Les avis d’imposition des taxes foncières sont parvenus dans tous les foyers. Les impôts sont en augmentation. Ce n’est pas une découverte. Il est intéressant de faire une comparaison entre les communes du département de l’Essonne. On apprend ainsi que la commune de Savigny-sur-Orge remporte la médaille d’or de l’augmentation dans le département (1).
ÉVOLUTION GLOBALE DE LA TAXE FONCIÈRE
(majoration légale comprise sur la période 2006-2011)
- Savigny-sur-Orge : + 24,73 %
- Viry-Châtillon : + 22,86 %
- Moyenne de l’Essonne : + 21,43 %
- Évry : + 21,16 %
- Sainte-Geneviève-des-Bois : + 19,41 %
- Draveil : + 16,10 %
- Massy : + 14,82 %
- Athis-Mons : + 13,82 %
- Palaiseau : + 13,35 %
- Yerres : + 11,23 %
- Corbeil-Essonnes : +10,85 %
On nous répondra qu’il s’agit d’une tendance générale à laquelle aucune commune (quelque soit la tendance politique de son maire et de sa majorité) n’échappe. La moyenne de l’augmentation départementale des communes du département de l’Essonne est de + 21,43 %.
Nous posons une question : Pourquoi Savigny-sur-Orge est-elle la commune médaille d’or de l’augmentation ? Quelles sont les réalisations qui justifient une telle augmentation ? Il est vrai que Laurence SPICHER-BERNIER avait expliqué en 2010 que c’était le résultat de la situation laissée par Jean MARSAUDON en 2008 ! Une « découverte » serait bien tardive de la part de l’intéressée… (2).
RÉFÉRENCES
1. UNION NATIONALE DE LA PROPRIÉTÉ IMMOBILIÈRE, Observatoire de la taxe foncière, Évolution 2006-2011. Le Parisien Essonne-matin, 11 octobre 2012, p. III.
2. Laurence SPICHER-BERNIER a voté pour tous les budgets de la commune. D’abord comme conseillère municipale (1995-2001), puis comme adjointe au maire (2001-2008), puis comme maire (depuis 2008).
Pour sa part, Bernard MÉRIGOT, a voté pour les budgets primitifs présentés par Jean MARSAUDON. En revanche, depuis sa démission d’adjoint au maire en 2009, en tant que conseiller municipal, il a voté contre les budgets primitifs de la commune des années 2010, 2011, 2012.
Article du Parisien du 11 octobre 2012 :
« La taxe foncière a augmentée de 21 % en cinq ans »
L’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) a publié hier le bilan de son observatoire de la taxe foncière. Celui-ci montre une augmentation de 21,43% entre 2006 et 2011 en Essonne. A peine plus que la moyenne nationale qui s’élève à 21%. Une hausse qui s’explique par la progression des taux d’imposition votés par les collectivités et par la majoration des valeurs cadastrales, autrement dit le taux d’inflation fixé annuellement par la loi de finances.
Celles-ci ont été majorées de plus de 9% en cinq ans. En Essonne, les chiffres annoncés ville par ville font bondir.
« Nous faisons des efforts de gestion pour ne pas augmenter nos taxes communales qui n’ont pas bougé depuis 1996 à Yerres, précise le maire (Debout la République) Nicolas Dupont-Aignan. Je ne veux pas être sali à cause d’un sujet sur lequel la commune n’a pas de prise. » Sur le tableau publié par l’UNPI, la ville de Yerres a connu une augmentation de la taxe foncière de 11,23% en cinq ans.
Cependant, les chiffres avancés par l’Association de défense des propriétaires immobiliers prennent en compte l’augmentation de la taxe communale, celles des intercommunalités et du département. Le sénateur-maire de Massy, Vincent Delahaye, regrette que le détail n’y soit pas mieux spécifié, menant ainsi à une confusion problématique pour un maire qui se défend lui aussi d’avoir augmenté la taxe foncière : « Nous n’y avons pas touché depuis seize ans! L’augmentation, justifiée, s’explique par l’inflation (de 9,43% en cinq ans). La hausse vient du département qui a augmenté son imposition de plus de 5,4% en cinq ans. Auparavant, le conseil général se défaussait en parlant de désengagement de l’Etat. Depuis mai, c’est un peu plus compliqué pour eux d’expliquer. » Le conseil général se pose quant à lui en faux. « Depuis l’arrivée de Jérôme Guedj en mars, aucune augmentation n’a été votée. Nous avons dû faire face jusqu’à l’élection de François Hollande au désengagement de l’Etat, et à la suppression du pouvoir fiscal ». Son prédécesseur, socialiste aussi, n’a pu être joint hier. »
Marion KREMP
Mention du présent article : http//www.savigny-avenir.info/ISSN 2261-1819