« Télétravail, mon amour ». Faut-il céder à toutes les injonctions du numérique ?

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°408, lundi 8 juin 2020

Les trois mois de confinement Covid-19 (mars, avril, mai 2020), et la soumission obligée au mot d’ordre gouvernemental « Restez chez-vous », ont apporté la preuve que le télétravail (pour nombre de salariés) ainsi que la « continuité pédagogique » (pour les enseignants et leurs élèves), pouvaient remplacer « en distantiel », des activités précédemment accomplies « en présentiel ».
Les activités maintenues, prolongées ou étendues, sont fondées sur l’usage  par les employés de moyens numériques leur appartenant. Ils utilisent depuis leur domicile leurs ressources personnelles, qu’il s’agisse de matériels (ordinateurs, imprimantes, téléphones…), de connexions (abonnements Internet et téléphoniques), ou de consommables (cartouches d’imprimantes, papier, consommation électrique…).
(1)
Ces moyens doivent être maintenus opérationnels, en état de marche permanent, mis à la disposition des employeurs par les employés, et ce, gracieusement.
(« Pourvu que tout marche, pourvu que je puisse me connecter à Internet… »). Sans quoi le télétravail cesse, et avec lui la rémunération qui lui est associée.

Une double relation anthropologique est ainsi créée entre des individus et les collectivités ou les entreprises employeuses.

  • Elle se traduit, de fait, par une nouvelle loi du Travail, imposée sans avoir été discutée un seul instant : « Pas de travail rémunéré sans la possession d’informatique et de téléphonie personnelle et la garantie de leur bon état de marche permanent ».
  • Elle obéit à de nouvelles injonctions numériques imposées par la société d’aujourd’hui.
  • Elle se fonde sur des relations que chacun d’entre nous entretient avec « l’informatique » et avec les savoirs-faire numériques qu’il possède à un moment donné. Qu’un matériel tombe en panne, qu’un système ou un logiciel soit obsolète, qu’un logiciel cesse d’être exploité, que des donnés ne puissent être accessibles … et le télé-salarié, ou la télé-salariée, ne remplit plus les performances attendues de lui ou d’elle. Ils sont alors menacés par le télé-licenciement et le télé-chômage.

Covid-19. Assurer une continuité pédagogique.
Extrait de Les bonnes pratiques de l’enseignement à distance en sept points (Académie de Poitiers, 18 mars 2020).
http://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/spip.php?article1946

LES HUMANITÉS NUMÉRIQUES,
UNE NOUVELLE ANTHROPOLOGIE

Les « humanités numériques » (Digital humanities) existent-elles vraiment ? Entendons-nous : il s’agit ici de nouvelles humanités. Dans l’enseignement traditionnel français, le mot d’humanités désignait les lettres classiques (les humanités classiques), centrées sur la littérature grecque et latine. Au Moyen Âge, elles visait une « éducation » : esthétique, rhétorique, morale et civique … Les collèges d’humanités dispensaient la première partie de l’enseignement des arts libéraux (trivium et quadrivium). Les humanités numériques sont souvent associées à la « Révolution numérique », lieu commun médiatique, et présentées comme « une nouvelle anthropologie des sociétés contemporaines ». (2)

OBÉIR A l’INJONCTION

L’injonction se définit comme « un ordre, un commandement précis, non discutable, qui doit être obligatoirement exécuté et qui est souvent accompagné de menaces et de sanctions ». Son mode d’existence quotidien est insidieux, constitué par une prescription sociale qui « place toute la société dans l’obligation de ne reconnaître que le neuf et le nouveau », de faire ressentir la culpabilité à ceux qui sont en retard, et de les mettre dans une dépendance à l’égard d’un apprentissage sans fin. (Jeanneret, 2011, p. 83).

Cette notion d’injonction est à mettre en lien avec celle de « réquisition » que développe Sarah LABELLE (2007). Le phénomène de prescription encourage fortement certains usages, tout en opérant une partition sociale liée au respect ou non de ces pratiques. Il s’agit d’un appel à l’activité dans un cadre normatif, donnant à voir de « bonnes pratiques », généralement non négociables, et seulement dans certains cas rares, peu négociables.

Lucie ALEXIS,  Sébastien APPIOTTI et Éva SANDRI, (3) observent que pour « les lieux culturels », ces logiques d’incitation comportent toujours des sanctions soit symboliques et sociales : les individus ou les institutions qui ne s’y plient pas sont jugés aussitôt « poussiéreux », « réactionnaires » ou « démodés » (Sandri, 2016).

Ces impératifs se déclinent selon des formes d’injonctions plurielles. Il ne s’agit pas tant de phénomènes de coercition que d’accompagnement aux degrés variés – du plus léger au plus impératif – et de proposition visant à stimuler et à susciter des pratiques, pouvant prendre des formes diverses. Ces niveaux d’accompagnement sont tout autant visibles dans les « discours d’escorte » (Jeanneret, 2001 ; Jeanneret, Souchier, 2002), qu’ils soient journalistiques ou politiques, que dans les discours des professionnels.

« Carte mentale pour faire des devoirs »,
Extrait de Apprendre, réviser, mémoriser, 10 septembre 2019.
https://apprendre-reviser-memoriser.fr/carte-mentale-devoirs-ecole/

RÉFÉRENCES DE L’ARTICLE

1. Sécurité et confidentialité des données utilisées et échangées dans le cadre d’une activité professionnelle entre un employé et son employeur.

  • Dans la situation où un employé exerce son activité sur son lieu de travail, c’est l’employeur (la collectivité publique ou l’entreprise privée) qui assure la sécurité des données utilisées.
  • Dans la situation où un employé est en télétravail depuis son domicile, il a accès à des données de la collectivité publique ou privée pour laquelle il travaille. Son matériel personnel ne dispose pas de dispositif professionnel garantissant la sécurité relative à l’utilisation et à la circulation des données. Des risques sérieux de piratage ou de commercialisation de données  personnelles, confidentielles détenues par l’employeur existent.

2. (A vérifier)

3. ALEXIS Lucie, APPIOTTI Sébastien, SANDRI Éva, « Présentation du supplément 2019 A : Les injonctions dans les institutions culturelles », 20 décembre 2019. https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2019/supplement-a/00-presentation-du-supplement-2019-a-les-injonctions-dans-les-institutions-culturelles-ajustements-et-prescriptions/

FILIOD Jean-Paul, « Anthropologie de l’école. Perspectives », Ethnologie française, 2007/4 (Vol. 37), p. 581-595. DOI : 10.3917/ethn.074.0581. URL : https://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2007-4-page-581.htm

MATELART Tristan, PARIZOT Cédric, PEGHINI Julie et WANONO Nadine, « Le numérique vu depuis les marges », Journal des anthropologues [En ligne], 142-143 | 2015, mis en ligne le 15 octobre 2015, consulté le 07 juin 2020. URL : http://journals.openedition.org/jda/6192

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Covid-19. Assurer une continuité pédagogique. Extrait de Les bonnes pratiques de l’enseignement à distance en sept points(Académie de Poitiers, 18 mars 2020). http://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/spip.php?article1946
  • https://apprendre-reviser-memoriser.fr/carte-mentale-devoirs-ecole/
  • C’est quoi cette continuité pédagogique ? Extrait de « Continuité pédagogique et confinement version Blanquer. Danger ! », 28 mars 2020.  https://npaherault.blogspot.com/2020/03/continuite-pedagogique-et-confinement.html

C’est quoi cette continuité pédagogique ? Extrait de « Continuité pédagogique et confinement version Blanquer. Danger ! », 28 mars 2020. https://npaherault.blogspot.com/2020/03/continuite-pedagogique-et-confinement.html

DOCUMENT n°1

INJONCTION(S DU NUMÉRIQUE
Colloque scientifique Ludovia, Université d’été du numérique éducatif organisé par l’association de chercheurs Culture numérique,
Ax-les-Thermes (Arriège), 24-27 août 2020

Sommaire
I. L’avènement du numérique
II. Les formes prises par la numérisation

•   Injonction idéologique
•  
Injonction technique
•  
injonction industrielle

•  
Injonction industrielle et marchande
•  
Injonction psycho-sociale

III. Dans le domaine éducatif

I. L’avènement du numérique constitue t-il « une évolution anthropologique nécessaire ? », comme tend à l’imposer un consensus généralisé. Il est en effet considéré tour à tour comme :

  • une troisième écriture (Herrenschmidt, 2007) (1), après l’écriture et l’imprimerie,
  • une hypersphère, après la graphosphère,
  • la vidéosphère (Merzeau, 1998) (2), ou encore
  • un support d’une raison computationnelle (Bachimont, 2010) (3), comme l’écriture l’a été pour la raison graphique.

Le numérique, cette « technologie de l’intellect » (Goody, 1979) (4), doit-il s’imposer dans tous les domaines ?

II. Les formes prises par la numérisation progressive du monde ne sont pas naturelles. Le numérique ne s’impose pas de soi, selon un darwinisme technique qui en ferait le successeur inéluctable de la machine à vapeur et de l’électricité. Il est instruit par des instances politiques, économiques, développé par des industries, « médié » par différentes instances sociales qui agissent selon des intérêts divers, parfois convergents, parfois contradictoires.

Dans l’espace social, cette perception d’une nécessité est fortement soutenue par des campagnes médiatiques. Les promesses du numérique s’y déploient dans un continuum de développements perpétuels qui « instille quotidiennement l’évidence de l’avènement de futurs technicisés, présentés à la fois comme inévitables et fondamentalement désirables » (Compagnon, 2019 : 7). Ces intérêts croisés amènent à considérer la grande conversion numérique (Douehi, 2011) comme un enjeu sociétal complexe qui s’impose aux acteurs : les usagers sont sommés, sous diverses injonctions, à investir le monde numérique qui a été créé pour eux.

L’amplitude des effets de ces injonctions sur les individus a peu à peu suscité des réactions car ils sont potentiellement vécus comme des restrictions de liberté. Ce qui était vu comme un moyen « libre » de communication et d’information semble se muer en un outil de formatage. Ces injonctions prennent de multiples formes, elles ont été abordées par divers travaux de recherche dont :

  • Injonction idéologique, qui impose l’idée d’une société numérique inéluctable, naturalisée, impensée (Robert, 2012) (5), prolongeant le bluff technologique prédit par Ellul (1988) (6) ;
  • Injonction technique, derrière laquelle sourd l’idéologie du progrès, sous les avatars contemporains, par exemple, du solutionnisme technologique (Morozov, 2014) (7) ;
  • Injonction industrielle et marchande, qui pousse au développement d’un environnement numérique pervasif (Kaplan, 2012), que d’aucuns considèrent comme tyrannique (Biagini, Carnino, 2007) (8), qui fait de l’activité en ligne un digital labor (Cardon, Casilli, 2015) (9), ou un marché de l’attention (Citton, 2014) (10) et des affects (Alloing, Pierre, 2018) (11) ;
  • Injonction psychosociale, qui fait des appareils numériques des objets de désir et des signes extérieurs de richesse, du personal branding et de l’e-reputation (Alloing, 2016) (12) des modalités essentielles de la construction de l’identité (Georges, 2009 (13), Gomez-Méjia, 2016 (14) et de l’institutionnalisation personnelle (Gobert, 2018) (15)

III. Dans le domaine éducatif, la promotion incessante de nouvelles méthodes pédagogiques médiées par le numériqueserious gaming, MOOC, etc. — s’ajoute à des mesures institutionnelles successives comme le Plan de développement des usages du numérique à l’école (2010) et nombre de rapports parlementaires. Elle crée une injonction pédagogique d’usage et des pratiques à double tranchant. Si elle favorise l’émergence de nombreuses initiatives, elle attise des résistances (Biagini, Cailleaux, Jarrige, 2019) (16) et met en question la liberté de choix. Le numérique éducatif est-il une injonction, institutionnelle, pédagogique, ou une transformation nécessaire (17) ? De la prudence critique (Tricot, Amadieu, 2014) (18) au techno- enthousiasme (Khan, 2013) (19), en passant par l’expérimentation optimiste (Romero et al., 2017) (20)

Comment faciliter cette intégration ? Ou au contraire, modérer cette imposition ? 
 Voire en empêcher certaines ?

  • En sciences humaines, la question pressante de la constitution des humanités numériques (21) et des modalités d’appréhension du big data obligent les disciplines à une introspection épistémologique et méthodologique. Elle conduit à repenser les heuristiques disciplinaires : quelles données recueillir et questionner (San Juan, 2014) (22).

Quelles méthodes mettre en 
œuvre pour les analyser dans le contexte des herméneutiques et des méthodologies qualitatives préexistantes ?

  • D’autre part, des situations de communication aux représentations de soi (Quantified Self) connectées, ou médiées par la relation interactive à une ou plusieurs interfaces numériques, les individus et les groupes mettent en œuvre des stratégies de modération de l’activité numérique, qu’on peut concevoir comme le symptôme d’une forme de résistance à l’injonction ; pour d’autres, en revanche, la relation aux environnements numériques prend des allures d’aliénation.

Quels mécanismes sont à l’œuvre, quels dispositifs favorisent ou contraignent les usages, pour quelles fins ?

  • Dans le domaine esthétique, on pourrait croire que la question est tranchée depuis longtemps, avec l’évidence de l’art numérique (Couchot et al., 2003) (23), du net art (Fourmentraux, 2005) (24), de la musique (Réseaux n° 172) (25) ou de la numérisation du cinéma (Beau, Dubois, Leblanc, 1998) (26). Mais la numérisation est passée des pratiques de production aux pratiques de réception (Bourgatte, Thabourey, 2012) (27) , profondément modifiée par l’avènement de l’informatique mobile et de la connexion permanente, et dans le spectacle vivant, elle est encore problématique (Ligeia n° 137 – 140) (28).

Comment les artistes gèrent-ils cette pression sociale de l’omniprésence numérique dans les pratiques spectatorielles ? Comment les artistes de spectacles vivants s’accommodent-ils de l’injonction numérique ?

  • Le domaine vidéo-ludique peut être vu comme une forme de laboratoire socio-technique. Alors que les techniques narratives vidéoludiques empruntent d’abord à leurs aînées audiovisuelles, littéraires et folkloristiques, elles sont maintenant prises comme modèle de scénarisation dans l’innovation pédagogique.L’injonction numérique passe-t-elle par la ludicisation des pratiques d’apprentissage ?

NOTES

  • 1 Herrenschmidt C. (2007), Les trois écritures. Langue, nombre, code, Bibliothèque des sciences humaines, Paris, Gallimard.
  • 2 Merzeau L. (1998), « Ceci ne tuera pas cela », Les cahiers de médiologie, vol. 6, no. 2, 1998, pp. 27–39.
  • 3 Bachimont B. (2010), Le sens de la technique : le numérique et le calcul, Le Kremlin-Bicêtre, Les Belles Lettres.
  • 4 Goody J. (1979), La Raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, trad. J. Bazin et A. Bensa, Paris, Éd. de Minuit.
  • Le Colloque scientifique Ludovia est organisé par Culture numérique, association de chercheurs, dans le cadre de Ludovia, Université d’été du numérique éducatif.
  • 5 Robert P. (2012), L’impensé informatique : Critique du mode d’existence idéologique des technologies de l’information et de la communication : Tome 1, Les années 1970–1980, Paris, Archives contemporaines.
  • 6 Ellul J. (1988), Le bluff technologique, Hachette, Paris, 1988.
  • 7 Morozov E. (2014), Pour tout résoudre, cliquez ici. L’aberration du solutionnisme technologique, Limoges, FYP.
  • 8 Biagini C., Carnino G. (dir., 2007), La Tyrannie technologique. Critique de la société numérique, l’Échappée.
  • 9 Cardon D., Casilli A. (2015), Qu’est-ce que le Digital Labor, INA Éditions.
  • 10 Citton Y. (dir., 2014), L’économie de l’attention. Nouvel horizon du capitalisme ? La Découverte.
  • 11 Alloing C. et Pierre J. (2017), Le Web affectif, une économie numérique des émotions, Ina Éditions. 
Le Colloque scientifique Ludovia est organisé par Culture numérique, association de chercheurs, dans le cadre de Ludovia, Université d’été du numérique éducatif.
  • 12 Alloing C. (2016), (E)réputation : médiation, calcul, émotion, CNRS Edition.
  • 13 Georges F. (2009), « Identité numérique et représentation de soi : analyse sémiotique et quantitative de 
l’emprise culturelle du web 2.0. » Réseaux, n°154, pp. 165-193.
  • 14 Gomez-Mejia G. (2016), Les Fabriques de soi ? Identité et Industrie sur le web, Paris, MkF.
  • 15 Gobert T. (2018), « La e-identité comme facteur de l’institutionnalisation de soi », Innovation, institution du numérique, Ludovia # 15, 20 août 2018
  • 16 Biagini C., Cailleaux C., Jarrige F. (coord.) (2019), Critique de l’école numérique, L’Échappée.
  • 17 Baron, G.-L., Depover, C. (dir.) (2019), Les effets du numérique sur l’éducation. Regards sur une saga contemporaine. Villeneuve-d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion
  • 18 Tricot A., Amadieu F. (2014), Apprendre avec le numérique. Mythes et réalités, Paris, Retz.
  • 19 Khan S. (2013), L’éducation réinventée ; Une école grande comme le monde, Paris, Lattès.
  • 20 Romero M., Lille B., Patino A. (2017), Usages créatifs du numérique pour l’apprentissage au XXIe siècle, 
Presses de l’Université du Québec.
  • 21 À titre indicatif, parmi la pléthore de publications, signalons ces numéros de revue récents : Questions de 
communication n°31 (2017/1), Quaderni n°98 (2019/1), Les Cahiers du numérique 2017/3-4 (Vol. 13).
  • 22 Ibekwe-SanJuan F. (2014), “Big Data, Big machines, Big Science : vers une société sans sujet et sans 
causalité ? », 19e congrès de la SFSIC, Toulon 4 au 6 juin 2014. 
Le Colloque scientifique Ludovia est organisé par Culture numérique, association de chercheurs, dans le cadre de Ludovia, Université d’été du numérique éducatif.
  • 23 Couchot E., Hillaire N. (2003), L’art numérique. Comment la technologie vient au monde de l’art, Paris, Flammarion.
  • 24 Fourmentraux J.-P. (2005), Art et Internet, les nouvelles figures de la création, Paris, CNRS éditions.
  • 25 RESEAUX 2012/2 (n° 172), Musique et technologies numériques, La Découverte.
  • 26 Beau F., Dubois P., Leblanc G. (1998), Cinéma et dernières technologies, INA-De Boeck, 1998
  • 27 Bourgatte M., Thabourey V. (dir., 2012), Le cinéma à l’heure du numérique. Pratiques et publics, Paris, MkF.
  • 28 Ligeia 2015/1, n°137–140, Théâtres laboratoires, Éditions Ligeia. 
Le Colloque scientifique Ludovia est organisé par Culture numérique, association de chercheurs, dans le cadre de Ludovia, Université d’été du numérique éducatif.
 

RÉFÉRENCES DU DOCUMENT
1. « Injonction(s) du numérique, Colloque scientifique Ludovia, Université d’été du numérique éducatif organisé par l’association de chercheurs Culture numérique, Ax-les-Thermes (Arriège), 24-27 août 2020. http://culture.numerique.free.fr/
Présidents du Colloque 2020 : Thierry Gobert (UPVD), Michel Lavigne (Toulouse 3), Patrick Mpondo-Dicka (Toulouse 2)
Les thèmes précédemment abordés par Culture numérique (Réseau scientifique pluridisciplinaire dans le domaine des technologies, applications et pratiques liées au numérique).

  • L’immersion (2006),
  • La convivialité (2007),
  • Faire soi-même (2008),
  • Espace(s) et mémoire(s) (2009),
  • Interactivité et interactions (2010),
  • La mobilité (2011),
  • Le plaisir (2012),
  • L’imaginaire (2013)
  • Création et de consommation (2014),
  • Appropriations et détournements (2015),
  • Formes d’attention, formes de présence, engagement (2016),
  • Partage, échange, contribution, participation (2017),
  • Institutions et numérique (2018),
  • Numérique et représentations (2019).

DOCUMENT n°2

LES ENSEIGNANTS FACE A LA CONTINUITÉ PÉDAGOGIQUE

« Les enseignants face à la continuité pédagogique. Et, oh… On se calme ! », Tract, 22 mars 2020. http://cgt-ep.reference-syndicale.fr/2020/03/continuite-pedagogique-eh-oh-on-se-calme/

COMMENTAIRE
15 juin 2020
Obligations matérielles lors de la mise en place du télétravail

Le télétravail à domicile implique que le salarié fournisse la prestation de travail depuis son domicile. Parallèlement se pose la question des équipements nécessaires au travail.
L’article 7 de l’accord national interprofessionnel du 19 juillet 2005 prévoit que l’employeur est tenu de fournir et installer le matériel nécessaire à l’activité du télétravailleur.

https://www.portail-des-pme.fr/droit-du-travail/obligations-materiels-lors-de-la-mise-en-place-du-teletravail

COMMENTAIRE
17 juin 2020
Témoignage d’un principal de lycée

Prof bashing. L’avis d’un « principal en varech » On devrait louer le miracle qui s’est déroulé qui a fait que plus de 95% des enseignants ont suivi leurs élèves avec qualité et dévouement malgré des conditions matérielles inacceptables », écrit « le principal en varech » sur son blog.
« Ils ont utilisé leur matériel personnel, ils ont utilisé leurs forfaits téléphoniques (parfois en les explosant). Tout cela sur leurs propres deniers… Oui, certains enseignants ont pu se retrouver dans l’impossibilité d’enseigner à distance, oui peut-être quelques rares ont pu décider de refuser d’utiliser leurs ressources personnelles. Mais au bout du bout du compte, qui est le responsable ?
Quelle entreprise oserait demander à ses salariés d’assurer du télétravail sans y mettre les conditions matérielles ?

http://www.cafepedagogique.net/Pages/Accueil.aspx

RÉFÉRENCES
« Profs décrocheurs durant le confinement », Principal en varech, 16 juin 2020. https://principalenvarech.blogspot.com/2020/06/profs-decrocheurs-durant-le-confinement.html
Déambulations aléatoires et réflexions personnelles d’un personnel de direction heureux et mobile. Hier à la capitale, aujourd’hui les pieds dans l’eau (Compte Twitter @PrincipalVarech)

La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°408, lundi 8 juin 2020

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