradées », Le Savinien libéré, 26 février 2020. https://oliviervagneux.wordpress.com/2020/02/26/municipales-2020-a-savigny-sur-orge-les-voitures-de-bernard-blanchaud-et-de-sa-femme-ont-ete-degradees/
DOCUMENT n°3
ÉLECTIONS
POUR CERTAINS, TOUS LES COUPS SONT PERMIS
Dans une campagne électorale, jusqu’où peut-on aller ? Alors que l’affaire Griveaux enflamme les débats, cette question se pose ailleurs qu’à Paris. En Essonne, depuis le début de la campagne, les plaintes d’élus s’empilent sur les bureaux du parquet d’Évry. Difficile de comparer avec les municipales de 2014 mais force est de constater que si les diffamations sont courantes durant une campagne, des faits d’autres natures animent le scrutin cette année.
« La tension sur le terrain se traduit en plaintes : plus l’élection est locale, plus il y a de nervosité, estime Caroline Nisand, procureure d’Evry. La justice leur accorde une vigilance particulière, car les élus sont des personnalités publiques susceptibles d’être la cible de davantage d’attaques. Mais on ne leur accorde pas de traitement privilégié. » Un pallier a notamment été franchi à Etampes quand la mai- son de Mathieu Hillaire, candidat LFI, a été incendiée en septembre. Diffamation, dé- gradations, agressions de colleurs d’affiches… Les motifs varient. Tour d’horizon.
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Voitures taguées à Savigny. C’est la plainte la plus récente. Dans la nuit de lundi, les voitures de Bernard Blanchaud (SE) et de sa compagne ont été couvertes d’insultes et dessins désobligeants. Sa plaque d’immatriculation à lui a été recouverte de peinture noire. Leurs pneus ont été crevés. Et la colistière a eu la surprise de découvrir la porte de son domicile taguée.
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Inscriptions racistes à Brétigny-sur-Orge. Le domicile de Steevy Gustave (EELV) a lui aussi été « visité » le 11 janvier. Les intrus ont écrit « Sale négro tu seras pas maire » sur le porche de sa maison. « A chaque élection je subis des insultes, par lettre anonyme ou sur les réseaux sociaux, nous confiait le candidat. D’habitude je me contente de faire des signalements ». Cette fois-ci, il a porté plainte.
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Casier judiciaire contre casier judiciaire à Wissous. Dans cette ville du nord de l’Essonne, les casiers des candidats font office d’arguments de campagne… Dans une vidéo puis un tract, le maire (DLF), Richard Trinquier, lui- même condamné pour violence et menace avec arme, s’est saisi d’une rumeur selon laquelle Patrick Kitsaïs, candidat (SE) d’opposition, aurait été condamné pour violences conjugales. L’édile a demandé à son adversaire de dévoiler son casier. En réponse, le candidat a déposé plainte, avec son ex-femme, pour atteinte à la vie privée et diffamation.
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Dégradations de permanences à Vigneux et Draveil. Les deux communes limitrophes ont un point commun : les permanences vandalisées. A Vigneux, la devanture du local de Thomas Chazal, maire (LR) et candidat à sa propre succession, a volé en éclats le 28 janvier. « Ils se sont juste contentés de casser », note un proche de l’élu. Une semaine plus tôt, c’est la permanence d’Emmanuelle Beauchage, tête de liste LREM à Draveil, qui a été vandalisée en pleine journée. Deux pierres jetées sur une fenêtre et une porte ont brisé des vitres.
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Affiches dégradées à Crosne. Des candidats sur les affiches aux yeux crevés, des annotations au feutre et même des affichettes mensongères pour tromper l’électeur… Une bataille féroce oppose le maire (SE) sortant, Michaël Damiati, au candidat (LREM) Christophe de Freitas. Alors qu’ils s’accusent mutuellement de dégrader leurs affiches respectives dans la ville, les deux camps tombent nez à nez le 10 février. Une altercation verbale éclate. « J’ai été insulté, j’ai déposé plainte », certifie l’édile.
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Bousculade à Chilly-Mazarin. Aller à la rencontre des électeurs n’est pas sans ris- que. Le 16 février, six membres de l’équipe de la majorité sortante, qui tractaient devant le centre commercial Saint-Eloi, ont été pris à partie par des jeunes. « Ils ont renversé notre panneau, arraché des mains nos tracts et bousculé une de nos colistières », dénonce le maire (DVD), Jean- Paul Beneytou. Une plainte a été déposée dans la foulée.
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
SIMON Bartholomé, « Elections : pour certains, tous les coups sont permis ! Diffamations, dégradations, agressions… En période de campagne, les candidats sont parfois la cible d’inquiétantes attaques. Et cette année, la violence semble monter d’un cran », Le Parisien, Essonne 91, 28 février 2020. https://www.kiosque.leparisien.fr/data/30922/reader/reader.html?t=1582907674189#!30
LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°394, lundi 2 mars 2020
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