Les occasions d’apprendre et de débattre sur l’économie sont rares. Signalons la réunion publique organisée par Alain VILLEMEUR, à Viry-Châtillon, le jeudi 15 mars 2012, sur le thème de la crise financière mondiale et de la dette de la France. Il recevra Olivier LECOMTE, professeur de Finance à l’École centrale de Paris. (1)
Alain VILLEMEUR est professeur associé à l’Université de Paris-Dauphine où il enseigne l’innovation et le progrès technique. Il est diplômé de l’École centrale de Paris (1972). Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en physique des solides de l’Université d’Orsay, il est ingénieur en génie atomique, diplômé de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires de Saclay (1973), docteur en Économie (2002).
Sa thèse a porté sur « Nouveau modèle de croissance : une explication des disparités de croissance États-Unis-Europe sur la période 1980-2000 ». Ses principaux centres d’intérêt sont l’influence de la technologie et de l’innovation sur les performances économiques, tout particulièrement sur la croissance économique et la création d’emplois. Dans ce cadre, il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles.
Il est délégué départemental de l’Essonne du Mouvement démocrate
Olivier LECOMTE est né en 1965. Diplômé de l’École centrale de Paris (1989). Il occupe de 1989 à 1993, à Londres et à Paris, diverses fonctions dans les départements Investment Banking de la Société Générale et de la banque d’affaires Demachy, Worms et Cie. En 1993, il rejoint le groupe Unibail pour y occuper les fonctions de directeur du développement, avant de prendre la présidence de la filiale Espace Expansion en 1996. En 1999, il est nommé directeur général adjoint. En 2002, il devient professeur à l’École centrale de Paris où il enseigne la finance et anime les recherches en matière de mutations économiques. Il est consultant et membre du comité d’évaluation des études de l’Institut de l’entreprise.
RÉFÉRENCES
1. « Crise financière et dette : comment en sortir ? » Réunion publique, jeudi 15 mars 2012, 20 h 30, auditorium de l’Espace culturel, 21 rue Maurice Sabatier, Viry-Châtillon (91). Intervention d’Olivier LECOMTE, professeur de Finance à l’École centrale de Paris. Réunion organisée par Alain VILLEMEUR, candidat Modem aux législatives 2012, 7e circonscription de l’Essonne.
DOCUMENT
DE QUOI SE NOURRIT LE POPULISME ?
« Qu’apprenons-nous ?
- Que notre fiscalité est exagérément complexe, brouillonne, sans stratégie claire.
- Que la réforme des régimes spéciaux, présentée comme une victoire de la rupture en mouvement, coûtera en réalité plus chère que si l’on n’avait rien fait.
- Que la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux n’est qu’un leurre, les effectifs des trois fonctions publiques (État, Collectivités territoriales, Hôpital) ayant crû de 36% (soit 1 400 000 de fonctionnaires en plus) depuis trente ans (1980-2010), avec une accélération au cours des dix dernières années (2000-2010).
- Que l’enseignement scolaire, censé « donner à tous les élèves un socle commun de connaissances et de compétences » et contribuer à l’égalité des chances, n’a atteint aucun des objectifs fixés.
- Que de nombreuses niches fiscales, comme les réductions d’impôt sur les investissements dans les DOM-TOM, sont non seulement inefficaces mais « excessivement coûteuses à l’État », alors que « la même aide pour les investissements en cause, consentie sous forme de subventions, aurait été nettement moins onéreuse ».
- Que la prime pour l’emploi est « insuffisamment incitative, faiblement redistributive, mal ciblée » avec une « absence de pilotage stratégique ».
- Que le Fonds de réserve des retraites (censé contribuer au financement de celles-ci à partir de 2020) est marqué par « un défaut d’engagement de l’État, une réactivité insuffisante pendant la crise, une gestion administrative insuffisante et coûteuse ».
- Que, dans les airs, « du fait de l’opacité qui entoure l’organisation du travail, la Direction de la sécurité de l’aviation civile ne dispose pas des procédures nécessaires pour s’assurer de l’aptitude des contrôleurs à exercer leur métier ».
LA PAROLE POLITIQUE RELÈVE DE LA « COM »
Ces tristes réalités sont décrites avec la précision et la rigueur implacables des faits dans de multiples publications de la Cour des comptes, toutes librement accessibles en ligne (www.ccomptes.fr/fr/CC/Publications-RPT.html).
Si on y ajoute de nombreux rapports établis par le Parlement, ou d’autres autorités administratives, on obtient un tableau accablant de la gestion calamiteuse des affaires publiques et du corporatisme endémique qui ronge le système.
La parole politique et syndicale relève avant tout de la « com ».
L’ILLUSION DES RÉFORMES
Face à cela, le pouvoir politique et les syndicats se sont réfugiés dans d’illusoires slogans, des dénis rhétoriques creux des sophismes.
Faute d’accepter la réalité objective et de se concentrer sur l’amélioration de l’existant, on a préféré sortir en toute occasion un projet de loi du chapeau pour donner l’impression que l’on maîtrisait encore quelque chose, ou descendre dans la rue dès que l’on parlait de réforme.
ON RESTE AU POUVOIR APRÈS AVOIR ÉTÉ CONDAMNÉ
On malmène l’éthique, quand on n’oublie pas, purement et simplement la décence. On reste au pouvoir après une condamnation judiciaire. Comment s’étonner que l’exaspération profite aux populismes de tout poil ?
L’État s’est ruiné dans ce siècle funeste,
Et vous vous disputez à qui prendra le reste !
Ruy Blas s’indigne dans sa célèbre tirade, et à travers lui Victor Hugo qui dénonce l’état de la France en 1838. Prenons garde que cette indignation ne foudroie les forces politiques modérées.
Olivier LECOMTE »
RÉFÉRENCES
LECOMTE Olivier, « De quoi se nourrit le populisme ? », La Tribune, 12 mars 2011.