Au cours de la séance publique du samedi 1er octobre 2011, présidée par le doyen de la Haute Assemblée, M. Paul Vergès, sénateur communiste de la Réunion, et à l’issue d’un scrutin public à la tribune, M. Jean-Pierre Bel a été élu dès le premier tour président du Sénat.
- Jean-Pierre BEL : 179 voix
- Gérard LARCHER, président sortant : 134 voix
- Valérie LÉTARD sénatrice centriste du Nord Pas de Calais : 29 voix.
Jean-Pierre BEL a obtenu 7 voix de plus que la majorité absolue des 343 suffrages exprimés.
Jean-Pierre RAFFARIN (2) commente le résultat des élections sénatoriales et l’élection de Jean-Pierre BEL, nouveau président du Sénat.
LA VICTOIRE EST IMMÉDIATE, LA DÉFAITE EST PROGRESSIVE
La journée du samedi 1er octobre 2011 au Sénat a été difficile. Dans un groupe, la prise de conscience de la défaite est progressive. La victoire est une explosion de joie, la défaite est une implosion lente.
IL EUT FALLU S’OPPOSER DAVANTAGE AU GOUVERNEMENT
« L’analyse d’une défaite est souvent source de divisions parce que les causes sont multiples et que chacun a une vue partielle voire partiale. Les premiers responsables des élections sénatoriales sont sans doute les Sénateurs. Il aurait fallu choisir :
- soit s’opposer davantage au gouvernement, à certains textes du gouvernement,
- soit les expliquer après les avoir votés.
Nous ne l’avons pas fait.
TOUTE LA DROITE EST RESPONSABLE
Le gouvernement ne peut se considérer innocent de ce résultat : le recul de la décentralisation a été sanctionné. Les pertes successives des élections locales et, notamment, le large échec des municipales de 2008, ne pouvaient rester sans conséquences sénatoriales.
Le gouvernement de Nicolas SARKOZY et les sénateurs des formations politiques qui le soutiennent ont des responsabilités dans cette défaite.
POUR UNE ALTERNANCE RÉPUBLICAINE SEREINE
Le nouveau Président du Sénat bel a annoncé le samedi 1er octobre 2011 une alternance républicaine sereine. L’homme est estimé au Palais du Luxembourg. Si les actes sont en harmonie avec les intentions qu’il affiche, nous démontrerons tous collectivement que les institutions de la Ve République sont solidement démocratiques. »
RÉFÉRENCES
1. Jean-Pierre RAFFARIN. conseiller municipal (1977-1995), conseiller régional de Poitou-Charentes (1986-1988), président du conseil régional (1988 -2002), adjoint au maire de Chasseneuil-du-Poitou (1995-2002), député européen (1998-1995), premier ministre (2002-2005), sénateur de la Vienne (2005-)
2. RAFFARIN Jean-Pierre, www.carnetjpr.com. Les intertitres nous sont propres.