L’intercommunalité est un impératif territorial

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR

Certaines situations locales sont surprenantes au regard des exigences territoriales modernes.

Il existe aujourd’hui, en octobre 2012, deux sortes de communes :

  • des communes qui ont maintenant plus de douze années de réflexions et de pratiques, de réalisations intercommunales (c’est le cas des communes d’Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Paray-Vielle-Poste), qui ont constitué en 2000 la communauté de communes « Les Portes de l’Essonne » (qui totalise 55 000 habitants),
  • des communes isolées qui n’ont toujours pas intégré une intercommunalité (c’est la cas de Savigny-sur-Orge, 37 000 habitants), et dont l’exécutif en place essaie de retarder le plus plus l’échéance…

La question qui se pose est de savoir si un pouvoir exécutif local – celui du maire et la majorité qui vote avec lui (composée dans le cas de Savigny-sur-Orge de 21 conseillers municipaux sur un total de 39) – peut prétendre gérer son territoire dans l’intérêt général, en se fondant sur son unique expérience ?

Peut-il persévérer en considérant que sa propre gestion (nous sommes les plus beaux, nous sommes les meilleurs), en réfutant toute question citoyenne (les autres n’y connaissent rien) et en critiquant perpétuellement tout ce qui vient de l’extérieur ?

Sans ouvertures sur des pratiques innovantes, sans confrontations, sans échanges, une commune est condamnée à disparaître.

Aucun territoire ne peut s’abstraire de son environnement, qu’il soit proche (cantonal) ou plus lointain (région). Les interdépendances sont trop fortes, les compétitions sont trop vives. La pratique effective de solidarités actives – et dégagées de toute arrière pensée politicienne – est une nécessité : solidarité pour les infrastructures, solidarité pour les équipements, solidarité pour l’activité économique, solidarité pour les services offerts aux usagers de la ville, solidarités pour les coûts et des profits…

Je me déplace fréquemment. J’ai sous les yeux l’exemple d’une commune de 8 000 habitants qui engage une concertation citoyenne et associative en organisant un groupe de travail sur ses projets dans le cadre d’un programme « Territoires d’innovation ».

La commune expose, pour ses habitants, ses objectifs : 1. appréhender les changements en cours, 2. anticiper les évolutions à venir, 3. développer des services locaux personnalisés et innovants, 4. générer un développent économique, 5. intégrer le développement durable et la révolution numérique dans ses réalisations, 6. mettre en place un mode de gouvernance ouvert, 6. place des jeunes et des séniors, 7. mettre en valeur l’identité locale.

Une commune qui aborde l’avenir de cette façon met les chances de réussite de son côté. Une commune qui refuse une telle démarche, conduit inévitablement son territoire, ses habitants, ses activités économiques vers un échec programmé.

 Bernard MÉRIGOT, Président de Mieux Aborder l’Avenir (MALA)

Mention du présent article : http//www.savigny-avenir.info/ISSN 2261-1819

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