Au cours de l’année 2011, le maire de Savigny-sur-Orge, a « défrayé la chronique » (1). Comme en 2010 et comme en 2009, de très nombreux articles lui ont été consacrés par la presse locale. Pour ne s’en tenir qu’au journal quotidien Le Parisien Essonne-matin, on peut dénombrer 40 articles durant la seule année 2011 !

40 ARTICLES DANS LE PARISIEN EN 2011 !

40 articles publiés sur Laurence SPICHER-BERNIER, maire (UMP, puis Parti radical) de Savigny-sur-Orge, de janvier 2011 à décembre 2011, uniquement dans Le Parisien-Essonne matin ! Les sujets abordés ? Ils sont variés. Quelques sujets au hasard :

• trouble à l’ordre public au conseil municipal,
• le maire refuse de prêter une salle à sa députée,
• l’opposition réclame la démission du maire,
• la maire condamnée à huit mois de prison avec sursis,
• la maire condamnée pour exercice illégal de la profession d’avocat,
• quatre élus putchistes privés de cérémonie du 8 mai,
• la maire demande au tribunal d’exclure six élus,
• le budget voté dans un contexte houleux,
• la Ligue des droits de l’homme tacle la maire,
• la maire dans le collimateur de l’UMP
• la maire accusée de tendre la main au FN,
• la veuve de Jean Marsaudon interdite de vœux,
• un cocktail Molotov lancé sur la voiture du maire,
• la bisbille entre élus se règle au tribunal,

C’est « le » seul maire du département de l’Essonne qui a fait parler autant d’ « elle », de sa personne, des polémiques qu’elle entretient, des séances de conseil municipal qu’elle préside. Une telle quantité d’articles ne peut laisser indifférent. On est tenté de parler de « symptômes ». En fait il s’agit de « signes cliniques » qui affectent de façon chronique la démocratie municipale (2).

REVUE DE PRESSE
Le Parisien Essonne-Matin

• 22/12/2011. DROIT DE RÉPONSE DE LAURENCE SPICHER-BERNIER.
• 17/12/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le conseil municipal contre le vote des étrangers.
• 14/12/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le local socialiste encore vandalisé.
• 04/11/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. L’épicerie sociale refuse les sans-papiers.
• 29/10/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Troubles à l’ordre public au conseil municipal.
• 30/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Ambiance électrique au conseil municipal.
• 29/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le conseil municipal programmé à… 12h30.
• 26/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La maire refuse de prêter une salle à sa députée.
• 14/09/2011. DROIT DE RÉPONSE DE LAURENCE SPICHER-BERNIER.
• 08/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. L’opposition réclame la démission de la maire.
• 07/09/2011. ÉVRY. La maire UMP Laurence Spicher-Bernier condamnée à huit mois avec sursis.
• 06/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Des petits font leur rentrée… à la cantine.
• 06/09/2011. Un maire (UMP) condamné pour exercice illégal de la profession d’avocat.
• 06/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La maire de retour au tribunal.
• 06/09/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La maire UMP condamnée à huit mois avec sursis.
• 15/07/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le rétropédalage de deux députés UMP.
• 30/06/2011. INTERCOMMUNALITÉ. Savigny frappe aux Portes de l’Essonne.
• 23/06/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La maire tacle la députée sur Orly.
• 11/05/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Élus privés de 8 Mai : la mairie conteste.
• 10/05/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Quatre élus putschistes privés de cérémonie du 8 Mai.
• 04/05/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le procès Spicher-Bernier encore repoussé…
• 30/04/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Une première victoire pour les élus putchistes.
• 29/04/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La maire demande au tribunal d’exclure six élus.
• 20/04/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Un conseil municipal sur le fil.
• 06/04/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Cours d’arabe : la mairie de Savigny-sur-Orge se fait prier.
• 29/03/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le budget voté dans un contexte houleux.
• 28/03/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Le conseil municipal s’annonce agité.
• 25/03/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La Ligue des droits de l’homme tacle la maire.
• 24/03/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La maire dans le collimateur de l’UMP.
• 23/03/2011. SAVIGNY-JUVISY. La maire UMP accusée de tendre la main au FN.
• 01/03/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Un premier pas vers la rénovation de Grand-Vaux.
• 28/02/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Un accord vers la rénovation de Grand-Vaux.
• 25/02/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Pas d’augmentation d’impôts en 2011.
• 15/02/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. Sécurité renforcée après l’agression du maire.
• 14/02/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. « On a eu très peur »
• 14/02/2011. EN BREF. INCIDENT. Les auteurs de l’agression visant vendredi soir la voiture de Laurence Spicher-Bernier, la maire UMP de Savignysur- Orge (Essonne)
• 12/02/2011. ESSONNE. Un cocktail Molotov lancé sur la voiture du maire. Vendredi soir, vers 19 h 30, Laurence Spicher-Bernier (UMP), la maire de Savigny-sur-Orge et l’une de ses adjointes (Le Parisien)
• 10/01/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La veuve de Jean Marsaudon interdite de vœux.
• 05/01/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. La bisbille entre élus se règle au tribunal. Laurence Spicher-Bernier, la maire UMP de Savigny-sur-Orge, poursuivie par Bernard Mérigot, son ancien premier adjoint, pour diffamation…
• 05/01/2011. SAVIGNY-SUR-ORGE. A la maternelle, c’est entrée ou dessert ?
  

Source : www.leparisien.fr

NOTES

 1. Qu’est-ce que “défrayer la chronique”.

Le sens du mot “chronique” remonte au XIIIe siècle, c’est un recueil de faits historiques racontés dans un ordre chronologique. Au XVIIe siècle, il se rapporte à ce que l’on dit sur des personnes. Il désigne « un ensemble de nouvelles qui circulent sur les personnes ». Aujourd’hui, quand on parle de chronique, on pense, soit au qualificatif d’ une maladie répétitive, soit à un article dans un journal, à une émission de radio, de télévision.

Quant à défrayer, dans son sens propre, il est lié aux frais, aux dépenses, il signifie « payer les frais » ou « indemniser ». Au figuré, défrayer, veut dire « alimenter » ou « faire les frais de ». Autrement dit, celui qui défraie la chronique est celui dont les nouvelles alimentent la conversation ou qui “fait les frais” de commentaires échangés.

C’est ainsi qu’un historien écrit : « Le jeune Winston Churchill (1874-1965) défraie le chronique. Parti en Afrique du Sud couvrir la guerre des Boers pour le Morning Post, Churchill est fait prisonnier le 15 novembre 1890 par les troupes de Louis Botha lorsque le train blindé qu’il emprunte déraille. Âgé de 26 ans, le futur Premier ministre anglais ne met même pas un mois avant de trouver le moyen de s’évader. Il rejoint l’ambassade de Grande-Bretagne du Mozambique alors que sa tête est mise à prix. Il fait la « une » des journaux. »

2. Qu’est-ce qui, en politique, peut différencier un « signe clinique » d’un « symptôme » ?

Un signe clinique en médecine humaine (ou vétérinaire), est un trait, positif ou négatif, qui est la manifestation objective d’une pathologie révélée par un médecin (ou un vétérinaire) lors d’un examen. C’est une variante par rapport à la normale. Les signes se groupent en syndromes. L’ensemble des signes observés chez un patient constitue un tableau clinique.

Un symptôme est la description subjective faite par le patient d’une manifestation qui reste à interpréter, telle qu’il la décrit au médecin. Pour une pathologie donnée, les symptômes sont multiples, elle peut même ne pas présenter de symptôme : elle est dite alors asymptomatique. Inversement, un même symptôme peut très souvent être attribué à différentes maladies. On ne peut donc conclure automatiquement qu’un symptôme (par exemple : avoir mal à la gorge) relève d’une maladie (par exemple : la grippe) : c’est commettre le sophisme de « l’affirmation du conséquent ».

L’affirmation du conséquent est un sophisme qui établit une fausse relation d’équivalence logique, là où il n’y a qu’une relation d’implication : on confond une condition suffisante avec une condition nécessaire et suffisante. A partir de prémisses vraies, on aboutit à une conclusion invalide. De tels sophismes ont facilement l’apparence de raisonnements valides. Par exemple : « 1. Si j’ai la grippe, alors j’ai mal à la gorge. 2. J’ai mal à la gorge. 3. Donc j’ai la grippe. » Les sophismes fondés sur l’affirmation du conséquent sont utilisés très souvent par la rhétorique politique.

Dans ce qui nous occupe ici – et indépendamment de toute « affirmation du conséquent » – il convient de parler de « signes cliniques affectant la démocratie locale ».