Élection sénatoriale 2011 de l’ Essonne : la liste de Serge Dassault

CHRONIQUE DES ÉLECTIONS SÉNATORIALES

1. Serge DASSAULT,  sénateur de l’Essonne, ancien maire de Corbeil-Essonne, ancien président de la communauté d’agglomération Seine-Essonne, ancien conseiller régional, ancien conseiller général.
2. Sandrine GELOT-RATEAU, adjoint au maire de Longjumeau.
3. Frank MARLIN, député-maire d’Étampes, ancien Conseil général.
4. Florence de RUIDIAZ, conseillère générale de Draveil.
5. Samuel BAROUKH, conseiller municipal de Savigny-sur-Orge.
Suppléants
6. Emmanuelle COLOT-DESCAMPS, adjoint au maire d’Égly,
7. Hervé-Pierre MALTRUD, conseiller municipal de Chilly-Mazarin.

RÉFÉRENCES
« Sénatoriales 2011. Dassault dévoile sa liste », Le Parisien Essonne-matin, 26 juillet 2011.
« Liste Défendre l’Essonne, servir la France » , conduite par Serge Dassault, sénateur de l’Essonne, sans date, 2 p.
« Les 86 ans de Dassault embarrassent la droite », Le Parisien Essonne-matin, 29 juillet 2011.

DOCUMENTS

« Essonne. Sénatoriales 2011
DASSAULT DÉVOILE SA LISTE

A 86 ans il repart en campagne. Hier, Serge Dassault – déjà investi comme tête de liste par l’UMP – a dévoilé son équipe en vue des sénatoriales. Comme nous l’annoncions dans notre édition du 12 juillet, l’ex-maire UMP de Corbeil a choisi une proche de Nathalie Kosciusko-Morizet, la 1ère adjointe de Longjumeau, Sandrine Gelot-Rateau, pour être numéro 2 sur la liste. En troisième position apparaît le député-maire UMP d’Étampes, Franck Marlin. Derrière, on retrouve une proche de Georges Tron (la conseillère générale de Draveil, Florence de Ruidiaz, puis un conseiller municipal de Savigny-sur-Orge (Samuel Baroukh). »

Le Parisien, 26 juillet 2011

« Essonne. Sénatoriales 2011
LES 86 ANS DE DASSAULT EMBARRASSENT LA DROITE

Tête de liste UMP aux sénatoriales, l’industriel ne fait pas l’unanimité dans son camp. « Il fait le tour de trop », dit un élu. « Pour moi, c’est un devoir », répond l’ex-maire de Corbeil.
L’âge du capitaine poserait-il problème? Le sénateur sortant Serge Dassault représentera l’UMP aux prochaines sénatoriales du 25 septembre. Sur la dernière mouture de sa liste, dévoilée lundi, figurent en numéro 2 Sandrine Gelot-Rateau, première adjointe de Nathalie Kosciusko-Morizet à Longjumeau et, en numéro 3, Franck Marlin, député-maire d’Etampes.
Mais l’âge de Dassault dérange à droite. A 86 ans, l’avionneur est l’actuel doyen du Sénat, où la moyenne d’âge est de 65 ans. Réélu, il atteindrait les… 92 ans en fin de mandat. De quoi faire grincer des dents à l’UMP. Les critiques? Dassault bloque l’ascension d’une nouvelle génération ou encore, trop âgé, il ne comprend pas les évolutions de la société. Sans oublier les interrogations sur sa santé. « Quand on discute avec lui, on voit bien qu’il y a des moments où il décroche », regrette une maire.
Chef du groupe UMP au conseil général, Jean-Pierre Delaunay a tenté de convaincre l’ex-maire de Corbeil de renoncer à se présenter. En vain. « Je me suis fait porte-parole d’élus, explique Jean-Pierre Delaunay. Il m’a répondu : Il n’y a pas de problème. Je peux encore tenir un mandat ou une partie du mandat… » Egalement sénateur sortant, le maire UMP de Brunoy, Laurent Béteille, s’est aussi prononcé contre la candidature de l’industriel. Il a lancé sa propre liste face à Dassault. « C’est un vieux monsieur de 86 ans. Il est temps qu’il s’arrête. Sa candidature est indécente », indiquait Laurent Béteille dans nos colonnes le 14 juin.

« Il se défonce pour les gens », Nathalie KOSCUISKO-MORIZET

« Il n’est pas indécent de vouloir continuer à travailler pour les autres, pour sa commune, pour l’Essonne, pour la France. Pour moi, c’est une vocation et un devoir », rétorque Serge Dassault, resté injoignable ces derniers jours, dans le communiqué détaillant sa liste.
Il peut compter sur le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet. « La question est de savoir qui est utile », estime l’élue qui rejette l’argument de l’âge : « Comme maire de Longjumeau, c’est Serge qui m’a le plus aidée pour faire avancer mes dossiers et comme ministre, il est le parlementaire essonnien qui me sollicite le plus. Il se défonce vraiment pour les gens. »
N’empêche, il y a de l’embarras à droite : si Dassault est le candidat UMP officiel, Laurent Béteille a obtenu le droit de se prévaloir « du soutien de la majorité présidentielle ». Jolie façon de laisser les fidèles de l’UMP se débrouiller avec leur conscience. Tout cela pourrait coûter cher à la droite départementale. Si on ajoute les candidatures de Vincent Delahaye, maire (Parti radical valoisien) de Massy, et celle de Xavier Dugoin, ex-maire UMP de Mennecy qui ne demande pas l’investiture du parti, les 2400 grands électeurs essonniens ont le choix entre quatre listes à droite. Dispersée comme en 2004, la droite — majoritaire sur le papier — risque de ne remporter que 2 des 5 fauteuils de sénateurs. « On offre sur un plateau un siège à Delahaye ou à Dugoin alors qu’on avait la possibilité de prendre le troisième siège, se désole un élu UMP. Mais Dassault est dans l’irrationnel. Il ne veut pas rentrer chez lui. »
A l’UMP, on se demande même si Dassault sera réélu. « C’est le tour de trop », pronostique une figure de la droite locale. Clin d’œil de l’histoire : en cas de victoire, l’octogénaire essonnien ne devrait plus être le doyen du Sénat. Cet « honneur » devrait revenir à Paul Vergès, un candidat PC de la Réunion né en mars 1925. Un mois avant Serge Dassault. »

Le Parisien Essonne-matin, 29 juillet 2011

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